Lorsque l'on découvre le matériel d'Akkon, on se retrouve face à un paradoxe: d'un côté un plateau trés réussi et des cartes du même acabit, de l'autre de pauvres cubes de bois sur lesquels sont fixés des auto-collants transparents illisibles sur les cubes de couleur foncée.
Autre problème, les pictogrammes imprimés sur les cartes ne sont pas trés clairs et peu évocateurs. En somme, ils ne remplissent pas leur fonction.
Cependant, Akkon est un jeu d'une richesse tactique assez conséquente. Les parties sont assez longues pour un jeu de ce format mais les tours de jeu sont assez rapides et on passe volontiers deux bonnes heures à tenter d'optimiser ses positions.
Le système de décompte des points est emprunté au Génial de Reiner Knizia ce qui est plutôt bien vu.
Sachant qu'il existe 4 domaines dans lesquels les joueurs doivent progresser, le calcul des points se fait en additionnant la valeur la plus faible et la valeur la plus forte des 4 domaines.
Akkon est à la fois un jeu de mises cachées et d'optimisation dont on ne fera pas le tour en une seule partie. les decks de cartes de ville n'étant pas dans le même ordre à chaque partie, le renouvellement du jeu est ainsi assuré.
Je ne dis pas que je jouerai à Akkon cinq fois par semaine, mais ce jeu mérite que l'on prenne le temps de le découvrir. Le thème des croisades est assez bien choisi mais Akkon n'est en aucun cas un jeu à thème, sa richesse se situant dans ses mécanismes de jeu.