Bon, le thème, comme souvent chez Feld, c’est un habillement, mais sinon, c’est très « jeu de gestion à l’allemande ». Si vous n’aimez pas placer des ouvriers et choisir des actions pour optimiser des points à gauche à droite, passez votre chemin.
Par contre, si, comme moi, vous aimez vous torturer les méninges pour un coup optimisé, guetter les meilleures opportunités pour arracher une victoire à 2 points près, alors vous aimerez Luna.
Ceux qui connaissent Feld seront un peu déroutés pour ensuite rapidement retrouver leurs marques. Et si le fameux « 1 action parmi 14 » vous effraie, en fait, déjà, il n’y en a que 13 (ouf) et surtout, elles sont assez faciles à comprendre puisqu’elles tournent autour de grandes familles : celles qui bougent des ouvriers entre les lieux, celles qui utilise les ouvriers pour l’effet du lieu et celles qui gravite autour du temple. Le système est finalement limpide après un tour de jeu et après une partie, on a une grande envie d’y revenir pour faire mieux.
Pour ceux qui connaissent le tout récent, en 2015, La Granja, le marché central de celui-ci est un calque du système de temple de Luna, avec l’accord de l’auteur.
Enfin, un mécanisme intéressant pour la fin d’un tour de jeu, le jeu en comptant 6 : il y a 4 pions bougies sur le plateau. Une action possible, pour un joueur, est de consommer un pion. Lorsque les 4 ont été consommés, par le même joueur 4 fois ou par chacun des joueurs, le tour prend fin. Cela permet de mettre la pression sur les autres, surtout si on a un tout peu optimal avec finalement peu d’actions.
En résumé, ce n’est pas du tout un party game, c’est un jeu pour chauffer du neurone, mais qui fonctionne bien et se démarque de ses petits copains par une mécanique et un équilibrage de qualité.