La carte Pologne a été libellée 6 ½ à cause de sa sortie à l’orgine uniquement sur le marché polonais. Une fois livrée au reste du monde il a donc fallu l’intégrer à la numérotation tout en respectant la chronologie des éditions.
On retrouve un plateau carré peu évident à imaginer avec une forme ramassée. La grande idée est ici de jouer sur les connexions sur la partie extérieure du réseau en connectant les différents pays limitrophes de la Pologne. Aussitôt que deux pays sont connectés, on pourra bénéficier d’une carte bonus dont la valeur sera décroissante en fonction de notre ordre d’arrivée dans ledit pays.
Certains pays sont plus attractifs en termes de points que d’autres, telle la République Tchèque. Pour rendre encore plus crucial l’aspect course engendré par les bonus, les cartes d’un pays peuvent être gagnées plusieurs fois par le même joueur une fois qu’il ajoutera une connexion d’un nouveau pays à son réseau. On se retrouve donc à privilégier l’obtention des cartes bonus en début de partie pour ensuite chercher à connecter nos tickets, d’autant plus qu’elles tendent à disparaître assez rapidement avec un effet boule de neige assez marqué.
Il faudra donc bien surveiller nos adversaires pour ne pas leur laisser les coudées franches sur des bonus favorables, d’autant plus qu’aucun bonus Globetrotter ou chemin le plus long n’est en jeu. Visitez les pays limitrophes !
Le jeu à 4 sera bien entendu le plus intéressant tant la compétition sera accrue sur ces bonus. A 3, la bataille sera comme d’habitude plus tendue, avec l’utilisation d’un tronçon unique pour connecter deux villes sur le plateau, sans être particulièrement punitive.
Avec 35 trains en réserve, les parties se jouent en 30/45 minutes plutôt qu’en 45/60 et c’est vraiment le principal atout de ce map pack en dehors du dépaysement géographique. Une carte à réserver aux aficionados, comme moi. Si la petite gymnastique cérébrale induite par la course aux bonus offre une saveur particulière au jeu, elle en fait aussi un passage obligé et incontournable, limitant ainsi les possibilités stratégiques en cours. La comparaison pâlit donc face à la Suisse ou l’Inde notamment.