Un jeu qui laisse dubitatif : avec un thème fort accrocheur : le retour de la bête du Gévaudan à notre époque, déjà on se tâte... C'est vrai c'est original, on en a déjà des frissons dans le dos, mais je me demande si l'ambiance 1750 n'est pas un poil plus porteuse finalement... Enfin, c'est quand même un bon pitch et on a hâte d'y jouer !
Ensuite on comprend que c'est du "Scotland-Yard-like" donc ça c'est encore un bon point assurément ! On va traquer la bête et elle va se cacher, le concept a fait ses preuves ! Et en plus on peut jouer jusqu'à 13 ce qui ne gâche absolument rien !!!
Et puis, on ouvre la boîte... et déjà on déchante un chouilla : le matériel est d'un kitsh !! mais d'un kitsh !!!! En plus on se rend compte qu'en fait c'est le département de la Lozerre qui édite tout ça, donc forcément ca fait plus publicitaire qu'autre chose... A noter tout de même que le kitsh ça a du bon : le masque de la bête est simplement sublime ! Effet garanti et fous-rires assurés !! Rien que pour ça, ça vaut le coup d'y jouer !
Enfin, les règles sont un chouilla brouillonnes mais ça passe... Au final on reviendra trés vite à Scotland Yard quand même... même si on aura bien rigolé avecc le masque de la bestiole !
Une grande boîte pratiquement pleine de vide; Un plateau illisible; des pions à l'ancienne! Bref, le tout n'est pas très aguichant.
Les règles ne sont pas d'une clarté exemplaire (heureusement que je connais bien Scotland-Yard, que ce jeu copie allègrement).
A l'usage, on a vraiment l'impression de jouer à Scotland-Yard, mais dans un autre environnement. Le jeu est parfaitement adapté au thème, mais çà ne suffit pas à en faire un grand jeu. Il y a des imprécisions dans la règle, des imprécisions sur le plateau; et puis il y a de charmants anachronismes. On est censés poursuivre la bête du Gévaudan, mais les rabatteurs et les chasseurs ont la possibilité de prendre un hélicoptère pour aller plus vite, et puis leur look sur les pions est résolument moderne. Un bien curieux choix éditorial. Par contre, le masque que doit porter le joueur ayant le rôle de la bête donne un effet saisissant, et si celui-ci se prend au jeu, de bons fous-rires sont garantis.
Sincèrement, c'est un jeu développé sans grande attention éditoriale, sans doute un peu à la va-vite, par des gens ne connaissant pas le monde du jeu de société, ce qui en explique sans doute les (grandes) faiblesses. C'est dommage, car il y avait vraiment du potentiel avec l'adéquation entre le thème et la mécanique. Quel grand auteur veut s'y coller ?
Les jeux de déduction n'ont jamais été ma tasse de thé. Avant même de commencer à jouer, *La Bête du Gévaudan* partait donc avec un handicap très net. Pourtant le jeu avait quelques arguments à faire valoir, notamment un thème un peu moins lisse que celui de *Scotland Yard* et qui colle plutôt bien au genre : la course-poursuite. Mais, à l'ouverture de la boîte, le songe d'une traque effrénée à travers les taillis et les collines sauvages du Gévaudan au XVIIIème siècle s'évanouit.
Il ne faut pas se le cacher : *La Bête du Gévaudan* est avant tout une publicité pour la Lozère, le département ayant visiblement financé l'édition du jeu. Le plateau, laid, abstrait et illisible, évoque une carte pour randonneurs. Dans le livret de règles, on trouve plans d'accès depuis Paris, évocation du patrimoine local, etc. Bref, on croit avoir sous les yeux un document sorti de l'Office du tourisme de Mende.
Effroyablement kitsch, le matos finit d'enterrer l'imaginaire du jeu. Le masque que le pauvre joueur incarnant la bête est censé porter est parfaitement ridicule – rien ne laisse supposer le moindre second degré. Les illustrations des pions sont d'un autre âge. Et finalement, le thème, qui aurait pu faire son effet, apparaît ici aussi ringard que franchouillard.
Mais peut-être reste t-il à la création de Noël Minneboo et de Pascal Chinchilla une mécanique originale et bien huilée ? Là non plus, il ne faut pas se le cacher : *La Bête du Gévaudan* n'est qu'un remake campagnard de *Scotland Yard*. Il en possède les qualités et surtout les défauts, notamment une certaine pauvreté. En effet, en une partie, on en a fait le tour. Le jeu étant essentiellement tactique, il y a très peu de stratégies. Ainsi ça devient très vite répétitif. De plus, il manque de rythme, de vie, stérilisé par son côté très cérébral qui le rend aussi amusant qu'un examen de logique...
Un ajout néanmoins : la possibilité pour la Bête de dévorer ses poursuivants. Cela aurait pu marcher, si les règles n'étaient pas si bâclées et l'ensemble si peu testé. On a vraiment l'impression d'avoir affaire à un « produit » inachevé, encore en cours d'élaboration, et qui de toutes façons vise moins le plaisir ludique que la découverte des charmes de la Lozère.
(1 partie)
Une variante plus "touristique" de "scotland yard", un peu gâchée par des imprécisions dans les règles.
les + :
- j'adore scotland yard (voir mon avis dessus): on y retrouve tout ce que j'adore dans ce classique du jeu de déduction et de poursuite, avec quelques petits mécanismes supplémentaires qui viennent compliquer la tâche des chasseurs.
- le thème est passé de la traque d'un criminel à travers Londres à celle, originale et palpitante, de la fameuse Bête.
les - :
- plusieurs points de règles ne sont pas clairs (le jeu a-t-il été suffisamment testé ?)
- le plateau peu lisible contient aussi quelques bugs...