Autant vous le dire tout de suite, nous avons adoré Crystal Palace. Une fois l’explication des règles passée, les tours s’enchaînent bien et de manière fluide. Chaque nouvelle manche est le théâtre de dilemmes. Dois-je mettre de grosses valeurs de dés afin de jouer en premier quitte à me retrouver sans le sou ? Ou bien jouer la sécurité avec des valeurs moyennes pour conserver mon argent mais risquer de ne pas avoir de place pour poser mes dés, qu’il n’y ait plus de case action disponible lorsque viendra mon tour ou encore que la récompense que je convoitais me soit volée sous le nez ? Le jeu propose un bon équilibre entre prévision et prise de risque.
Le recours aux prêts doit être utilisé avec parcimonie car ils impliquent de gros malus de points en fin de partie, surtout si vous ne parvenez pas à les rembourser. D’autant plus que chaque prêt remboursé implique 10 livres de moins pour occuper un emplacement de recherche laissé vide sur notre plateau individuel. Il est souvent préférable de surfer sur la limite de votre réserve d’argent et d’utiliser les journaux pour compenser le manque d’argent et de ressources. Il est très important de ne pas négliger votre piste de revenus si vous voulez tenir la distance car elle baisse régulièrement au cours de la partie. La piste de buzz, outre les points octroyés en fin de partie, vous apporte des revenus en one-shot lorsque vous passez certains paliers, et aussi des revenus à chaque fin de manche.
Durant la partie, chaque joueur va composer avec son objectif national tout en essayant de comboter entre les cartes brevets et personnages qu’il va récupérer, car certaines sont liées, et si vous construisez le prototype d’une carte personnage que vous possédez, vous pourriez obtenir un bonus de points. Lorsque vous construisez un prototype, vous devez choisir à quel joueur profitera son bonus (ou malus), un bon moyen pour retirer ses dernières livres à un adversaire !
Pour résumer, on retrouve un très beau Diamant d’or qui promet de nombreuses parties avant de s’en lasser, d’autant que les possibilités changent avec le nombre de joueurs. Les illustrations sont chouettes et l’iconographie est très lisible, chose primordiale dans ce genre de jeu. À déguster sans modération, donc.