J'avais démarré les Roll & Write avec un Qwixx, somme toute assez basique, mais c'est ce "Vraiment très futé" qui a donné le coup de grâce pour nous rendre accroc aux jeux de ce genre.
On jette les dés, on choisit une couleur et on coche une case.
Basique en apparence, mais plus subtil qu'il n'y parait : chaque couleur amène une façon particulière de gérer son espace de jeu et c'est là que l'on se brise les neurones car on s'aperçoit de la richesse du jeu, malgré le hasard qui peut rester contrôlable, et la cascade de coups et de déclenchements qui se font par des petits bonus ici et là qui peuvent être assez jouissifs quand avec un dé, on coche d'un seul coup 6 ou 7 cases....
Alors en effet, interaction limitée (mais elle existe tout de même), pas fait pour tous les cerveaux, et plutôt recommandé à 2 joueurs selon moi (je n'y jouerai pas seul, ni à 4 très personnellement). Le "Très futé" et le "Très futé à la puissance trois" m'ont moins convaincu par contre, c'est celui-ci qui me semble le meilleur.
A mon sens, le moins bon de la série. Il n'a pas la simplicité appréciable du premier et le côté satisfaisant du troisième où les combos sont multiples. Le scoring est beaucoup plus serré et on sort assez souvent énervé ou frustré des parties. Pas fan du dé gris à titre perso, surtout quand il est laissé par l'adversaire où il n'a alors aucun intérêt ou presque. C'est d'ailleurs un problème de cette deuxième mouture, la phase de jeu comme joueur passif où l'on choisit un dé laissé par un adversaire vient souvent annihiler une partie pas trop mal construite s'il ne reste que 1 vert, 1 gris, 1 bleu faible par exemple.
Bref, à éviter pour les joueurs un peu râleurs. Pour ceux qui aiment se triturer les méninges et qui sont fans de la série, cela reste une probabilité d'achat.
Les + :
Règles simples et vite expliquées
Parties très rapides
Possibilité de jouer pendant le tour des autres joueurs
Prise de risque
Enchaînements possibles (certains diront combos)
Un scoring à la Knizia avec les têtes de renard
Choix cornéliens
Les - :
Malgré tout, ce n'est que du hasard (ou de la chance, c'est comme vous voulez)
Le rythme du jeu (on attend que le joueur actif ait fini son tour pour pouvoir choisir un dé dans ceux qu’il n’a pas sélectionné)
Donc :
Comme Très futé, Vraiment très futé est un jeu léger, rapide et pour tous types de joueurs.
Comme très futé, vraiment très futé n'est pas magnifique. Celui là est même un peu moche avec ses couleurs bariolées.
Mais il est terriblement efficace.
Un jeu profond, au solo peut-être encore plus agréable qu'à plusieurs.
Moins accessible, préférez son aïeul pour les non initiés.
A tester pour les amateurs d'optimisation et de combos épiphaniques.
Sur le grand frère (très futé), il était plus simple de choisir quel dé choisir. Dans celui-ci, les règles ne sont pas plus complexes, mais il faut plus de creuser les méninges pour voir ce qui est le plus intéressant à faire.
Du coup, de petit jeu rapide pour très futé on passe au petit jeu rapide, mais plus brise neurone quand même !
Mention spéciale pour les couleurs (très) moches de ces dés 🤮.
En tout cas, c'est un très bon jeu d'apéro.
PS : a noter que pour vraiment très futé, tout comme pour très futé, il existe un bloc de feuilles "challenge" dont les grilles sont un peu modifiées pour varier les plaisirs et renouveler les schémas de choix des dés.
Si le premier opus était accessible, cette suite est à mon sens trop complexe. On retrouve ses petits par rapport au premier, mais la sensation de remplir sa feuille d'impôt est présente alors qu'avec le premier opus, le rapport fun/brise méninges était largement plus favorable. Dommage, trop futé pour moi.
La suite, la relecture, l'extension, l'épisode 2, appelez ça comme vous voulez...c'est un peu tout ça. On prend les mêmes et on recommence :les 6 dés de couleur (là on a un gris argenté), la feuille de score, les dés non utilisés pour les adversaires... et surtout les combos qui faisaient tout le sel de la partie. La fiche a été revue, si elle conserve les mêmes blocs/lignes, leur pré-requis et effets sont différents (le bloc de droite monte maintenant à 165 points contre 56 dans la première version. Bon courage). On se dit que ce Vraiment aurait pu seulement être un bloc de feuilles qu'on achète plutôt qu'une boite à part entière. Après ce n'est pas la ruine. De la belle ouvrage toujours calculatoire, toujours pas le jeu pour lancer l'ambiance. Si vous avez aimé le premier, celui-ci est pour vous, si ce n'était pas votre truc, ça ne risque pas de le devenir.
Un Qwixx revisité et un cran plus complexe. Le lanceur de dés place des dés, les autres aussi. Et il faut remplir sa grille au mieux. Quelques parties sont nécessaire pour bien maîtriser l'optimisation de sa grille.
En bon héritier du Yahtzee, les Très futé sont de purs exemples de hasard raisonné, c’est-à-dire de ces jeux dont la production des variables est strictement aléatoire, mais où les joueurs ont une part active dans l’appropriation de cet aléa, qui n’est ainsi pas tant une fatalité qu’ils devraient subir qu’une imprévisibilité à laquelle ils doivent s’adapter, leur capacité d’adaptation était précisément tout le seul du jeu. On n’essaye pas de nous faire croire que le jeu serait autre chose, rien d’autre n’est mis à notre disposition que des dés, des fiches de score, et en l’occurrence même des feutres, sans aucun habillage thématique. Cela peut à juste titre rebuter au premier abord : un pur jeu de dés, en apparence si froid et à la couverture si… « allemande », en 2018, franchement… Et pourtant, il est difficile de ne pas s’y laisser prendre, tant Wolfgang Warsch met d’astuce à pimenter chaque prise de décision.
Ainsi, aucun dé ne fonctionne comme un autre, à la fois parce que du choix du dé dépend une piste de score spécifique, radicalement différente des autres dans sa conception, et parce que la valeur indiquée est importante à plusieurs niveaux : les pistes de score exigent des valeurs précises, une valeur trop haute peut défausser les autres dés et donc limiter les actions suivantes, du choix du dé dépendra la prochaine action des adversaires. Ainsi un « bête » jeu de dés peut-il se doter d’une puissante dimension tactique et d’une grande part d’interactivité, pour un résultat inattendu tant il parvient à être addictif. En effet, les parties sont extrêmement rapides, après une poignée de lancers, il est déjà temps de calculer son score, alors qu’on est toujours à deux doigts de compléter une grille, de réaliser un combo… Très futé fait ainsi fonctionner d’amusants instincts psychologiques, une excitante frustration qui inspire le désir de rejouer tout de suite et encore pour finir la prochaine fois ce que l’on n’aura pas pu finir cette fois-ci.
Moi qui suis rarement amateur du mode solo des jeux « de société », je me suis même pris au jeu au point de le trouver meilleur dans cette configuration, où l’on lance plus vite les dés et prend plus efficacement ses décisions sans pression du groupe. Difficile pourtant de nier qu’il est tout aussi excellent quel que soit le nombre de joueurs, quand il faut ajouter au choix des dés le sacrifice des autres dés à ses adversaires, ou quand au contraire on tente de profiter au mieux de ce qu’ils ont défaussé, assez infernal.
Wolfgang Warsch réitère le succès brillant de la première boîte avec un Vraiment très futé qui parvient à s’imposer par sa différence face au premier opus, alors même qu’il repose exactement sur les mêmes mécaniques et le même matériel. Peut-être pourra-t-on juger que ses manières de scorer sont un peu arbitraires, et si nombreuses qu’il devient impossible de contrôler tous les paramètres, pour un jeu où l’on se laisse porter au lieu de lutter contre le hasard. Il est en tout cas indéniable que le changement des règles des dés et pistes de score tient de l’exercice.
Si certains préféreront légitimement la plus grande élégance de la première boîte, son accessibilité et sa finesse, on pourra tout aussi légitimement trouver plus de piquant à la deuxième, avec la complexification des combos liée au dé argenté, la prise en compte même des bonus pour scorer… Vraiment très futé s’avère ainsi terriblement plus calculatoire dès lors qu’on a dépassé l’impression d’arbitraire, et s’adresse assurément à un public légèrement plus âgé (presque du 10 voire 12 ans et plus contre du 8 ans et plus). D’un jeu d’ambiance à dimension calculatoire on est passé à un jeu calculatoire à potentiel d’ambiance, offrant des sensations si différentes que beaucoup ont estimé ne plus pouvoir revenir à la première boîte après avoir touché à la deuxième !
L'intégralité de l'avis est lisible sur VonGuru : <https://vonguru.fr/2019/08/13/vraiment-tres-fute-simplement-le-meilleur-du-roll-write/>
J'ai appris à apprécier le premier opus après plusieurs parties seulement. Le second est du même tonneau (règles de base identiques mais conditions de scoring différentes et quelques subtilités supplémentaires liées au dé gris tout particulièrement et à un nouveau bonus : le repéchage de dé du plateau). Les sensations et l'ambiance sont donc similaires : même durée de partie, mêmes combos bien senties et jouissives, toujours zéro thème / immersion nulle... mais je trouve les décisions un peu plus douloureuses donc savoureuses et les hauts scores un peu plus "hardus" à atteindre. Je recommande pour les amateurs du grand frère. Pas d'effet doublon pour moi.
Le jeu se veut un casse tête encore plus complexe que Très futé, et c'est réussi. On est dans de l'optimisation extrême, avec avalanche de bonus, déclenchement à tout va de cases à cocher. Les autres patientent en pianotant leur téléphone. Bien, mais à pratiquer en solitaire.
Je viens de tester le dernier de la gamme et personnellement je préfère et de loin la version précédente car je trouve celle ci un peu trop alambiqué et moins "naturelle" au niveau de la réflexion.
Au final pas un mauvais jeu mais moins "grand public".