Pourquoi les éditions Oya décident de sortir un énième mémory me demanderez-vous ?
Eh bien, tout simplement parce que "Le jeu aux mille titres" apporte quelque chose de nouveau.
En tout cas pour moi qui n'ai pas une aussi grande expérience ludique que certains membres de Tric-Trac.
Pour résumer grossièrement la mécanique, on a tout un tas de tuiles personnages qui marchent par couples que l'on dispose sur un grand plateau qui représente une ville avec plein de lieux différents.
A son tour de jeu, on retourne deux tuiles : si on a un couple, on gagne les 2 tuiles, sinon c'est au tour du joueur suivant. Un memory, quoi.
Mais qu'est-ce qu'il a de plus que la pléthore d'autres jeux du même genre ?
Tout d'abord, la qualité du matériel et des illustrations. Félicitations à l'artiste Inti Ansa qui a quand même dû créer quelques 5000 illustrations différentes pour que chaque boîte soit unique (regarder en bas à droite du couvercle, et vous verrez quel numéro de boîte vous avez).
Ensuite le ressenti ludique.
J'y ai joué avec mes enfants (5 1/2 et 9 ans) et je dois avouer que j'y ai pris un plaisir que je n'avais pas anticipé. En effet, j'ai opté pour la "variante" narrative du jeu . Et c'est là où le jeu prend toute sa saveur.
J'ai pu me délecter d'écouter les histoires, tantôt très terre à terre, tantôt complètement délirantes, de mes enfants. Et je peux vous assurer que ce genre de moment passé avec ses enfants sont des moments qui restent à tout jamais gravés dans la mémoire d'un papa. Et pour ça, je ne remercierais jamais assez Oya d'avoir rendu cela possible.
Et pour finir cet avis qui commence à être un peu long et virer Mireille Dumas, je vais ouvrir une parenthèse philosopho-sociéto-économique. A savoir, en achetant ce jeu, je me retrouve dans la peau de l'heureux possesseur d'un bien de consommation qui est unique au monde. Sacré tour de force quand on vit dans une société de grande consommation. Je ferme là la parenthèse pseudo-philosophique et vous laisse le soin de réfléchir sur un sujet qui pourrait tomber au Bac : "le jeu de société peut-il être considéré comme un bien culturel ?"