Joueuse aimant les jolis dessins et de tendance écolo-bio, je ne pouvais pas rater ce jeu. Le matériel, qui consiste en des tas de cartes différentes, pour produire, pour nourrir son cochon, pour savoir quelles épidémies vont s'abattre sur notre exploitation et quels remèdes nous sont offerts, quand ce n'est pas une intempérie qui guette, est très joliment illustré et l'ensemble est fabriqué dans des conditions respectueuses de l'environnement (papier recyclé ou FSC, encres à l'eau, etc.).
Mais le jeu ? Les règles sont un peu tortueuses et l'on se dit que pour un jeu de cartes, tout cela semble bien compliqué. En fait, ce qui est compliqué, c'est de gérer deux piles (Production et Cochon) en ayant bonne mémoire ! Très bonne mémoire... Si bien que même si les possibilités de troc permettent de limiter les "dégâts", le hasard finit malheureusement par l'emporter.
Voilà pourquoi : à chaque tour on doit soit faire marcher l'exploitation en piochant dans la pile de cartes "production", qui comprend aussi des événements divers (intempéries, épidémie, remède, nourriture au cochon), soit faire du troc, puis on peut produire en rassemblant les bonnes combinaisons de produit et en les mettant face cachée devant soi. Seulement, le cochon ne doit pas être ni trop ni pas assez nourri, et la production ne doit pas excéder certaines limites. Comme la nourriture du cochon et la production restent face cachée jusqu'à la fin de la partie, même si le nombre de tour est limité, il est pratiquement impossible de savoir quelles sont les valeurs atteintes pour le cochon et les 5 produits différents, à moins d'être aussi balèze qu'un éléphant !
Sinon, le jeu est plein de bonnes idées, mais les événements sont vraiment pénibles à subir si l'on ne peut les contrer au bon moment. Hasard, quand tu nous tiens... C'est fort dommage, car ce jeu aurait mérité de moins dépendre du hasard et de la mémoire. Sincèrement, je crois que je vais essayer de trouver un moyen de rendre les pioches comme les piles production et cochon visibles, permettant de réduire le côté aléatoire de la chose, car ce jeu mérite d'être rejoué. Car, le bio, c'est bon !