Sous ses allures de jeu enfantin, d’ « initiation au jeu de collecte », Honga peut s’avérer délicieusement tactique. Tactique parce qu’à la manière d’Imaginarium, on est bridé dans les actions que l’on voudrait accomplir, et le choix de prendre ou non soin de Honga, de l’emplacement et de l’orientation de son disque, peut s’avérer très difficile en ce qu’il traduit une stratégie à court et moyen-terme. En outre, l’interaction et le hasard sont très limités, existant juste assez pour que l’on se taquine et s’amuse ensemble, sans bouleverser injustement la partie. Délicieusement parce que l’on voit immédiatement les implications de chaque action, on sait ce que l’on fait, ce que font les autres, et les tours sont clairs et dynamiques. Bürkhardt s’est ainsi livré à un inattendu travail d’équilibrage pour qu’aucune action ne s’avère plus intéressante que les autres, et inviter très discrètement à diversifier ses activités en fonction des choix de ses adversaires. Honga n’est ainsi pas qu’enfantin ou familial, et a ce qu’il faut pour s’avérer souvent un excellent moment de détente pour joueurs plus expérimentés, une sollicitation fraîche ce qu’il faut de leurs cerveaux entre deux œuvres plus complexes.
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