Voilà bien longtemps que je n'avais pas été aussi séduit par la lecture d'un livre de règle de la première à la dernière page.
Dans l'univers battu et rebattu du méd-fan, pas facile d'apporter du sang neuf. Et bien là il est neuf, et il coule à flot, durant la guerre de 30 ans. Il coule à tel point et de façon si horrible d’ailleurs, que l’enfer s’ouvre sur le monde. Pied de nez l’inévitable invasion de démon sur terre, ce sont les hommes, toujours plus avides, qui profitent du phénomène pour envahir l’Enfer ! Voilà le décor planté !
L'historique, ou background si vous préférez, est véritable captivant et on sent une réelle cohérence, une réelle richesse de l'univers dans lequel nous entrons.
Je n'ai pas encore eu l'occasion de pratiquer la règle. Mais j'ai assez joué à des jeux de figs en tout genre pour me faire une idée assez claire de ce que vaut le système.
Riche, cohérent et sans être alourdi par un tas de précisions adventices, de cas particuliers. Fun et efficacité quoi. Bien sûr, à confirmer dès que j'ai fini la peinture de mes Démons.
Une petite idée toute bête mais que je trouve heureuse (une de plus) c’est la dénomination « toise » pour l’unité de mesure, qui contribue à sa façon en rendre les parties et futurs comptes-rendus plus immersifs.
Un mot tout de même sur le ton de l'auteur. J'adore l'humour particulier qui s'en dégage et c'est bien la première fois que je rigole tout seul en lisant un bouquin de règle.
Vient la présentation des protagonistes. La mise en valeur par des petites nouvelles est une véritable perle. Je me suis régalé. Les personnages sont bien pensés, ont leur place bien particulière et leur fonction en terme de jeu est souvent innovante. On est loin, très loin de n’avoir que des gars qui tapent et gars qui font des boules de feu. Encore une fois l’originalité nous réserve d’heureuses surprises.
Un petite partie peinture et création de décors, fort bien faite au demeurant sans tomber dans le livre de modélisme.
L’âge du public visé par cette publication se situe clairement après l’adolescence. Ca tombe bien j’ai mes premiers cheveux gris.
Très richement illustré, tout en couleur papier épais et glacé, aéré et clair. Un sommaire, un index (aaah ! Du bon sens dans une publication de ce genre…). Bref, je ne refuse pas la note maximale sous prétexte qu’une couverture cartonnée aurait été préférable à une couverture souple, même si je le pense.