Archipelago est le premier jeu semi-coopératif, d’exploration, de gestion, d’optimisation, de négociation, de diplomatie … et de coups bas, pour 2 à 5 joueurs, à durée réglable, et dans lequel aucune partie ne se ressemblera jamais.
Vous serez en concurrence avec d’autres grands explorateurs qui ont chacun leurs propres objectifs et priorités. Mais il vous faudra travailler ensemble pour préserver l’équilibre de l’archipel en évitant à tout prix la révolte et son indépendance … ou non.« Archipelago » est un jeu de gestion avec des Meeples et des Beeples (la version bateau du Meeple). Chaque joueur a son set de pions à sa couleur. L’idée va être de partir à la découverte d’une région lointaine pleine de petites iles riches en ressources, et en autochtones. Vous allez vous installer, essayer de prospérer tout en envoyant des denrées en Europe sans froisser les habitants qui ont une fâcheuse tendance à se révolter s’ils ne sont pas contents.
Le jeu propose 3 durées, en fonction de set de cartes objectifs choisie. Une courte, une moyenne et une longue. Au début de la partie, après le tour 0 -qui est le tour de mise en place- chaque joueur va recevoir une carte objectif contenant 2 choses. La première est une condition de fin de partie et la seconde une manière de marquer des points. L’astuce, la ruse même, doit on dire, c’est que la condition de fin de partie est connue de vous seul, mais qu’elle s’applique à tous les joueurs, et que vos adversaires aussi ont une condition secrète de fin de partie qui n’est pas la même que la votre. Donc vous ne savez pas vraiment quand va s’arrêter la partie, mais vous en avez une petite idée, voire vous la contrôlez si vous êtes très fort et que vous connaissez bien le jeu et les cartes. Oui, en fonction de ce que font vos adversaires, vous allez pouvoir deviner. Ou alors les bluffer ou vous faire bluffer. Car ces cartes contiennent aussi une manière de marquer des points, manière qui sera utilisée par tous les joueurs au moment où la partie prendra fin. Un peu comme dans « Troyes ». Vous avez donc une indication de ce que tentent de faire vos adversaires, par exemple, en voici un qui a l’air de construire pas mal de ports, peut-être que sa carte donne des points à ceux qui ont le plus construit de ports, allez-vous laisser tomber ce type de construction ? Parce que les points à marquer sont très peu nombreux, contrairement aux manières d’en marquer. Du coup, il ne vaut mieux ne pas passer à côté…
Dans « Archipelago », il y a de la découverte. Une carte va se construire au fur et à mesure, découvrant des richesses, mais aussi des autochtones. Ces habitants vont parfois vous poser des problèmes parce qu’il faudra les subvenir à leur besoin avec le marché intérieur, mais aussi préparer les envois vers l’Europe via le marché extérieur. Et des gens pas bien nourris, ça se met en colère. Tout comme des gens qui ne trouvent pas de travail, qui n’ont rien à faire… Alors la colère gronde, et si elle gronde trop, paf ! Révolte, indépendance et tout le monde a perdu ! Oui. Parce que « Archipelago » vous demande un peu de coopérer, mais pas trop, juste ce qu’il faut. Parce que dans les cartes objectifs, vous avez l’indépendantiste, qui ne demande qu’à libérer les iles du joug des vilains européens et qui du coup gagne si les révoltés sont plus nombreux que le nombre de Meeples des joueurs présents sur le plateau. Tout comme il y a le pacifiste qui lui n’aime pas les embrouilles et va s’évertuer à garder un écart suffisant entre les travailleurs et les révoltés sur le plateau de la population…
Le moteur du jeu tient dans un nombre d’actions simple à faire. En début de partie, chaque joueur à 3 jetons à sa couleur, chacun de ces jetons est une action. À son tour, le joueur actif va poser un jeton sur le plateau des actions et faire l’action correspondante. Simple. Il a une case « reproduction », une autre pour « couper du bois », une autre pour « aller à la pêche », une autre pour « recruter des chômeurs »…
Rajouté à tout ça un système d’enchères pour décider de la position de 1er joueur, le fait que tout est négociable, échangeable, qu’il y a des cartes avec des effets spéciaux pour améliorer votre vie, des effets pour pourrir les autres et nous nous sommes face à un jeu, qui s’annonce comme un jeu touffu, plein de possibilités, mais très fluide, voire totalement évident, puisque chaque action est logique...