J'ai été franchement étonné de trouver le nom de Friedemann Friese sur la boîte de *Fiese Freunde Fette Feten*. Là où *Funkenschlag* proposait un thème terne et convenu, *Fiese Freunde Fette Feten* vous permet de vivre une vie où consommer abondamment alcool, cigarettes et drogues, manger jusqu'à en devenir obèse, collectionner les partenaires sexuels des deux genres et les potes ringards est hautement valorisé.
Servi par des dessins cocasses, ce jeu se démarque des autres par son thème loin du « politiquement correct » souvent de mise dans le monde ludique. Mais, comme beaucoup d'autres, il commet l'erreur de croire qu'un thème marrant et des images humoristiques suffisent à faire un jeu fun. *Fiese Freunde Fette Feten* pèche par ses mécanismes. En effet, avant même de débuter une partie, on sent qu'il y a contradiction dans les termes : d'un côté, un thème léger, qui met de bonne humeur, et de l'autre, un système très lourd, qui demande aux joueurs de gérer de nombreux paramètres.
Passer les premières minutes d'euphorie, les visages se ferment autour de la table. Non seulement la grosse mécanique tue le moindre délire mais en plus elle peine à générer de la profondeur tactique ou stratégique. Manquant cruellement d'interactions entre joueurs, le jeu devient très vite du plus grand ennui, spécialement quand beaucoup de monde est présent. *Fiese Freunde Fette Feten* perd sur tous les tableaux. Il n'est ni fun, ni riche. Au final, seule reste l'impertinence d'un thème qui par conséquent semble racoleur.