Un nom qui circule (mais des buzz on en a vécu d'autres (qui se souvient de Rise to nobility ?)), une polémique sur la qualité du matériel...hum. Mais surtout l'auteur de Lorenzo, Newton...sur la boite, cela ouvre des perspectives et Barrage se doit alors de figurer sur notre liste.
Ôtons de suite le doute sur la qualité du matériel. Si le jeu est un peu cher (65e), le client n'est pas volé, les bâtiments sont différents selon les 4 joueurs possibles. Plateau superbe et lisible avec un peu d'attention, plateau personnel de bonne facture, on a plaisir à manipuler les éléments (il n'y a que ce gros bouffon de Tom Vaisselle pour trouver que les gouttes d'eau sont dures à attraper, il a qu'arrêter le coca ).
Les règles sont claires, le jeu fluide (aha) sans vraiment de temps mort si vous pratiquez le jeu expert (vous pouvez d'entrée jouer avec la petite extension inclues)
le thème est clair, il s'agira de construction, de placement, d'objectif... avec des contraintes originales. Il faudra bien étudier la carte générale du plateau central, comprendre le chemin de l'eau pour savoir comment placer ses barrages, ses usines... surtout que l'on peut se servir constructions d'autrui pour produire de l'eau et l'amener dans un effet de chaînage façon cascade de dominos dans vos usines. Vos ressources , majoritairement vos outils, (je devrais dire vos engins de chantier,) iront dans une roue à chaque construction et vous ne les récupérerez que lorsque la roue aura tourné (au sens propre).
Ajoutons un pouvoir de chef de faction qui ne se déclenchera pas de suite et une piste d'énergie sur laquelle il faudra avancer de plus en plus loin pour ne pas subir des malus avec retour à zéro à chaque fin de manche (ces deux éléments étant clairement empruntés à « Lorenzo le magnifique » (leader et piste de religion)). Bref, il y aura à faire et ce ne sera pas évident.
Le jeu est punitif et un mauvais départ met du temps à se rattraper, il faut planifier et bien comprendre ce que vont faire les autres afin d'en profiter ou de les bloquer, il faut bien étudier la carte, les améliorations et les objectifs (le petit côte hasardeux du jeu avec leur apparition aléatoire). Une première partie ne sera peut être pas suffisante pour tout appréhender. J'avoue avoir du mal avec la topographie de la tuyauterie alpine (ça se passe dans les Alpes via une dystopie inutile si ce n'est nous offrir une belle couv). Encore une fois un beau boulot, où l'on ne s'ennuie pas, même si on galère.