Une très belle surprise pour moi que ce jeu au materiel si joli et de belle qualité. Ça ne fait pas tout mais c'est déjà un gros plus. Pour le jeu en lui même une mecanique et une dynamique agréable. Pas trop de temps d'attente car les joueurs sont en simultanés, la partie est stoppée lorsqu'un joueur rempli une carte et permet aux autres de voir et appréhender ce que va faire l'adversaire et voir les possibilités de l'empêcher de réaliser ses objectifs. Les 12 decks de depart sont bien équilibrés et permettent de pouvoir se faire la main. Le jeu n'est pas difficile mais si on veut vraiment jouer à fond on se rend compte qu'il peut y avoir beaucoup d'analyse et de tactique dans un jeu qui est autant soumis au hasard du tirage des tuiles. Mais sans cela le jeu serait tellement moins bien..
Le matériel est impressionnant et la boîte d’Ecos : continent originel bien remplie. Entre les nombreuses tuiles terrain, les gros jetons éléments et tous les animaux, vous en aurez pour votre argent ! Mention spéciale pour les boîtes en carton à monter soi-même qui permettent de trier les jetons animaux selon leur type et qui disposent d’un couvercle pour éviter tout renversement intempestif (les verticalistes apprécieront) ! Le matériel est à la hauteur de l’ambition du jeu, on a vraiment le sentiment que l’on va créer un monde et qu’il va prendre vie sous nos yeux ! Seule petite surprise de mon côté : les cadrans sont en anglais (mais bon, il s’agit de vocabulaire basique et j’ai peut-être reçu une copie « collector » ^^).
La mécanique du jeu est assez simple, néanmoins c’est véritablement dans le développement de votre stratégie que vous aurez du grain (de génie) à moudre. Il vous faudra en effet jongler entre trouver des cartes qui ont une bonne synergie, qui peuvent se nourrir les unes et les autres, et savoir quand acquérir et poser de nouvelles cartes, car autrement vous pourriez bien vous retrouver sans aucune carte à activer lors de la pioche des éléments (oui, c’est du vécu…). Néanmoins poser trop de cartes pourrait avoir l’effet inverse de vous éparpiller, d’autant plus qu’au début vous ne disposez que d’un petit nombre de cubes d’énergie, insuffisants pour recouvrir tous vos symboles d’éléments ! Il est donc primordial d’acquérir un certain sens du timing pour ne pas perdre de précieux tours et vous faire distancer par vos adversaires dans cette course aux points de victoire !
Ecos : continent originel est donc un jeu dans lequel vous devrez composer avec le hasard du tirage des éléments tout en vous construisant un deck puissant et symbiotique (un peu comme le monde que vous allez créer en fait !). Il y a quelque chose de vraiment satisfaisant à voir se construire ce monde, la vie y apparaître et les troupeaux croître et se déplacer. Mais ne vous y trompez pas, car s’il y a un côté collaboratif dans la création de votre monde, il n’y aura qu’un vainqueur, et vous devrez parfois décimer les troupeaux de vos adversaires pour les empêcher de marquer trop de points. Le jeu promet une belle rejouabilité avec la quantité de cartes existantes que vous pourrez drafter après vos premières parties.
Enfin la mécanique du Bingo utilisée par Augustus est appliquée à un jeu un peu plus consistant. Je dis enfin car, à l'instar des dés, c'est une mécanique très ludique aléatoire qui néanmoins lisse plus le hasard que les dés.
En plus, contrairement à Augustus, si rien ne sort qui nous convient, on aura le choix de belles compensations.
Ecos va durer plus longtemps qu'Augustus (on peut néanmoins décider du score à atteindre si on veut une partie plus courte).
Et je dirais que cela permettra de bien se développer, agencer au mieux ses cartes entre elles, ni trop ni trop peu, adapter le nombre suffisant de cubes, créer des combos.
La toute bonne idée du jeu est que cela servira à créer un plateau commun où l'on verra la vie apparaître et vivre, ce sera très immersif. En fonction des éléments que les uns et les autres vont apporter, cela influencera le choix de nos cartes qui permettront de scorer et de profiter des choix des autres.
Bref l'interaction sera de la partie une fois ses propres cartes maîtrisées.
Vu le nombre de sets de départs, de variantes de départ (mode draft possible), la rejouabilité est énorme.
ECOS en a sous le capot. Il propose un aspect léger de conquête de territoires et beaucoup d’opportunisme à se servir de ce que les autres ont pu construire. Mais, ECOS se prend un peu les pieds dans le tapis, en « copiant » une mécanique à l’origine « fun », pour en faire un jeu se voulant plus « joueur ».
L'avis complet : <https://lemeeplejaune.fr/2021/01/11/un-oeil-sur-ecos-continent-originel/>
Reprenant le principe du loto (aperçu chez Augustus), l'auteur du jeu pousse le bouchon un peu plus loin. Toujours en piochant dans un sac, on va essayer de sortir les bonnes ressources pour valider ses cartes. On pourra, pour certaines, les utiliser plusieurs fois. Pourquoi donc ? Pour s'implanter sur ce nouveau continent composé d'hexagones, d'animaux, de montagnes et d'arbres. Et ainsi scorer suivant vos objectifs. Ecos est plaisant et tout le monde joue en même temps. Il devient vite un jeu de combo autiste où chacun essaie d'avoir les ressources le plus vite pour valider son plan. Et, malgré un plaisir de jeu, c'est là que le bât blesse : le jeu est à la fois stratégique (acheter des cartes, les valider, créer les combos) et très hasardeux (vous pouvez passer 8 tours sans avoir la bonne ressource). Mal balancé ? certains paquets de départ sont plus exigeant que d'autres sur les matières premières et n'aident pas à lancer son moteur. On fini dans un mélange de stratégie et de fouillis. Un peu dommage mais cela ne nous empêche pas de bien aimer quand même, certaines parties offrant un beau challenge, d'autres tombant à plat.
Le premier avis sur la fiche du jeu (dont je partage le ressenti) m'a fait remarquer que j'avais oublié de mettre le mien.
Je m'étais donc jeté sur ce jeu quand à la lecture j'y voyais une sorte de "Augustus" pour gamers.
La grosse boite est bien remplie et le matos conséquent est agréable à jouer, même si parfois des illustrations d'animaux sur les jetons semblent un peu proches d'autres.
Au final, nous avons un jeu plus long qu'Augustus et beaucoup moins fun. Plus riche, le jeu se veut plus "combos", et d'une certaine façon il l'est, mais effectivement, le hasard y est également présent, et à mes yeux davantage qu'à Augustus. Et comme le jeu se veut plus "sérieux", c'est bien plus ennuyant...
L'utilisation des cartes avec ses "pattes - feuilles" n'est pas pratique non plus et n'a pas semblé clairement expliquée lors de notre première partie (peut être était-ce dû au fait que que nous avons joué à la VO, la VF n'étant pas encore sortie à l'heure où je rédige cet avis).
Au final, on a ici un bon jeu, un peu trop long pour ce qu'il propose et qui nous laisse sur notre faim. Mais le plus ennuyant est qu'il veut rendre hommage à un aïeul ("Augustus"), qui au final lui reste largement supérieur, rendant son intérêt très relatif.
Je voulais l'apprécier et espérais avoir là un joyau; le jeu n'est pas resté dans ma ludo.