Ancien rôliste et ado dans les années 80, plus que n'importe quel autre jeu, Dungeons & Dragons Labyrinthe Electronic me rappelle cette fameuse époque : le son métallique des jeu vidéos, les Goonies crapahutant dans les souterrains, les touches du bon vieux MO5 ou même du ZX81 pour les plus anciens, D&D boîte rouge, E.T. téléphone maison, les figos tout en plomb qui font sentir les doigts et filent le saturnisme (qui, rappelons-le, provoqua la chute de l'Empire Romain quand même)... Bref toute une époque ré-invoquée dans une boîte en plastique qui fait TUT TUT et IOU IOU... Que dis-je ? Un superbe château fort rempli de salles peuplées de chauves-souris, rats et princesses ! Un matériel vraiment superbe qui n'a rien à envier aux productions actuelles.
Quand j'ai finalement réussi à mettre la main dessus, je ne m'attendais pas à grand chose du jeu en lui même (c'était surtout une énorme madeleine de Proust). Quelle ne fut pas ma surprise quand je découvris que ce jeu est... vraiment formidable ! Après quelques tâtonnement et retours en arrière (on apprivoise doucement le mécanisme en lisant le manuel, au demeurant très bien fait), et on se familiarise aux sons grâce aux touches d'essais (avec Shift siouplé, il n'y en a pas assez pour tous les bruitages !!!), le jeu vient à soi. Guidé par les seuls sons électroniques, on découvre le Donjon et ses nombreux murs, on tremble au réveil du dragon, on redoute le hululement de l'attaque du dragon tel l'arrivée d'un détachement de Pompiers de Paris crachant le feu.
Aussi amusant en solo qu'à 2, même pas évident et plutôt difficile (donc intéressant et prenant), D&D de Mattel est devenu pour moi un collector incontournable, que tout gamer qui se respecte se doit d'accueillir dans sa ludothèque.
5/5, évidemment