Les + :
Règles simples et donc vite comprises
Fonctionne très bien dans toutes les configurations
Bonne rejouabilité
Choix de tuile, placement avec possibilité de pour récupérer des points, objectifs réalisable une fois avant verrouillage
Les - :
Thème plaqué (comme d’habitude avec Stefan Feld)
Mis à part le choix des tuiles qui peut avoir un impact sur les autres joueurs, on joue dans son coin
Moche
Différences de couleurs très mauvaises. C’est un calvaire pour différencier les tuiles et les illustrations sur les tuiles !!!
Les 3 pains sont un peu trop puissants puisque le joueur marque les points sans avoir à réaliser l’objectif. Du coup, c’est une double peine si l’on ne peut pas réaliser un objectif et que l’on n’a pas 3 pains.
Donc :
J’ai aimé jouer (pour sa mécanique) mais je vais avoir du mal à me convaincre de faire une nouvelle partie tellement le matériel ne fait pas envie. Il faut vraiment que ALEA fasse quelques efforts au niveau matériel et illustrations !
Voilà un Feld qui ne sera pas dans ma collection
Sorti en 2003, Carpe Diem aurait déjà été considéré comme laid et maronnasse, alors en 2018 je vous dis même pas le tollé! Les couleurs trop sombres et l'aspect "j'apprends photoshop et j'utilise trop de dégradés" sont en effet désagréables, mais ce sont les motifs des tuiles qui gagnent le pompon: loin de ressembler à des domaines de la Rome antique, on dirait vaguement des... moisissures??? Des bouts de déchets entassés dans votre poubelle jaune? Des emballages de bonbons laissés sur l'herbe? Des bouts de papiers cadeaux déchirés après Noël? Pas des villas de dignes patriciens en tous cas!!!
C'est un peu dommage car le potentiel est immense: loin d'être un jeu expert touffu et complexe, il s'agit d'une sorte de synthèse superbement rationalisée/clarifiée (c'est la meilleure traduction que j'ai trouvé de "streamlined") telle qu'il en sort parfois aujourd'hui avec le recul que les créateurs peuvent avoir sur la production de jeux à l'allemande depuis 20 ans.
Gold West était une synthèse élégante entre majorité et ressources, Carpe Diem est quant à lui un mélange encore plus magistral entre ressources et tuilages. On aurait presque pu le voir apparaître dans la série des Rosenberg simples (New York Zoo, Cottage Garden..) ou des Phil Walker Harding (Gingerbread House, Barenpark...) et vous pourrez y jouer sans aucun souci avec vos enfants dès 8/9 ans -et sans doute moins s'ils sont habitués ! Quoi, un Feld familial? Oui je vous assure que je n’exagère pas: la règle est assimilée en 20 minutes (sans compter la mise en place) et expliquée en 10! Pour vous donner un exemple et une comparaison, je l'ai dépunché en même temps qu'un autre jeu ayant fini sur les bacs de soldes, Expédition à Newdale, qui lui aussi était sensé être simple, limite familial. Eh bien, aucune comparaison possible, Newdale est un fouillis velu imbuvable en face du sobre et élégant Carpe Diem! Une vraie leçon de jeu.
Pour en décrire un peu les mécanismes, disons que vous avez une base de "marché aux bâtiments" rappelant un peu les Châteaux de Bourgogne mais sans les dés (avec à la place un astucieux système de déplacement par chemins doubles, qui peut être rendu totalement libre avec la ressource pain). Là-dessus s'ajoute un carré à remplir de tuiles pour gagner des ressources et accomplir divers objectifs bien trouvés, intuitifs, équilibrés... ET C'EST TOUT!!! Vraiment, avec une édition à peu près "regardable", je pense que ce jeu avait toutes les chances de faire un immense carton familial +. Il est simplement parfait:
-varié d'une partie à l'autre
-équilibré dans ses chemins de PV
-agréable dans toutes les config même à deux joueurs
-prise de tête ce qu'il faut mais pas trop
-juste assez interactif pour ne pas souffrir de la froideur d'un solitaire multijoueurs
-simple mais profond (à l'échelle d'un familial +)
Bref, je ne trouve vraiment rien à lui reprocher à part son look digne d'un Phalanx de 2002.
Ca valait bien la peine de soigner les dessins du gloubi boulga expérimental Bonfire (passionnant pour les barbus, injouable en famille) du même auteur dans une période récente, tout en rendant aussi austère et repoussant un Carpe Diem pourtant parfaitement convivial et limpide! C'est pas plus mal pour nous, joueurs, car les deux se sont ainsi rapidement retrouvés à -50%, beaucoup plus accessibles pour nos porte-monnaie exsangues!
PS: Prévoyez absolument deux sacs en tissus pour tirer les deux types de tuiles bâtiments! On nous refile tellement souvent de tels sachets quand il n'y en a absolument pas besoin, alors qu'ici c'est une torture de classer les deux types de vert (très peu de différence de teinte) pour ensuite les maintenir en piles instables sur une table déjà bien remplie: il vaut largement mieux les piocher dans 2 sacs!
Allo, bonjour ! Je suis bien au service après-vente Ravensburger pour la gamme Alea ?
(...)
Super, alors voilà : je vous appelle parce que il y a quelques temps, j'ai fait l'acquisition d'une boite de Carpe Diem.
(...)
C'est ça, une boite blanche, numéroté 5, une seconde édition mais cela fait un peu confusion parce que normalement le 5, c'est aussi le numéro de Adel Verplichtet dans la gamme "grande boite" d'origine, un SdJ et DSP de Monsieur Klaus Teuber, rien que ça quand même...
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Et oui, je comprends, mais pour les fidèles de la gamme, c'est un peu le bazar maintenant, une nouvelle collection, était-ce bien utile de revenir sur la numérotation... enfin bon, passons. Je vous appelle pas pour cela. Alors tout d'abord, on a été agréablement surpris pas la facilité de prise en main de ce jeu de monsieur Stefan Feld...
(...)
Et bien je vous confirme alors que c'est un bon choix. Cet auteur réalise habituellement des jeux plus complexes et là, les règles s'expliquent facilement, on a fait plusieurs parties depuis, il y a toujours une envie de revanche à prendre, etc...non, vraiment c'est simple et efficace, on voit vite les enjeux, et puis le tableau avec les cartes objectifs pour la partie, c'est drôlement malin, un scoring différent pour chaque joueur sur le plateau individuel, c'est bien vu aussi. Je devine que certains joueurs ont peut-être été un peu surpris par la relative légèreté du jeu par rapport à un Bora-Bora ou Macao, non ?
(...)
Oui, il en faut pour tous les niveaux, vous avez raison et puis pour découvrir les jeux de Monsieur Feld, Carpe Diem est parfait. Après, c'est surtout un jeu tactique, d'adaptation et de placements, la notion de stratégie est plus en retrait ; On est dans l'opportunisme avec un aléatoire qui peut parfois aider ou pas, mais ce n'est pas le but de mon appel. En fait c'est au sujet du matériel dans la boite : Vous allez rire, mais je crois bien que j'ai trouvé des éléments du prototype...
(... ?)
Ah si, je vous assure. Le plateau, comme d'autres éléments est tout sombre et tout marron, concernant les dessins sur certaines tuiles, on est pas certain de ce que l'on voit, les jetons pain, j'ai pensé que c'était un fruit trop mûre coupé en deux, il y a même eu en cours de parties quelques erreurs d'identification d'objectifs sur les contours de plateau individuel, c'est embêtant
(...)
Ah ?! Ok, c'est donc le matériel "normal"? Bon et bien mon appel est sans objet du coup. Enfin quand même, vous avez peut-être remarqué que depuis quelques années, il y a eu des évolutions en ce qui concerne les illustrations, mais si c'est histoire de conserver une "signature" typique de la gamme Aléa, un brin austère... cela dit, un peu plus de couleurs et de dessins plus clairs sur les tuiles, je dis ça, je dis rien... je me demande d'ailleurs ce qu'en pense l'auteur. Je voudrais pas enfoncer le clou, mais vous avez vu par exemple ce qu'a fait Queen Games ?
(...)
C'est vrai, bien répondu. Effectivement, c'est pas le même tarif et c'est tout à votre Honneur. En tout cas merci pour vos réponses et pour vos jeux dans cette collection.
Comment Feld fait il pour supporter qu’on défigure ses jeux sans tout massacrer dans les bureaux d’Alea ? Carpe diem est un foutage de gu\*\*\* graphique. Moche, ok mais en poussant le vice a proposer des couleurs si proches qu’on se plante dans le jeu…
Dommage, car le jeu (prendre des pièces pour construire son espace avec maisons, jardins, fontaines) est agréable. Sur le principe je me voyais avec un xième Odin, Indian summer (tetris puzzle style) et ce n’est pas cela. Bien sur il faudra agencer ses tuiles au mieux pour scorer, mais comme d’habitude chez Feld, la salade de points et au rendez-vous et on peut gagner de plein de façons. Un Feld pas trop complexe mais avec plein de choses à penser. Certains trouveront que l’auteur recycle ses idées... Mais le résultat est appréciable pour un jeu amateur. J’ai bien aimé. Reste à se faire violence pour passer outre le visuel.
Je l'ai acheté sur les conseils de joueurs (forum), et je n'ai pas été déçu, j'ai attendu la sortie de la réédition de novembre 2020, mais malheureusement graphiquement peu d'effort notable, ceci n'enlève pas la grandeur du jeu. ( je n'ai pas eu l'ancienne version, mais il apparait que la couleur des toits est meilleure, le dos des tuiles manches normales blanc et dernière manche noire, c'est mieux quand même )
Dans Carpe diem, on choisit à tour de rôle une tuile centrale parmi quatre présentes ( carpe diem, cueillir le moment présent), on place cette tuile sur son plateau personnel afin de construire son quartier romain, le quartier d'un patricien ( romain de haut rang ) il y a une petite course à la prise de tuiles sympa, en fin de manche, selon où se trouve votre curseur sur la piste des parchemins. Vous devez choisir un emplacement où il vous sera demandé de remplir les deux contrats, sous peine de perdre des points, puis pendant quatre manches, on va comme cela développer son plateau de jeu, puis comboter tout un tas de points de victoire fin de partie.
De l'interaction, du placement de tuiles, de la réflexion, un peu de gestion de ressources, rapide, simple dans ses règles, un prix correct, un graphisme fade avec un manque de couleur qui ne facilité pas une bonne visualisation des tuiles mais au fur et à mesure des parties on s'habitue, je le conseille chaudement.
Nouvel avis au 12 février 2022
Je garde tout ce que j'ai dit précédemment, mais j'ajoute une information, après plusieurs moi sans y jouer, tout est revenu très rapidement, le jeu est toujours excellent, il reste bien au chaud dans ma ludothèque.
Les graphismes mais surtout la netteté et les nuances de couleurs sont vraiment pas terrible, c'est le gros point noir du jeu.
J'augmente d'un point ma note du coup.
Comme probablement tous les auteurs de jeu à l'allemande, je suis admiratif de l'oeuvre de Stefan Feld, sans aucune exception (je n'ai juste jamais joué à Macao, quelle honte, aidez moi!). Je suis fan de ses gros jeux et surtout Luna, Aquasphère et l'oracle de Delph. Je suis fan de ses petits jeux (Chateaux de Bourgogne-le jeu de dés et Rome). Mais mes jeux préférés restent ses jeux "poids moyen" avec sans ordre particulier:
- Notre-Dame
- Rialto
- Bruges
- et maintenant Carpe Diem.
Ce jeu a tout pour me plaire (je parle du travail d'auteur qui reste le plus important à me yeux):
- d'une extrême fluidité,
- des voies stratégiques nombreuses à explorer,
- le double système de décompte principal génial et original (les cartes et les bordures de sa zones de construction,
- la construction des bâtiments en 2 temps, voire plus pour les zones de production. C'est une prouesse d'avoir permis que cela marche (la proportion de tuiles double et de tuiles simple, la possibilité de gagner des tuiles simple en cours de partie....)
A mes yeux, ce jeu est un pur chez d'oeuvre que vous ne devez pas râter à cause d'une édition.... (je ne finis pas ma phrase par respect pour le meilleur éditeur de l'histoire en terme de développement).
...Ca peut faire mal au bébé ! Et j'ai l'impression que les fées lui en veulent quand même un peu, à Stefan Feld...A la limite de l'acharnement. Il y a certes les goûts et les couleurs, ...mais les avis semblent assez unanimes sur le physique difficile du jeu et je suis forcé de les rejoindre. C'est pas le seul laideron de la classe mais le vrai souci est la lisibilité générale du jeu très moyenne, voire franchement problématique (ton sur ton, très sombres, bâtiments/paysage à la limite de l'art abstrait) et qui nuit quand même au plaisir du jeu. Si on arrive à passer outre ces soucis, on a sur la table un jeu au thème anecdotique (c'est du pur Feld de ce point de vue) et à la mécanique pas très innovante mais agréable et efficace à base de draft de tuiles ouvert, de placement desdites tuiles (quoi??? pas de polyominos?! La looooose!) et une façon de scorer plutôt malin que je n'avais pas rencontrée encore (poser un disque au croisement de deux cartes de scoring et prendre le risque d'encaisser des points de malus si on ne remplit pas l'une ou l'autre de ces conditions, c'est aussi chaud qu'élégant). Il propose une interaction uniquement indirecte mais pas nulle parce qu'il y une vraie concurrence sur la prise des tuiles et le placement des disques sur la zone de scoring. Un jeu moche mais sans complexe dont je ne refuserai pas une partie de temps à autre pour varier les plaisirs et ne pas jouer qu'à Azul...
L'intégralité de ma critique est lisible sur VonGuru : <https://vonguru.fr/2019/02/17/carpe-diem-le-jeu-a-lallemande-aussi-formidable-que-rebutant/>
Il y a des jeux dont j’ai renoncé à synthétiser et analyser l’ensemble des règles parce que cela aurait été trop long, abstrait, fastidieux. Et j’aurais pu m’attendre, comme pour Noria (très proche d’un jeu à l’allemande), à y renoncer de même pour un Stefan Feld. Ce qui frappe donc probablement, c’est l’extrême accessibilité du jeu, un « 10 ans et plus » étonnant et pourtant mérité. Cela reste long – difficile de finir une partie à quatre en moins d’une heure et demie, même en connaissant les règles – mais les actions sont simples, les tours se jouent en un éclair et s’enchaînent d’autant mieux qu’on ne peut jouer à plus de quatre. Carpe Diem n’est ainsi pas tant un jeu à actions qu’un jeu à scoring, un sous-genre un peu étrange et somme toute assez stimulant, surtout quand il est aussi fluide et profond. Et une fois n’est pas coutume, un auteur allemand s’est soumis à une relative interactivité (les bâtiments et cartes de score pour lesquelles on se bat). Un jeu à l’allemande simple, rapide, incroyablement rejouable et assez interactif, parfois pervers ? Voilà un hapax qui mérite assurément toute votre attention !
Oui c'est laid et je m'en moque tant ce jeu est efficace.
Mécanique simple, règles rapidement assimilées.
Optimisation du plateau individuel gratte neurone .
Objectifs pas évidents à remplir.
Décompte feldien.
Un des meilleurs jeux de placement de tuiles.
Plaisir d'y jouer, d'y rejouer...
Si on met de côté que le jeu est môche, nous avons là un jeu riche, accessible (pas long,avec des règles simples et vite assimilées), avec une interaction présente mais pas trop (beau dosage !) et qui nous assure un bon renouvèlement des parties.
Si en plus le design avait suivi, nous avions là un carton plein.
Oui, il est moche, la couverture fait années 80, les couleurs sont parfois limites à discerner (étrangement mon fils daltonien n'a pas eu de souci il y a aussi des textures).
Le vert des champs et les bâtiments artisans franchement...
Ceci dit....... on adore. Coup de coeur à la maison, plusieurs dizaines de parties à 2 comme à 3 ou 4.
Un Feld accessible, jouable en 30 minutes, tendu comme il le faut, quel chouette moment ludique.
Mis à part de jolis meeples c'est vraiment triste graphiquement mais bon on n'y fait plus attention après 2 ou 3 parties car on se sent attirés et plongés dans cette mécanique ultra simple (pose de tuiles) mais si riche en choix !
Article prévu sur TT, on lui donne un beau 9/10 critères BGG ! (et non 10 car niveau visuel c'est quand même bien fade !).
Je ne comprends toujours pas comment on peut sortir un jeu aussi laid, à ce niveau-là c'est carrément du sabotage!
C'est non seulement moche, mais également peu lisible: avec un éclairage non optimal, on peut facilement confondre le bâtiment jaune foncé avec le bâtiment marron clair par exemple...
On oublie également le thème, bien plaqué, pour s'intéresser à la mécanique: on déplace un pion pour récupérer des tuiles que l'on place sur son plateau personnel: le principe consiste à former des bâtiments ou des champs pour acquérir des ressources, qui permettent essentiellement de valider des objectifs. Ceux\_ci sont représentés par des cartes formant un quadrillage. A la fin de chaque âge, on place un pion à cheval sur deux objectifs: on gagne des points ou on en perd selon qu'on valide ou non ces objectifs. Chacun des emplacements ne peut être occupé que par un pion qui ne bougera pas de toute la partie! Il faut donc planifier soigneusement ses actions pour valider ses objectifs, en espérant que personne ne les prendra avant vous.
Pas mal d'interaction sur le choix des tuiles et le choix des objectifs.
Si vous aimez les jeux un peu "costauds", que vous n'êtes pas rebutés par l'absence de thème et que vous avez de bons yeux, c'est un bon choix.
Heureusement pour lui, il est simple et intelligent; un jeu familial - domaine dans lequel Feld excelle- Les tuiles vertes et vert foncé: le soir, si vous n'avez pas un bon hallogène, jouez à autre chose; j'ai pallié au problème en peignant des fleurs argentées derrière les tuiles vert foncé; les tuiles pains ressemblent à des tranches d'oranges pourries; seules choses jolies: les ressources en bois - dommage qu'il n'y en ait que 5 de chaque - l'objectif poissons, où il faut aligner 3 poissons, si on joue à 4 ça va être la lutte! Bon la doc nous prévient que si des ressources manquent, on peut les remplacer par autres choses... Prévoyez déjà des petits papiers marqués : poissons, raisins, feuilles... Les dessins des plateaux et des tuiles, je pense que mon petit fils de 9 ans aurait fait mieux!
A mon avis Feld a du faire le pari d'arriver à vendre un jeu super moche grâce à sa réputation, ou il a tout investit dans Forum Trajanum qui hélas sort en même temps que le sublime Teotihuacan du même genre.
Carpe diem... un jeu particulier, presque unique, dans le sens ou le titre n'a rien a voir avec le thème qui lui même n'a rien à voir avec le jeu. Comme quoi Stefan Feld sait toujours nous étonner.
Si on passe outre sa robe pour le moins fadasse (et je suis plutôt gentil), au prix certes d'un certain effort et d'une bonne résilience, on découvre un jeu simple mais profond comme l'auteur en a le secret. Alors oui, on ne va pas frôler la rupture d'anévrisme en jouant à carpe diem, le jeu se situe un cran en dessous des chateaux de bourgogne en terme de complexité. Comme je l'ai déjà lu, on se rapproche davantage d'un Notre Dame. En revanche, on retrouve quelques éléments des châteaux comme la pose de tuile, où ici on bâti sa ville a défaut de son royaume, chacune donnant des bonus divers et variés.
Le petit truc bien sympa, c'est le système d'objectifs original et tactique, qui donne un véritable intérêt à finir premier joueur sur la piste dédiée.
Au niveau de la variété des parties et de la rejouabilité, aucun soucis à se faire, comme souvent avec Feld, le set up comporte un bon nombre de variables. Après cela reste un jeu pour se détendre, on utilise son cerveau sans risquer la surchauffe. Si on veut quelque chose d'un peu plus costaud, pas de panique, monsieur Feld a pensé a tout pour organiser une soirée sur le thème de la laideur avec Aquasphère ! Mais là c'est un autre sujet ^^
Derniere précision avant de retourner me faire saigner les yeux, le jeu se joue bien dans toutes les configurations.
Les règles s’expliquent assez rapidement, ici on est dans un jeu de la complexité de Notre Dame, voir un poil plus.
Les 3 joueurs autour de la table ont été conquis! À notre tour c’est très simple: on déplace notre personnage sur une des deux cases opposées et on prend une tuile qu’on ajoute simplement à notre plateau. Il faut la poser à coté d’une tuile déjà posé en respectant le paysage. Si on termine un bâtiment/paysage on gagne le bonus associé. On fait ça 7 fois puis un décompte se fait. Et c’est là que c’est malin: on place notre jeton entre deux cartes et on réalise les deux objectifs. Si on ne peut pas, c’est des points en moins. La piste banderole entre en jeu: c’est le plus avancé sur cette piste qui choisira sa place en premier. Quitte à embêter un peu les autres!
Et on fait ça 4 fois! Autant dire que les possibilités niveau objectifs s’amenuisent au fur et à mesure et que la piste banderole devient importe, surtout qu’elle fait des points à la fin de la partie!
Reste d’autres façon de scorer pour que ça fasse une salade de points à la Feld: les villas terminées rapportent des points. La position des bâtiments ou paysages aussi grâce au cadre construit aléatoirement en début de partie. Et les fontaines nous amènent de nouveaux objectifs!
Un très bon Feld moyennement complexe!
Durée: env 1h15, doit être jouable en 1h à 3.
Les +: La rejouabilité grâce aux cartes objectifs différentes et posées aléatoirement, grâce aussi au cadre, l’interaction entre joueurs pour la prise de tuiles et objectifs, le système de prise d’objectifs original, la salade de points à la Feld.
Les -: Le système de déplacement du personnage peu contraignant, la direction artistique vraiment vilaine: les bâtiments sont moches et se ressemblent, et les tuiles vertes claires et foncées sont trop proches niveau couleur.