Dead of Winter, la Nuit la plus longue, est une extension-standalone de Dead of Winter, pour 2 à 5 joueurs, sortie à Essen 2016. Le jeu reprend en tout point l’univers de Dead of Winter – Croisée des Chemins, sorti 2 ans auparavant.
On retrouvera avec plaisir tous les ingrédients qui ont contribué au succès du 1er opus : les objectifs, communs, l’objectif secret, l’exil, le traitre, les barricades, les fouilles, les jetons bruits, et surtout les zombies ! Figurez-vous que ceux-ci ont reçu un petit lifting depuis la dernière fois, car il y en a de plusieurs types, et notamment des zombies mutants plus difficiles à tuer, en ce sens où les pièges classiques n’ont pas d’effet sur eux
Au rayon des nouveautés, notons la présence de 3 modules, qui peuvent être ajoutés ensemble ou séparément :
- les améliorations peuvent être obtenues grâces aux jetons améliorations, qui constituent une nouvelle ressource que l’on peut trouver en fouillant des lieux. Concrètement, une amélioration nécessite un certain nombre de jetons. Une fois ces jetons rassemblés, l’amélioration est construite et les ressortissants de la colonie bénéficient d’un bonus permanent (de moral, d’armement…). Plutôt sympa.
- les brigands. Eh bien voilà que surviennent des survivants pas trop sympathiques puisqu’ils se battent pour leur propre compte et ont élu domicile dans un nouveau lieu disponible : le repaire.
Les brigands apparaissent à chaque manche dans certains endroits (révélés par la carte crise) et « volent » les cartes lieux pour les amener dans leur repaire. Il est possible de se débarasser des brigands en les combattant ou en leur offrant de la nourriture. Il est aussi possible de fouiller leur repaire….Mais c’est beaucoup plus risqué qu’un lieu classique. Une belle réussite thématique : tout joueur exilé à tort (= qui s’avère ne pas être le traitre) devient de facto le chef des brigands.
- le laboratoire Raxxon, un lieu bien étrange et lugubre qui peut aussi être ajouté à l’expérience de jeu, mais qui mobilisera au moins un des personnages survivants en permanence si l’on veut prévenir que des zombies mutants s’échappent à chaque manche. Il faudra en plus trouver une code pour prévenir l’apparition de ces monstres mutants. En contrepartie, il sera possible de trouver dans ce lieu des armes vraiment puissantes.
Une nouvelle blessure, le désespoir, fait son apparition, et aussi le piège explosif qui terrassera comme la barricade le zombie qui le déclenche mais également tous les zombies présents devant une même entrée…A condition qu’ils ne soient pas issus de chez Raxxon, car les zombies mutants ne peuvent être défaits qu’à la régulière, en combat singulier.
Bilan des courses : DoWLN apporte son lot de nouveautés….Tout en restant très similaire au jeu de base, que je trouve plus accessible, et plus varié notamment du fait des nombreux personnages, là où Dead of Winter Long Night n’en apporte que 20 (dont une guenon).
Malgré de nouveaux apports, notamment au travers des modules qui enrichissent le jeu significativement, DoWLN peut soit être perçu comme une extension hors de prix, soit comme un standalone un peu limité par le faible nombre de personnages et de missions qu’elle propose, tout en offrant un approche carrément difficile au néophtye. Quelle que soit l’optique de laquelle on se place, donc, DoWLN m’apparaît moins bien réussi que son aîné, mais c’est là la résultante d’un [mauvais] choix éditorial, car le jeu en lui-même reste excellent. Il eut été clairement préférable de sortir les modules sous forme d’extension, sans vouloir à tout prix en faire un standalone. Business, quand tu nous tiens… 7.8/10