Vous êtes le seigneur d’une riche famille italienne durant la période de la renaissance. Mais vous convoitez encore plus de richesse et rêvez de plus de pouvoir. Alors, comme tout bon patriarche qui se respecte, vous allez envoyer les hommes de votre famille aux quatre coins du pays, les destinant à des carrières politiques, cléricales ou militaire. Toujours afin de servir vos dessins et assoir votre réputation. Pour les femmes un mariage arrangé assortie d’une dote conséquente feras l’affaire.
La quête de pouvoir est un mélange de choix de dés, de placement d'ouvrier et de combinaisons. Chaque année le premier seigneur jette autant de dés que l'ensemble des nobles – pour chacune des cinq couleurs. Le cœur de la quête repose sur le choix des dés et les actions qui y sont associés. Pour chaque dé il existe trois possibilités. Soit effectuer l’action principale associé au dé. Soit embaucher un assistant qui améliorera votre action principale. Soit faire un mandat vous permettant de troquer des hommes et des femmes de votre famille – ce n’est pas du jolie – contre un bonus.
La quête du pouvoir promet quelques choix délicieusement ardus. Cependant une de ses limites est que les assistants conservent leur place au gré des parties, contrairement aux mandats qui changent chaque année. Par conséquent l'accès au pouvoir devient rapidement scripté, les seigneurs empruntant toujours la même voie pour parvenir à leurs fins.
Noter aussi que la quête à un coté relativement arithmétique, pour qui n’aime pas compter cela peut s’avérer rapidement pénible. En effet au terme d'une année la somme de vos dés ne doit pas dépasser un total de treize sous peine de ne pas recevoir la faveur promis par la roi.
En revanche le jeu permet une interaction diablement forte entre les seigneurs, chacun voulant effectuer la meilleure action mais aussi nuire le plus efficacement à ses voisins. La compétition entre les nobles s'engagera jusque dans les différentes villes du pays pour que leur progéniture récupèrent les meilleurs blasons.
Graphiquement, même si ce n’est pas aussi moche qu’un jeu de Klemens Franz, il n'est pas resplendissant pour autant. L’ensemble est assez terne et fade. Un choix artistique plus tranché dans le style de la renaissance – avec des hommes tout nus par exemple – aurait été plus drôle, plus coloré et plus thématique, tout simplement.
Signorie n'est donc pas une œuvre d'art digne du plafond de la chapelle Sixtine. Il reste néanmoins un bon jeu de réflexion, agréable dans sa mécanique, cornéliens dans les choix qu’il propose, mais qui montrera rapidement ses limites. Les chemins qui mènent à Rome n’étant pas… légions.
En bref,
- mélange de choix de dés, de placement d'ouvrier et de combos.
- la quête de la gloire deviens rapidement scriptée car chaque assistants reste associés à la même action.
- très arithmétique, on compte sans cesse la valeur de nos dés pour ne pas dépasser le total imposé par le roi.
- interaction très forte que ce soit au niveau des dés ou au niveau de la prise des blasons.
- configuration optimale quelque soit le nombre de joueurs.
- thème complétement plaqué mais bien intriqué aux mécaniques, puis assez drôle à certains égards.
- graphismes un peu terne et fade, sans prise de risque.
- impossibilité de jouer avec la couleur verte (c'est donc un jeu de merde).