Un univers incroyable, mature, un jeu plutot stratégique comme on l'aime. Il s'agit bien d'un jeu d'aventure donc accés sur la surprise le hasard etc... Les défauts que je peux donner a KDM c'est qu'il est beaucoup trop cher pour ce que c'est, c'est hallucinant mais ca fait parti du jugement du produit, il prend beaucoup trop de place pour rien sur la table, et il n'existe qu'en anglais avec un livret de règles un peu bordelique, il est agencé d'une manière a bien comprendre le jeu et a la fois agencé de manière à ce que tu oublies des choses, ca parait bête mais c'est vrai. Un autre défaut, il y a trop peu de monstres à combattre 3 seulement on a vite fait le tour c'est lassant et dommage.
Et un dernier défaut, c'est les figurines, je ne parle pas du design, alors dans le fond la construction de figurines c'est sympa, mais a la fois je trouve ca honteux de dire aux joueurs de construire des figs, moi personnellement j'aurais aimé qu'elles soient déja construites, déja on doit les peindre alors bon.. Et parlons aussi de la qualité des figurines qui est médiocre, pas les détails mais elles tiennent pas meme avec la colle, elles sont légères, je les trouve pas terrible...
Sinon rien à dire, ce jeu est incroyable, mais à l'heure actuelle, son prix, sa prise de place et sa langue, fait que c'est inconfortable et frustrant de jouer à ce jeu, je n'ai donc pas pris tant de plaisir que ça.
/ Avertissement : si m'écouter raconter ma vie ne vous intéresse pas, passez directement à la seconde partie de l'avis, après le long trait. \
Vous savez, il y avait deux jeux qui me faisaient absolument baver à l'époque mais que je désespérais de me procurer un jour, faute de disponibilité et de prix accessible. Ces deux jeux sont : Hoplomachus et Kingdom Death: Monster.
Puis je suis un jour tombé sur l'éditeur de Hoplomachus, sur internet. Contrairement à ce que je pensais, ses jeux étaient toujours disponibles. J'ai donc pu commander les trois opus pour des frais de port pas si excessifs que ça (la présence d'un dépôt en Angleterre arrangeait bien les choses). J'étais drôlement heureux !
Pour ce qui est de Kingdom Death: Monstrer, j'y croyais beaucoup moins. Je ne trouvais le jeu nulle part et étais persuadé qu'en cas de disponibilité soudaine, il faille attendre des années pour le réceptionner. Sans compter que le jeu était affreusement cher et rempli de figurines à monter. J'étais donc un peu découragé.
Et est arrivé le jour où un (très) gentil membre de Tric Trac m'a appris que le jeu de base était disponible en pre-order, avec 100$ de rabais, en plus ! J'ai donc réfléchi quelques heures avant de céder et de me commander ce monstre dont la livraison était censée ne prendre que deux petits mois. Et c'est mon père qui a accepté de me l'offrir pour mon anni et Noël. Merci papa !
Bon, je dois vous confier un truc, le jeu n'est pas arrivé à la date estimée... Il est arrivé plusieurs semaines en avance ! Super, hein ?
Je vais arrêter de fanfaronner parce que j'ai peur d'agacer ceux qui désirent le jeu.
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Commençons.
Avant toute chose, je dois préciser qu'il m'a été impossible de mettre une autre note que 10 à ce jeu. Je vous jure que j'ai essayé pourtant, mais à chaque fois, le curseur retournait se placer sur le 10 ! A mon avis, c'est l'oeuvre diabolique du Gold Smoke Knight.
Bon, bon, ok, trève de plaisanteries. Si j'ai mis 10 à ce jeu, c'est qu'il y a une bonne raison. Jusqu'à présent, je n'avais mis la note maximale qu'à un seul jeu dont je ne voyais pas de (véritable) défaut : Mage Knight. Cela ne signifie pas que le jeu était parfait sur tous les points mais qu'il était (et est toujours) de très grande qualité. De toute façon, pour qu'un jeu soit absolument parfait selon moi, il faudrait que la boîte soit si riche en matériel qu'elle pèserait 15 kilos et coûterait 800€. Vous voyez le genre...
N'empêche qu'avec sa grosse taille et son matériel assez impressionnant, KDM est ce qui se rapproche le plus de ce genre de jeu. Rappelez-vous que la core box contient :
- Env. 700 cartes de taille normale (cartes IA ; maladies mentales ; évènements de chasse ; techniques de combat etc.)
- Env. 200 petites cartes carrées d'équipement (épées en os, cottes de mailles, hachoirs géants, fouet barbelés, cocktails de testicules de lion etc.)
- Env. 30 grandes cartes évènement de Campement (bagarres, meurtres, maladie, panique etc.)
- Un bon nombre de marqueurs en carton
- Des tuiles de terrain
- Des feuilles Personnage vierges
- Des feuilles de Campement vierges
- Un gros plateau
- Un long plateau de chasse (recto) et de campement (verso)
- Un livre de règles de 200 pages
- De nombreux kits de figurines
- Etc.
Et bonne nouvelle, la boîte est prévue pour accueillir toutes ces choses, sauf les figurines ! Ce que je veux dire, c'est que vous aurez la place d'entreposer les plus petites mais cela ressemblera vite à du fourre-tout. Rangez-les plutôt sur votre étagère : ça vous permettra de frimer devant vos amis.
--- Parlons des figurines (et de leur montage) ---
Comme beaucoup, j'avais un peu peur de toutes ces figurines à assembler et coller. Il faut dire que je n'avais jamais fait ça auparavant. Heureusement, j'ai pu demander de l'aide à quelques copains déjà aguerris dans le domaine. Ensemble, nous avons monté les survivants de départ, le lion, l'antilope et le boucher. Bon, c'était surtout eux qui faisaient le travail, mais je les assistais du mieux que je le pouvais, ce qui ne m'a pas empêché de vouloir continuer seul, même si cela me faisait encore un peu peur.
Je me suis lancé, et j'ai pu créer deux survivants ainsi qu'un monstre (The King's man). Contrairement à ce que je craignais, ce n'est pas si difficile que ça, du moment qu'on a de la bonne colle (celle conseillée sur le site Vibrant Lantern), les bonnes pinces, un cutter et qu'on s'arme un peu de patience. Les notices d'assemblage sont efficaces et plutôt claires ; on prend vraiment plaisir à faire son petit bricolage. Alors certes, si on est profane dans le domaine comme moi, on fera quelques bavures (mon King's man tient un peu sa hallebarde en hauteur au lieu de la laisser reposer sur le sol, par exemple), mais rien de très grave. On éprouvera même de la fierté à assembler ces magnifiques personnages et monstres qu'on sera pressés de protéger ou dégommer dans nos parties.
Franchement, si vous avez un ami (ancien) joueur de Wharammer, demandez-lui de vous aider pour les premières figurines ainsi que celles particulièrement difficiles. Après, vous aurez envie de continuer seul !
N'oubliez pas non plus que vous n'êtes pas obligé d'assembler toutes les figurines d'entrée. Vous n'en aurez besoin que de cinq pour commencer, puis il vous faudra en rajouter une autre de temps en temps en fonction de votre avancement dans le jeu. Pour dire, je ne possède pour le moment que dix figurines montées.
--- Parlons des règles ---
Si l'idée de lire un livret de règles de 20 pages vous fait frémir, alors oubliez KDM, car son livret en contient dix fois plus.
Rassurez-vous, ce ne sont pas seulement des règles à proprement parler : il y a énormément d'illustrations (glauques, la plupart du temps, mais parfois très belles) et d'évènements à lire en circonstances particulières. Mais que cela ne vous rassure pas complètement pour autant : KDM demeure un jeu complexe qui se révèlera difficile à maîtriser. Les règles sont très bien expliquées mais les détails à retenir nombreux. Heureusement, il vous suffira seulement de consulter le lexique en fin de livret la plupart du temps. Et puis si vous bloquez vraiment sur un point, vous n'aurez qu'à demander de l'aide sur Tric Trac ou BBG, à moins que vous ne choisissiez d'appliquer la Death rule que je vous laisserai découvrir par vous-même !
--- Parlons du thème ---
Si vous vous intéressez à ce jeu, alors vous devez forcément connaître un peu son thème qui est... disons... macabre. D'ailleurs, le jeu s'adresse à un public mature. Oubliez les gentilles petites thématiques mettant en scène de majestueux aventuriers voulant rétablir la paix dans le royaume. Dans KDM, vous allez pénétrer dans un monde aussi sombre que le grenier de votre grand-mère où règne perpétuellement une atmosphère de mort et de peur.
Comme l'a dit très justement selon moi un membre dans son avis, on se trouve quelque part entre l'enfer et le cauchemar. Dans cet univers ténébreux, vous serez amenés à tuer des monstres, dévorer vos compagnons décédés, vous enduire le corps de matière fécale (eh oui), bannir vos proches, voir du sang partout, perdre votre jambe, avaler des insectes qui vous ressortiront par les yeux... et la liste est longue.
Si vous êtes un sensiblounet comme moi, vous risquez d'être un peu dérouté au début, surtout si vous y jouez seul le soir. Pour tout vous avouer, j'ai un peu mal dormi la nuit après ma première session de jeu.
Mais vous allez finir par vous y faire, ce qui sera d'ailleurs encore plus facile si vous y jouez avec des amis, car la partie peut très vite tourner à la rigolade sans pour autant perdre de sa saveur.
Car il faut le dire, la thématique de KDM est très présente. Vraiment, vous allez vous surprendre à vivre une incroyable aventure que vous vous plairez à conter à vos amis. KDM n'est clairement pas un jeu qu'on achète seulement pour sa mécanique (encore heureux, vu le prix...), mais aussi pour les récits qu'il génère. Soyez sûrs que certains jeux vous paraîtront fades et légers en comparaison.
--- Parlons de la mécanique ---
KDM est un jeu où l'on lance souvent des dés, que cela soit en combat ou non. Vous serez d'ailleurs souvent effrayés par les conséquences possibles : 1-2 je meurs ; 3-5 je perds un bras ; 6-7 je deviens fou ; 8-10 il ne se passe rien. A moins que vous vous nommiez Gontran Bonheur, vous n'allez pas échapper à une série de catastrophes suite à un mauvais tirage. KDM est un jeu cruel où la mort guette systématiquement nos personnages.
Mais KDM n'est pas juste un jeu de chance. C'est un jeu où il vous faudra exploiter ce hasard et agir en conséquence. Dans la vraie vie, il nous arrive sans cesse des imprévus nous forçant à improviser, parfois de façon surprenante. Eh bien dans KDM c'est pareil. C'est d'ailleurs pour ça que ce jeu est aussi immersif : c'est la vie et ses aléas de nos personnages que nous suivons.
Au cas où vous craindriez un manque de décisions dans KDM, eh bien détrompez-vous : vous en aurez toujours beaucoup à prendre, même si la plupart du temps vous n'anticiperez pas les conséquences, du moins pas directement. Parfois, un choix que vous pensiez très judicieux se révélera dramatique (la superbe et très lourde armure que vous avez construite vous empêche de vous échapper de la crevasse) alors que ce sera des fois le contraire (en vous sacrifiant bêtement, vous avez involontairement attiré le lion en territoire dégagé où vos compagnons ont pu le prendre en embuscade).
Pour ce qui est des combats, ils se révèlent très tactiques. Sachez d'ores et déjà qu'il vous faudra de nombreuses séances pour connaître efficacement vos différents ennemis, car tous possèdent une intelligence qui leur est propre. Vous découvrirez par exemple que le lion change facilement de cible alors que l'antilope s'acharnera sur vos survivants à terre.
Le plateau vous semblera peut-être un peu grand et vide pour un combat mais il y a des éléments du décor à placer.
--- Parlons de rejouabilité ---
KDM n'est pas le jeu d'une soirée. Ohhhh non ! Ici, il s'agit de se plonger dans une longue campagne d'environ trente séances. Chaque partie est structurée de la même façon : on part à la chasse, on se fritte avec le monstre et on revient au campement qu'on fait évoluer. Ca peut paraître répétitif mais sachez qu'étant donné le nombre incroyable d'évènements et possibilités différentes, vous vivrez sans cesse une aventure différente.
Certaines parties seront plus longues que d'autres pour la raison qu'en plus de devoir chasser un monstre, il vous faudra repousser un guerrier maudit - ou je ne sais quel autre saleté - qui attaquera votre Campement.
Pour ce qui est de la campagne elle-même, elle est rejouable, ne vous inquiétez pas. Sa tournure dépendra de vos décisions ainsi que des évènements. Jusqu'à présent, je me suis lancé dans trois campagnes : une en solo à laquelle je me suis arrêté à la 3ème partie à cause de règles mal interprétées, une nouvelle en solo ainsi qu'une à plusieurs joueurs. Alors oui, il y a des choses qui se répètent, comme le fait qu'on commencera systématiquement par construire des armes en os et non en acier, mais dans l'ensemble, ces trois campagnes demeurent très différentes. Et puis je peux vous dire qu'arriver au bout d'une seule, ça prend son petit temps.
Mais si vous devenez vraiment frappadingue de ce jeu (et le risque est grand), vous trouverez plein de nouveaux monstres/survivants à intégrer à votre jeu pour ajouter de la variété. Attention cependant, cela a son prix.
Personnellement, je ne possède que la boîte de base pour le moment.
--- En conclusion ---
Comme l'a dit Haplo93 dans sa critique, KDM est davantage qu'un jeu : c'est une expérience. On ne ressort pas indemne de ce monument ludique tant son thème et sa mécanique vont chercher loin. Attendez-vous vraiment à avoir l'impression de jouer à un jeu de rôle sans MJ. C'est à peu près ça.
Au cas où vous hésiteriez encore à vous procurer ce jeu hors du commun, répondez aux points suivants :
- L'idée de devoir assembler des dizaines de figurines vous fait horreur ?
- Vous êtes déjà embarqués dans plusieurs campagnes de jeux et n'avez plus le temps d'en démarrer une nouvelle ?
- You arr pretti bade at Ingliche?
- Vous achetez un jeu surtout pour y jouer avec vos enfants de 4 et 6 ans ?
- Vous bâillez d'ennui après avoir lu deux pages de règles d'un jeu ?
- Vous pensez que c'est barbant de suivre l'évolution d'une communauté d'hommes et de femmes à moitié Cro-magnons ?
- Vous jouez systématiquement avec vos bières sur la table ?
- Si vous perdez à cause d'un jet de dé c'est que le jeu est nul ?
- Vous pensez que les seins ont seulement leur place dans des soutien-gorges ?
- Vous préférez écraser les autres joueurs plutôt que de former une équipe avec eux ?
- Votre jeu préféré est le Monopoly ?
Si vous avez répondu "oui" à une seule des questions, alors oubliez KDM et dépensez vos 400$ pour quelque chose d'autre.
Sinon, BIENVENUE DANS LE MONDE FROID ET TERRIBLE DE KINGDOM DEATH: MONSTER !!!!! =D
C'est un jeu hors norme.
Par son tarif, par la quantité de matériel, par la courbe d'apprentissage qui est très longue et qui nécessite donc un fort investissement du joueur.
C'est aussi un jeu qui sera adoré par certain et détesté par d'autres. On n'y joue pas un personnage, mais tout un village, on perd nos habitants par pelleté, et le jeu est injustement et aléatoirement létal...
Mais c'est le jeu idéal en solo, on se passionnera pour sa propre campagne, comme il pourra offrir des moments inoubliables à 2 ou 3 personnes partageant la même aventure.
A la croisée d'un jeu vidéo, d'un jdr, d'un dungeon crawler et du jeu narratif, il ne manque pas de qualité.
Kingdom Death Monster (KDM) c'est d'abord un énorme univers noir sorti de l'imagination folle d'un certain Adam Poots. Dans cet univers gravite une multitude de choses ; des figurines résines, des figurines pin-ups inutile au jeu de société, un jeu de société avec aussi des figurines,.. et une multitude d'autres projets (?) ont été évoqué par Poots Lui-même qui sont peut-être en devenir (jeu vidéo, jeu de rôle,...). Bref, l'auteur a de la suite dans les idées pour faire vivre son univers.
Je vais m'attacher à ne critiquer ici que le jeu Kingdom Death Monster (version 1 à 1.31) qui a fait l'objet d'une mise à jour/reprint amélioré (version 1.5) via une dernière campagne kickstarter (KS) terminée le 8/01/2017, de manière stratosphérique à >12.000.000$! J'ai découvert le jeu via cette campagne en parcourant Tric Trac, et je ne regrette pas la claque ludique.
Tout d'abord, le prix! Celui-ci sur KS était "abordable" à 200$, le prix final est de 400$ pour la seule boite de base! Or, avec les nouvelles expansions prévues, on compte 28 extensions de 25 à 200$ chacune, voir plus. La campagne KS a prévu aussi un "Gambler's Chest", sorte de boîte à "cadeau/Stretch goals" non exclusive de la campagne de financement ; son prix final n'est pas vraiment encore connu (il a d'ailleurs été réajusté en pleine campagne de 100 à 150$ durant le KS) mais le contenu est pléthorique (règles avancées pour KDM, ~40taine de figurines narratives pour illustrer vos aventures, 2 nouveaux boss à affronter, des cartes en toute genre,....). Bref ; Il faut donc le savoir ; le jeu est vraiment...mais vraiment très onéreux.
Simplement, le jeu est aussi beau et réussi qu'il est cher. Démesurément.
KDM raconte une histoire immersive qui prend vite aux tripes ; des coquilles vides appelés "survivants" se réveillent -avec pour seule compagnie une lanterne- dans un monde de nuit éternelle peuplé de dangers sauvages et de monstres mortels. Ce n'est pas du lyrisme gratuit : vos survivants vont mourir. Dans le sang, la folie et les larmes. En "choses insignifiantes" pas dénuées d'instinct de survie, certains vont décider d'affronter la situation et résister une pierre à la main pour amener à la fondation d'une colonie. Et l'histoire de KDM commence ici véritablement. Quels choix ferez-vous pour survivre?
Chaque partie (1h30-2h) se compose de 3 phases distinctes dans ce qui représente 1 année "Lanterne".
Votre colonie doit survivre à 30 années. Oui, le jeu se joue EXCLUSIVEMENT en une longue et douloureuse campagne immersive. (De nouvelles extensions à venir prévoient notamment des campagnes courtes de 3~5 années lanternes mais on en est pas encore là, arrivée prévue en mi 2019 au mieux).
A) La phase de SHOTDOWN : phase de combat entre 4 survivants et un adversaire mortel, celui-ci sera soit une proie choisie par le groupe pour subsister et se nourrir ou encore un Némésis venu pour tourmenter/soumettre la colonie à ses desseins cruels. Le combat est magistralement geré avec un deck de carte A.I qui va contrôler le comportement du "monstre" et réagir à la situation que posent les actions ou le placement des survivants pour le combattre. Le nombre de carte de ce deck représente aussi les points de vie du monstre, blessez-le et il perdra de ses cartes (et donc capacités d'actions) jusqu'à mourir. Un deck de "Hit locations" représente les endroits du corps de votre adversaire où peuvent toucher les survivants et précisent les réactions éventuelles du monstre. Le système est très élégant, fluide et mortel.
B) La phase de COLONIE : phase cruciale de gestion collective de la colonie. Individuellement, les survivants sont faibles et insignifiants mais la colonie va vous permettre de modifier ce rapport de force. Les joueurs auront une multitude de choix à faire en terme d'innovations, de choix de sociétés, de construction de bâtiments, ou de fabrication d'équipements, d'art martial à suivre pour leur survivant "pas encore mort",... Bref, l'aspect gestion est fondamental pour assurer la pérennité du collectif à travers les années lanternes. D'ailleurs, une colonie tombée à 0 de population (c-à-d sans plus aucun survivant vivant) signifie un échec et la fin de votre campagne. Les choix fait ici conditionneront évidemment les rencontres et les combats à venir.
C) La phase de CHASSE : cette phase joue véritablement la quête/le voyage de vos survivants jusqu'à la proie choisie pour nourrir la colonie. Comme écrit plus haut, le jeu distingue les proies et les boss. La proie donnera des ressources à la colonie en cas de victoire mais ne vous y trompez pas, l'un et l'autre sont potentiellement mortels pour les survivants. Avec ces ressources, le développement de la colonie sera possible au retour. Dans cette phase, le groupe parti en chasse va connaître une série d'évènements qu'il faudra gérer au mieux pour réussir votre chasse.
Les gros atouts du jeu :
1) KDM est doté d'une ambiance brutale et crue profondément immersive. A la limite du jeu de rôle même si chaque survivant joué ne vous appartient pas et peut tout à fait être joué par un autre joueur l'année/la partie suivante, si il n'est pas déjà mort.
2) Le double aspect gestion de la colonie - gestion du combat implique viscéralement le joueur sur la responsabilité de ses choix et rend le jeu particulièrement addictif. "Est-ce que la décision prise est bonne et permet la survie à court, moyen et long terme? Bon, je vais au moins tester cet équipement l'année suivante pour voir! :)"
3) La richesse du jeu est exceptionnelle. Les choix à faire sont innombrables sur une partie complète.
3) KDM conjugue jeu et oeuvre d'art. Il est beau à pleurer ; autant la finesse des nombreuses figurines, le livre de règles somptueux, le plateau de jeu, les illustrations du livre et sur toutes les cartes du jeu (>1000), ... la qualité d'édition pour un jeu est sans précédent connu pour ma part. Je n'ai jamais vu une finition pareille pour un jeu ;
4) le système de combat, de deck AI est tellement brillant... Et Il y a vite de la tension dans un combat car vos survivants -que vous prenez soin de développer patiemment- jouent leurs vies dedans.... Quelle horreur de révéler un "trap" (~action de feinte/piège du monstre), ou de voir votre coup manqué offrir une réaction dévastatrice au monstre...
5) un système de dépense en points de survie accessible à chaque survivant donnent une profondeur tactique énorme au combat car 5 actions/possibilités sont accessibles aux survivants. Brillant.
Les points noirs du jeu : juste des détails!
1) la mise en place qui me semble personnellement un poil longuette et m'arrache parfois un soupir.
2) le plateau recto-verso colonie et Chasse ; deux plateaux différents me paraissent plus indiqués pour poser le jeu sans avoir à retourner encore et encore des éléments du jeu... Des versions à imprimer heureusement existent.
3) les feuilles de base pour survivant ou la colonie, au final pas si complètes. Heureusement encore, le communauté veille.
A avoir bien à l'esprit concernant ce jeu ;
1) Le jeu est vite injuste pour les survivants individuellement mais il est surtout très bien pensé. Finement équilibré à 4, aucun doute la-dessus. Le hasard via les lancés le dé est omniprésent mais si des catastrophes arrivent, des mauvais choix ont sans doute été fait. Une bonne gestion, un développement intelligent de votre colonie, de votre équipement, de vos capacités de survie,... tout cela permet une certaine gestion de ce hasard. C'est redoutablement intelligent. Après faire "1" sur un "severe injury" est une mauvaise idée aussi! :)
2) KDM constitue un passionnant hobby à temps plein pour un figuriniste/peintre motivé. Entre le simple montage des survivants de base et des 8 monstres qui suffira au plus grand nombre ; il y a plusieurs jeux de set d'armures qui reprennent les possibilités en équipements du jeu! Certains motivés vont jusqu'à l'aimanter pour refléter très exactement l'équipement que porte leurs survivants dans telle chasse et tel combat! Bluffant!
Le mot de la fin, KDM est un jeu prodigieusement brillant. Un chef d'oeuvre exceptionnel.
La mort y est plus omniprésente que l'espoir.
Pourtant, je le hurle avec force : "ramassez votre lanterne, prenez aussi cette pierre et battez-vous!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!"
Un jeu coopératif pour 1-4 joueurs au contenu hallucinant.
Déjà niveau matos c'est pas la norme: boite de 8kgs, des tonnes de figurines en kit (et pas en plastique mou), un gros livre de règle rempli d'illustrations pleine page comme un artbook, des centaines de cartes...
Coté gameplay, il y a 3 grosses phases: pister une créature, la combattre, puis essayer de faire grandir votre village.
Bien sur, il y a aussi quelques vils guerriers qui ne voient pas ça d'un bon oeil est viennent vous agresser de temps en temps.
Le jeu est parfois très punitif, on peut perdre un perso sur un jet de dé, ou tirer un évènement type "peste" qui va faire un paquet de morts au village. Il faut voir la population du village comme un pool de persos et surtout ne pas s'attacher à vos personnages qui vont souffrir.
Pour ma part j'ai trouvé les règles claires et bien expliquées. C'est touffu certes, mais en cas de doute en général bien relire les cartes ou la définition d'un mot en gras dans le lexique en fin de livre suffit pour clarifier.
Coté ambiance, on est pas dans du héroic fantasy gentillet, mais baigné dans une sorte d'enfer ou de cauchemar permanent. C'est parfois gore, et souvent détaillé dans le sale. Si vous connaissez le manga Berserk, ça y ressemble beaucoup !
Enfin, le jeu se joue en campagne. Elle se joue en 25 années du jeu. Sachant qu'une année dure entre 30 et 80 minutes autour de la table, il va falloir un peu de temps.
Si jamais vous en venez à bout plusieurs fois (il y a pas mal de choix différents à faire donc on ne voit pas tout la première fois), il y a bien sur de nombreuses extensions disponibles.
Attention toutefois:
-Le ticket d'entrée est malheureusement haut, même quand il est dispo (ne parlons même pas des spéculateurs) et comme c'est issu d'un kickstarter, il est pas facilement disponible (la ré-édition devrait arriver dans le magasin officiel cet automne).
-Si vous n'êtes pas un ancien de warhammer battle ou autre jeu de figurines, y'a du boulot ne serait ce que pour le montage.
-Même si les deux points cités ne sont pas un soucis, si vous devenez accro vous allez remplir une armoire avec tout ce qui est dispo et y dépenser un organe ou deux.
Ce jeu met la barre très haut et maintenant je regarde pas mal d'autres jeu d'un œil un peu blasé.
Si vous avez un partenaire régulier pour jouer (épisodiquement ça n'en vaut pas le coup), le budget, la place et le temps pour monter toute ces magnifiques figurines, foncez.
Rien de comparable en jeu de plateau. Pour définir l'expérience KD:M il faut se tourner vers le jeu video. Un mélange de Dark Soul pour la technicité des combats, de Monster Hunter pour la chasse et le craft, et X-Com pour la gestion de base (campement).
Un jeu dur, exigeant, cruel.
Une expérience tout simplement.
C'est le jeu que tout joueur de campagne (longue) se doit de posséder. Le seul hic , c'est en anglais et le concepteur ne veut pas de traduction , mais une fois compris , les règles sont simples; De plus beaucoup d'aides en français existent sur le web, voire même les trad des règles VF et certaines cartes.
Un petit résumé du jeu.
Pour faire bref, dans Kingdom Death on joue des gens qui se réveillent à poil dans un monde où le sol est composé de visages gravés dans la pierre, leur seule possession est une lanterne, et à peine les yeux ouverts qu'un monstre affreux leur tombe dessus.
Pour peu qu'ils survivent à cette rencontre (plus ou moins en un morceau et avec plus ou moins toute leur santé mentale), les survivants auront l'occasion de créer un campement et à partir de là s'alternent des phases de :
- campement, où on construit des bâtiments, on développe des technologies, on crafte des objets et on fait des bébés. Une phase de gestion très intéressante avec des choix délicats et beaucoup d'options.
- chasse, où on choisit une proie qu'on va aller chasser, phase assez linéaire avec des événements bons ou mauvais (surtout mauvais quand même) qu'il va falloir résoudre jusqu'à trouver sa proie.
- showdown, où on va affronter notre proie, et où le rôle de chasseur/proie n'est pas très clair =p Avec un groupe de 4 Survivants équipés avec ce qu'on a construit pendant la phase de campement, on va tenter d'occire un monstre qui se bat avec un paquet de cartes "d'intelligence artificielle". Chaque monstre a un paquet propre qui lui fournit un caractère bien prononcé et implique des tactiques, des équipements, différents afin d'espérer relever le défi. Chaque blessure enlève une carte IA du monstre, et le but est qu'il n'en ai plus. Si on est le winner, on rentre au campement avec des morceaux de monstre qui vont permettre de construire de nouvelles choses, et nos Survivants encore en vie/fonctionnels gagnent des compétences.
Chez nous (on joue à 2, chacun contrôlant 2 survivants) une partie standard dure 2-3 heures.
A l'issue d'un combat, le temps s'écoule (une "Année Lanterne" par cycle de phases) et déclenche des événements dans le campement, avec leur lot de choix, calamités et surprises.
Pour compléter une campagne, il faut environ 25 parties.
Voilà pour un petit aperçu du principe.
Le jeu est passionnant, exigeant, difficile, il peut paraître injuste (on meurt très facilement sur un jet de dés mauvais) mais tout est dans la gestion des risques et des ressources. Même si les Survivants meurent aisément (faut pô trop s'attacher à ces pauvres bougres), que la fatalité est parfois contre nous, nos choix ont des conséquences et on est pas non plus démunis face au destin. Il faut juste accepter que le jeu est dur et cruel.
Autre points important, les figurines sont somptueuses, parmi les meilleures du marché (pour ne pas dire les meilleures), en plastique dur, A MONTER. Et c'est du gros montage, avec parfois des pièces fines et nombreuses. Y'a du boulot même si au final il n'y a pas une quantité de figs astronomique pour pouvoir jouer.
Les peintres vont se régaler.
Le jeu est un gouffre financier, temporel, et prend d'la place. C'est un petit univers. Il faut être prévenu.
A relativiser avec le fait que la boîte de base est déjà bien riche, on est pas du tout obligé d'acheter les extensions.
Personnellement, il s'agit de loin de mon jeu favori, aux côtés de Shadows of Brimstone.
J'ai, depuis quelques temps, l'impression d'avoir fait le tour de l'horizon ludique. Tout se ressemble, tout est un ressassé de jeux existants.
Et Kingdom Death est arrivé sur ma table.
Passons l'évidence: le matériel est sans équivalent. Quel cela soit les figurines, ou le livre de règles (qui tient tout autant de l'artbook), ou aura rarement vu mieux.
Il faut certes adhérer à l'ambiance darko-gothiquo-glauque, saupoudrée de jeunes filles un poil dénudées; mais, au final, le jeu est moins éhontément pipi-caca que ce qu'il pouvait laisser transparaître au premier abord.
Côte gameplay, nous sommes en présence d'un OVNI. Dubitatif, au premier abord: je ne pensais pas que ce que nous avait vendu l'auteur allait pouvoir tenir la route. Grossen Erreur !
Nous sommes donc en présence d'un jeu qui combine les éléments suivants :
- un zeste de JdR: chaque personnage dispose de sa fiche de caractéristiques, peut monter de niveau, peut devenir fou, unijambiste, spécialiste du combat à la petit cuillère (etc...)
- un poil de jeu coopératif: tous les joueurs passent leur temps à prendre des décisions collégiales (et pas des plus communes). Doit-on bouffer nos morts ou les enterrer ?
- un soupçon de jeu de gestion: le centre du jeu est axé autour de la survie d'une communauté, où les personnages tout autant que les ressources (chèrement prélevées en allant chasser des monstres plus ou moins chelous) sont des "consommables" que l'on doit utiliser avec parcimonie. On pourra ainsi améliorer son "campement", en bâtissant de nouveaux lieux. On pourra "crafter" de nouvelles armes, armures et autres curiosités. On fera des "découvertes" (avec un système d'abres de découvertes, un peu à l'image du jeu CIVILISATION), améliorants le quotidien des joueurs (....)
- un peu de jeu de figurines: il faut donc aller chasser la bestiole, ce qui se passe sur un plateau de jeu où les figurines et celle du monstres vont aller se poutrer joyeusement. Le comportement du monstre est scryptés, et chaque joueurs fait agir sa propre figurine.
- le tout enrobé dans une histoire qui se déroule au fil des "années". Des événements pré-établis, parfois dépendants des choix où des déboires des joueurs, viennent raconter l'histoire de cette communauté.
Tout cela est très riche, mais finalement étonnamment fluide. Surtout, cela assure une rejouabilité énormes (plus de 1000 cartes représentant les objets, découvertes, capacités, ressources, événements du jeu)
Bref, ce jeu ne ressemble à rien de ce que vous avez pu pratiquer jusque là. C'est une chimère devenue réalité, un rêve ludique qui a pris forme, un précédent dans le paysage ludique.
Loin de toutes nos habitudes, au-dessus de tous les jeux commercialisés, en dessous de toutes nos tripes , kingdom death nous fait perdre tous nos repères pour nous emmener dans son univers dont une année ne suffit pas à en voir une limite.
Les mots ne suffiront pas à décrire un tel monument, la seule solution si vous en avez la chance: y jouer!
Mais attention ce n'est pas donné à tout le monde, j'ai déjà perdu quelques proches qui ont tenté de cerner le créateur du jeu.