En ouvrant une boite Queen Games de ce format, on sait généralement à quoi s'attendre : un jeu simple d'accès, plutôt trés familial et qui n'excède pas une heure.
Flandern 1302 ne déroge pas à la règle et on y retrouve toutes les composantes de la ligne éditoriale développée depuis quelques années par Queen.
Ici, vous voici donc à la tête d'une couleur (vi, je sais c bizarre, mais j'ai joué avec la traduction américaine de la règle où le gars n'a pas pris le temps d'expliquer le contexte). Donc voilà, c'est bleu, jaune, vert ou rouge et hop, c'est parti pour essayer de construire des quartiers dans l'une des six villes de Flandres (Bruges, Gent,...).
Pour cela, chaque joueur détient un jeu de cartes, semblable à tous les autres, permettant de jouer dans l'une des villes. Le premier joueur tire une carte de la pile commune, lui permettant d'avoir une action supplémentaire, puis tout le monde joue une carte face cachée. On révèle simultanément et le premier joueur peut alors placer une de ses tuiles, une tuile grise d'un joueur fictif ou une tuile emplacement d'église dans la ville concernée. Puis les autres font de même en sens horaire et on continue comme ça en changeant de premier joueur.
Dès qu'une ville est complète, on regarde qui a plus de quartier dans la ville et on effectue un décompte : le premier marque la totalité des point de la ville (tuile normale 1pt;tuile emplacement d'église 2pts, tuile accueillant une église 3 pts), le second la moitié, le troisième 4 pts et le quatrième 2 pts. Le jeu continue jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une ville non construite. Celui qui a le plus de point remporte la partie.
A ce système viennent se greffer plusieurs petites subtilités :
- pour récupérer les cartes jouées, le joueur doit jouer une carte spécifique le contraignant à n'utiliser son tour de jeu que pour cela.
- Il est possible de jouer des cartes influences pour tenter de jouer avant le premier joueur.
- On peut squatter un quartier en le mettant en construction : il ne rapportera pas de point tant qu'il demeure dans cet état mais permet de piquer un emplacement avant vos adversaires.
- En cas d'égalité pour la majorité, certaines tuiles comportent des petits bonhommes qui permettent alors de trancher en faveur de celui en possédant le plus.
Bon, comme vous pouvez le voir, pas grand chose de révolutionnaire. Flandern est un jeu simple d'accès, rapide à expliquer et qui ne va pas vous griller trois neurones avant de jouer. Mais il est loin d'être désagréable. On joue tranquillement en s'amusant à squatter les villes les plus intéressantes et si on s'ennuie, on peut même essayer de faire gagner le joueur fictif pour énerver tout le monde.
Pas un jeu génial mais pas un mauvais jeu non plus, que l'on ressortira de temps en temps avant de finir par l'oublier. Par contre, si vous avez des jeux de poses et de majorité (je pense à l'excellent Kardinal&Konig), il risque de faire double-emploi. Donc pas super emballé, mais pas non plus super énérvé, il m'arrivera surement de refaire des parties de Flandern.
Attention : sur les quatre parties à mon actif, il y a toujours eu au moins un joueur qui n'a pas aimé le jeu. A tester donc avant d'acheter...