Dans Kairo, les joueurs incarnent des commerçants qui vont essayer d'occuper au mieux la place du marché du Caire pour agrandir leurs étals et attirer le plus de clients. Après la mise en place, une seule action sera possible par tour :
- Poser un nouvel étal,
- Agrandir un étal déjà en place,
- Déplacer un étal dans un endroit libre,
- Déplacer un client,
- Tirer deux cartes (construction ou bonimenteur).
Les clients rapportent des sous en fonction des agrandissements et les agrandissements rapportent des points de victoire.
Le vainqueur est le joueur ayant le plus de points de victoire à la fin du jeu.
Pur jeu à l'allemande, Kairo ne laisse presque aucune place au hasard et ce sera le meilleur stratège qui l'emportera. Une fois les règles intégrées (compter une bonne demi-heure avec la mise en place), le jeu est relativement rapide (environ 45 minutes) et la seule action possible à chaque tour deviendra vite un choix crucial et déterminant, surtout vers la fin de la partie. Les mécanismes permettent une certaine fluidité du jeu. Après la phase d'adaptation nécessaire, on a le temps, pendant le tour des autres joueurs, de réfléchir à sa stratégie et les tours s'enchaînent assez rapidement. Kairo est un subtil mélange entre : placement, développement et gestion de ses ressources. Le joueur qui arrivera à optimiser ces différents mécanismes deviendra le meilleur commerçant. Le matériel est de qualité correcte pour ce style de jeu, sans fioriture et les illustrations réduites au strict minimum. Le thème est anecdotique et on sent que tout a été pensé pour centrer le joueur sur les mécanismes et la réflexion. Sans révolutionner le genre, Kairo est jeu agréable à réserver aux joueurs confirmés.