Coloma est un jeu qui mérite le détour dans la catégorie familial +.
Le matériel pléthorique et le thème attractif donne immédiatement envie de jouer.
L'iconographie est exemplaire et aide à une immersion rapide dans le far west.
Le mécanisme de choix simultané des actions est astucieux et génère une interaction permanente durant la partie. Les emplacements les plus visités seront aussi ceux qui seront le moins rentables...
Il y a donc du bluff et du suspense à chaque révélation des choix des joueurs. Une joyeuse ambiance s'instaure autour de la table à chaque tour. Le thème est de surcroit fort bien retranscrit.
La possibilité de se retrouver à 6 autour de la table est aussi un atout à mettre à son actif. Les créations qui tournent correctement dans cette configuration ne sont pas légions et c'est ici joliment le cas. La fluidité est exemplaire.
On peut seulement regretter le manque de contrôle que l'on pourra forcement ressentir durant la partie. La part de hasard est indéniable. L' imprévisibilité des programmations des actions entraine très souvent des grincements de dents. Cette roue aimantée diabolique est de toute évidence le cœur du jeu.
Un jeu interactif à la fois léger et très tactique tout à fait recommandable.
Avec son matériel abondant et de qualité, Super Meeple nous gratifie d'un magnifique jeu sur le thème du Far West.
Testé à 2 et 3 joueurs pour le moment chez nous, nous avons été emballé par ce Coloma qui cumulent beaucoup de qualités.
Les illustrations sont belles, le thème omniprésent, les meeples en bois top, le plateau grand et ingénieux (top la roue des actions aimantée), la mécanique de programmation simple et efficace, la notice et aide de jeux limpides, des extensions fournis bien pensées (2 variantes pour jouer à 2, le jeu est effectivement très bon aussi dans cette config)...Bref, un sans faute !
Une action à programmée au choix parmis 5.
Des couinements quand vous avez programmé la même action qu'un autre joueur, on ne pourra faire plus qu'une action sur les 2 dispos.
Plusieurs stratégies de point possibles : construire des bâtiment, participer à la fusillade, explorer la carte et établir des campements, piocher des cartes...et 3 années (3 tours de jeu de 5 étapes) seulement.
On sent aussi l'effort pour ne pas avoir fait une usine à gaz, rendre le jeu accessible au plus grand nombre. Les pictos sont omniprésents et très intuitif.
Je pense également aux cartes batiments à construire, ayant toute le même cout en matériaux et donnant toute le même nombre de point...mine de rien, cela permet de relativiser les nombreux paramètres à prendre en compte lors de la 1ère partie..et le décompte final n'en ai que plus simple.
Hate de le tester à plus de joueurs, les emplacements fusillades n'en seront que plus prisés.
Dans le genre familial+, Coloma est pour moi un must have de cette fin d'année...si proche de noël, ça serait dommage de s'en priver ;o)
Juste après The Artemis Project, Super Meeple localise un nouveau jeu étonnamment interactif compte tenu de son orientation plutôt eurogame. Derrière une façade peut-être rebutante, avec un matériel surabondant et un plateau surchargé donnant l’impression de trop nombreuses voies possibles, il s’avère en fait accessible et même assez amusant, presque fun, dans cette idée de définir nos actions secrètement, le choix par plusieurs joueurs de la même la rendant moins puissante. S’y ajoute ainsi une part inattendue de bluff – et de hasard.
Il ne faudrait ainsi pas espérer un jeu de parfait contrôle, entre la place laissée à l’aléa et à l’imprévisibilité du facteur humain, et c’est cette attente mal placée qui revenait dans la déception parfois exprimée dans d’autres avis. À en attendre la rigueur d’un Gugong ou d’un Margraves de Valeria, on ne peut que passer à côté de l’expérience voulue par Jonny Pac, et qui est beaucoup plus originale, puisqu’il a cherché à composer un vrai jeu de pose d’ouvriers léger, assez thématique d’ailleurs et très joliment relevé par les dessins de The Mico, dont on assimilerait vite les principes, où l’on se taquinerait constamment et où l’on irait jusqu’à bluffer, s’autorisant même le luxe d’une simultanéité assez étendue pour ne pas être plus long à 6 qu’à 4, mais offrant de nombreuses voies pour remporter la victoire et une assez puissante satisfaction dans l’optimisation de ses actions, un véritable sentiment d’accomplir quelque chose.
Coloma multiplie en outre les astuces lui évitant l’impression d’y avoir déjà joué cent fois, tout de même récurrente dans la pose d’ouvriers : la roue d’actions magnétique, avec le blocage de l’action secondaire ayant attiré le plus de joueurs ; le gain de 2 PV à chaque fois que l’on devrait piocher une carte et que notre pile est vide, ce qui fait même de la pioche un enjeu important ; la relative simultanéité ; le cours fluctuant de l’or ; la participation semi-coopérative à des gunfights contre des hors-la-loi ; la place de premier joueur qui se mérite…
Coloma est ainsi un jeu tactique singulier, particulièrement excellent à 2 avec sa variante des mules ou de 4 à 5, où les parties ne sont même pas plus longues mais où les places coûtent bien plus cher. On ne le savourera pas avec des control freaks, pour lesquels le jeu n’est pas taillé, mais dans ces configurations et une ambiance détendue (vite électrique), quel plaisir !
L'intégralité de la critique de Coloma est lisible sur VonGuru : <https://vonguru.fr/2020/11/24/coloma-une-pepite-justifiant-une-ruee-vers-le-jeu-de-prospection-dor/>
Notre chronique et photos au complet à cette page: [https://www.tryagame.fr/bar-a-jeux-coloma-la-ruee-vers-lor-comme-on-laime/](https://www.tryagame.fr/bar-a-jeux-coloma-la-ruee-vers-lor-comme-on-laime/ )
En résumé:
Le western a souvent été visité que par le biais de ses cow-boys et ses duels les yeux dans les yeux. Dans Coloma, on va plus loin. Les flingues ne représentent qu’une partie mineure de ses mécaniques même si elle restent importantes pour le score. Se placer dans la peau d’un pionnier entrepreneur, fallait y penser et mieux encore, fallait en faire un jeu de société. Jonny Pac l’a fait et il l’a fait brillamment. Il a même trouvé un illustrateur de talent en la personne de The Mico qui nous offre une grande immersion dans le thème de la ruée vers l’or et la construction d’une ville dans cette époque si particulière. Des mécaniques de planification ingénieusement pensées, un duel permanent sur tous les fronts et une gestion de ressources méticuleuse font de Coloma un jeu de grande qualité. Quel plaisir mon cher Rufus, quel plaisir !