L'édition de la Petite Mort, un cercueil, laisse présager une ambiance légèrement plombée, comme, lorsque, étant enfant, on regardait sur notre télé noir et blanc Leonid Brejnev vanter les bienfaits du communisme. Et pourtant, les cartes donnent vite le ton qui est à l'opposé de cela. Des situations bien barrées, centrées sur des personnages réels ou fictifs, tous suicidaires ou en état de délabrement avancé, qu'il faudra essayer d'amener vers une mort paisible (dans leur lit). Bien sûr les adversaires vont s'acharner et leur faire subir AVC et accidents de toutes sortes, que l'on essaiera de repousser le mieux possible. Tout se joue donc à coups de cartes, et c'est là que le bât blesse : l'aléatoire est vraiment trop présent (et pourtant j'aime les jeux de cartes). On a la bonne carte, c'est bien, sinon on attend. Autre point négatif : c'est vite le bronx dans les cartes que l'on met de côté et qui feront des points, on ne sait plus qui est qui, bref, ça devient vite du nawak. Dommage, mais un +1 pour l'esprit déjanté.