Thème du moment, nature et découverte, pour un jeu de construction opportuniste et d'optimisation. Une rivière de bâtiments sur un plateau central avec des valeurs de 1 à 8 et un curseur pour chacun des deux joueurs. Ce curseur, suivant son emplacement indique les cartes que vous pouvez acheter et la somme que vous possédez. Les édifices ont un coût, un effet (prendre une carte supplémentaire, échanger deux cartes, copier les PV d'une carte voisine ou marquer des points en fonction de sa position...). Chaque bâtiment vous donne également des boussoles (sous) pour acquérir les prochaines cartes lors de la phase 2, la phase repos. Si vous ne pouvez pas payer, vous pouvez toujours réserver une carte et la construire plus tard. On érige ainsi une pyramide en assemblant au mieux ses symboles pour marquer le plus de points. Boreal est le nouveau jeu de Spiral éditons qui avait surpris tout le monde en étant nominé à l'As d'or avec leur premier jeu : District noir. On se doutait bien que le doublon serait impossible et évidemment Boreal n'est pas aussi prenant. Il est même bien sage, manquant cruellement de tension. On attendait plus de ce marqueur boussole qui se promène le long du plateau central et gère le pouvoir d'achat. Si le début et la fin de partie où l'on a peu de cartes restreignent le choix des achats, on arrive vite à pouvoir tout prendre. On joue donc à la marchande une grande partie du jeu, embêté seulement par la couleur qu'il nous faudrait et qui n'arrive pas par exemple. On n'est jamais en difficulté puisqu'on peut réserver, mais attention, si le jeu n'est pas une course, réserver fait perdre un tour et si votre adversaire termine son édifice, la fin de partie arrive. La partie de découverte est gentille, merci aux belles illustrations de Yuko Iwase s (on peut même envoyer des cartes postales jointes à la boite), mais cela ne suffit pas. Il manque un vrai cadre au jeu, un vrai questionnement. Il ne suffit pas d'assembler des bâtiments pour créer une dynamique (des objectifs de départ auraient changé le déroulement par ex). Dans le même registre Pyramids (iello 2017) ou Abyss Conspiracy se remarquent grâce à leur façon de prendre les tuiles et au risque que cela induit. Ce qui manque à ce jeu trop linéaire qu'on explorera une fois ou deux pour montrer aux amies avant d'aller voir ailleurs.