Un prolongement naturel qui complète parfaitement l'original.Comme tout le monde ou presque, je trouve que King Of Tokyo est un jeu hyper fun avec un matériel génial. Cependant, si je n'ajoute pas les pouvoirs asymétriques de l'extension Power Up, les mécaniques de base me semblent un peu légers, presque trop minimalistes, et tout l'intérêt à long terme me semble reposer sur le paquet de cartes, qui donne du coup un net avantage à ceux qui le connaissent par coeur et savent saisir l'opportunité qui va les faire immanquablement gagner (syndrome Seven Wonders). De plus, King of Tokyo à deux est nettement moins amusant, même si ça reste OK. Avec cette sorte de suite/refonte initulée King Of New York (rien à voir avec Christopher Walken et Abel Ferrara) les mécaniques de baston et les lancers en Yam's amélioré ont été conservés presque à l'identique, mais intégrés à de nouvelles mécaniques plus proches d'un jeu de plateau conventionnel, donc moins minimalistes. Richard Garfield se sort avec les honneurs de cet exercice risqué, qui par exemple réussit très rarement à Reiner Knizia lorsqu'il retravaille ses propres jeux. Ces nouvelles mécaniques ne cassent pas du tout l'esprit de l'original, elles semblent toutes parfaitement justifiées et en nombre suffisamment limité pour ne pas compliquer exagérément l'affaire -n'est-ce pas, Queendomino? Alors quoi de neuf à New York? Dorénavant, il existe plusieurs quartiers en dehors de la ville centrale (ici Manhattan) et on peut détruire divers immeubles pour obtenir des bonus, ce qui réveille des troupes qui peuvent s'en prendre à tous les joueurs (sans doute la trouvaille la plus astucieuse du lot, à base de tuiles réversibles et d'effets différents selon le nombre de symboles Armée). Il y a là-dedans un léger parfum de coop très sympathique, même si ça reste finalement le jeu le moins coop du monde! A Manhattan, une montée en puissance des récompense de début de tour incite à rester plus longtemps pour gagner d'avantage (une façon de casser la répétitivité des séjours à Tokyo du premier opus). Enfin, deux cartes bonus se passent de joueur en joueur selon les dés et confèrent des avantages, ce qui rend encore plus variés et intéressants les enjeux du lancer de dés. Et le but final reste le même: ne pas mourir et/ou gagner des PV. Finalement, les deux jeux se complètent bien dans une ludothèque, car New York est meilleur à 2 ou 3 joueurs (même s'il n'est pas non plus optimum à deux) et Tokyo est plus adapté à des joueurs novices qui n'ont pas beaucoup d'attention pour écouter les règles, même moyennement complexes. Bon, évidemment KONY n'a pas le côté feel good "Jeu d'apéro ++" de son génial grand frère, on gagne en tactique ce qu'on perd forcément en pur fun jouissif et accessible. Concrètement, dans ce jeu, vous n'allez pas juste penser "baston ou ressources?" mais prendre en compte de nombreux autres facteurs, allumer un tout petit peut votre cerveau, et c'est un vrai plaisir que de retrouver les sensations de l'original recontextualisées dans un "vrai" jeu de plateau complet, comme un prolongement naturel qui se devait d'exister en réponse à l'incroyable simplicité du premier, forcément lassante à la longue. Étrangement, après être bien rentré dedans, on voit KOT comme une version "express" et non KONY comme une suite complexifiée! Vous continuerez donc de sortir Tokyo quand vous aurez envie de simplicité. PS: L'extension Power Up de King of New York est particulièrement intéressante car elle donne des pouvoirs asymétriques aux monstres de la boîte mais AUSSI pour les faire participer à King Of Tokyo !!! PS2: Après plein de parties à deux, on a décidé d'une variante anti "campeurs". Un joueur peut ne jamais quitter Manhattan tout en récupérant des coeurs avec les unités ou les cartes qu'il collecte et attendre ainsi d'atteindre les vingts PV. On a introduit cette variante pour le décourager, et faire en sorte que le turn-over sur Manhattan soit un peu obligatoire (de toute façon, être à Manhattan n'était déjà plus un enjeu majeur à deux joueurs puisqu'on perdait la faculté de frapper tout le monde). Variante 2 joueurs : Rester à Manhattan peut être trop facile à deux joueurs. Dans cette configuration, le joueur attaqué à Manhattan subit un dégât de plus lorsqu’il est attaqué et inflige un dégât de moins lorsqu’il attaque l’autre joueur.
Fun de claquer !!!!De la chance, un chouïa de stratégie et beaucoup de fun !!! De quoi passer de très bons moments avec ses potes.