Cloud City est un jeu de pose de tuiles et de construction. Une sorte de King Domino en 3D où l’on prendra plaisir à voir notre projet évoluer tout en hauteur en manipulant les bâtiments et passerelles. Il reste un jeu plutôt abstrait car on oublie assez vite la thématique.
Dans la boite, nous allons retrouver une quantité importante de bâtiments de 3 tailles différentes (une taille par couleur) en plastique. Plutôt sommaire et avec des couleurs un peu terne, le matériel reste cependant très plaisant à manipuler et participe fortement au plaisir de jeu. Un thermoformage partiel est aussi présent dans la boite et permet de stocker les tuiles ainsi que toutes les passerelles qui peuvent être rangées par couleur. Dommage que ce thermo une fois sortie de la boite soit totalement inutile car peu pratique et nous aurons vite fait d’étaler par couleur toutes les passerelles sur la table de jeu. Nous avions peur que la matériel soit peu pratique à manipuler, et il n’en est rien. C’est étonnamment pratique et facile à bouger, tourner et le placement des passerelles se fait plutôt sans difficulté.
Étant très simple à jouer, le jeu possède une excellente fluidité et des parties plutôt rapide et ramassées d’environ 30 minutes. Il suffit de choisir une tuile de sa main, poser les deux bâtiments de bonne couleur dessus, mettre ou pas des passerelles et choisir une nouvelle tuile dans la rivière centrale de trois tuiles. That’s all !
Facile à jouer ne veut pas dire sans intérêt, bien au contraire. L’aspect stratégique est une agréable surprise. Entre le choix de la tuile et son placement ainsi que son orientation, nous allons essayer d’organiser notre ville du mieux possible afin de maximiser la taille et le nombre des passerelles que l’on pourra positionner. Le tout en utilisant au mieux les trois tailles de bâtiments (si les objectifs le permettent) pour superposer en hauteur des passerelles des différentes couleurs.
En plus de ce repère dans l’espace et de ce placement, le jeu possède aussi un aspect course intéressant. Les passerelles de grande taille sont en nombre limitée et il faudra les prendre avant les adversaires sous peine de ne plus pouvoir marquer un bon paquet de point. Facile à dire mais le choix de position de tuiles sera en ce sens aussi un élément clé pour la victoire.
L’ajout d’une ou deux cartes Besoins à la partie ajoute encore un pan stratégique au jeu puisqu’il faudra tenter de récupérer de précieux points en étant le joueur répondant le mieux aux besoins de la ville dans ce projet. Nous recommandons donc très vite de jouer avec cette variante.
En fin de jeu, le résultât visuel de notre ville est toujours une partie très sympathique à observer. Le design pourtant peu attrayant à première vue, fonctionne plutôt bien une fois notre projet terminé et chacun comparera sa réalisation avec celle des autres joueurs.
Le jeu se joue de deux à quatre joueurs et fonctionne très bien dans toutes les configurations. L’interaction étant très faible et réellement uniquement présente sur la pioche des tuiles centrales et l’aspect course pour les passerelles des différentes tailles. On joue donc plutôt dans notre coin, mais la partie étant courte et la manipulation des éléments très plaisante, cela marche vraiment bien. A 4 joueurs, les possibilités que certaines tailles de passerelles soient manquantes sont bien plus fortes et il faudra bien surveiller le tas encore restant dans chaque couleur, sous peine de se faire piquer les passerelles voulues. La variante à deux et trois joueurs permettant de faire des projets de 4×3 est aussi très sympathique, même si elle oblige à bien connaitre les tailles de passerelles présentes afin de ne pas se lancer dans des projets irréalisables n’ayant pas de passerelles correspondantes Il est recommandé dès l’age de 10 ans, mais se joue sans problème dès 8 ans sans les cartes Besoins.
Cloud City s’avère donc être un excellent jeu familial plutôt addictif, rappelant un Tokyo Highway ou une sorte de King Domino tout en hauteur. Très simple à prendre en main, très visuel et plaisant à jouer autant qu’à manipuler, c’est encore un excellent jeu de Phil Walker-Harding avec peu d’interactions mais assez singulier sur lequel nous prendrons plaisir à enchainer de multiples parties.
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