Qui dit Hoplomachus dit Chip Theory Games. Et qui dit Chip Theory Games dit matériel exemplaire. Bon, après, je ne suis pas ultra fan des jetons rouges, mais si on a la chance de pouvoir les remplacer par des Premium, ce n'est que du bonheur !
Même s'ils peuvent se révéler un peu répétitif à la longue, j'aime beaucoup les jeux Hoplomachus auxquels je ne joue qu'en solo (ou en coopé éventuellement). Chacun des opus nous transporte efficacement dans le monde impitoyable des gladiateurs en nous offrant des combats différents :
Dans The Lost Cities, on affronte des tigres et des criminels dans une arène assez classique.
Dans Rise of Rome, on se fritte avec de redoutables titans dans une arène hexagonale avec des zones spéciales.
Dans Origins, on fait la guerre à des unités comme les nôtres dans des arènes miniatures au thème et à l'objectif différent. Dans l'une d'elle, on gagne en occupant les cases centrales ; dans une autre, on doit amener son tribun de l'autre côté avant le champion adverse ; dans la dernière, on doit simplement éliminer le champion adverse, en s'aidant du trident de Neptune si on va.
Là où Origins se démarque de ses grands frères, c'est qu'à la place de nous proposer des parties génériques, il nous plonge dans une série de défis solos de difficulté croissante, chacun ayant des règles et des mises en place spécifique.
Pour gagner, il ne suffit plus seulement d'être un combattant aguerri mais aussi un recruteur avisé, car il faut choisir les gladiateurs et les tactiques de la partie. Et croyez-moi, plus la difficulté augmente, plus un mauvais choix se révèle payant.
Ce système original ajoute une intéressante dose de stratégie à ce jeu plutôt centré sur la tactique, habituellement. C'est efficace et ça marche bien ; les créateurs ont bien géré la transition.
Pour ce qui est l'IA, elle demeure bien fichue. Bien qu'elle soit souvent prévisible, elle n'en demeure pas moins dangereuse et vous portera souvent des coups bien placés. On aurait apprécié peut-être davantage de précisions sur certains points dans cela reste satisfaisant et clair dans l'ensemble.
Après, je ne suis malheureusement pas aussi fan de cet opus que les deux autres. J'aime beaucoup cette idée de défis de plus en plus difficiles, mais je les trouve trop comparables à des casse-têtes, ce qui nuit un peu à mon immersion. Sans compter que je ne suis pas quelqu'un de très patient : si je bloque sur un défi, j'ai tendance à ranger le jeu et à ne pas le sortir durant plusieurs mois.
J'aurais souhaité un genre de mode "combat classique" par arène qui aurait servi de récréation entre deux défis. Dommage.
En fait, comme je l'ai dit, j'apprécie beaucoup les jeux Hoplomachus mais ai de la peine à me contenter de ce qu'ils offrent ; j'ai sans arrêt envie d'élargir leur potentiel.
Cela n'en demeure pas moins un bel opus !