Rapide, simple et plutôt fun. Un jeu apéro, transportable, à jouer de manière ponctuelle à plusieurs avec les enfants (s’ils ne sont pas trop rancuniers du moins)(parce que bon, on est quand même là pour bien poutrer tout ce qui passe à portée). Règles courtes, caractéristiques bien lisibles sur les cartes et très peu de texte : les plus jeunes qui ne savent pas encore bien lire s’en sortent sans soucis.
Comme souvent pour ce format, à 2 ou 3, le jeu peut se montrer relativement tactique dès qu’on connait les quelques capacités et valeurs de cartes des adversaires. Plus on est nombreux, plus il devient chaotique fun. Il faut prévoir les initiatives et déplacements des adversaires (au risque au pire d’attaquer dans le vide ou d’offrir son niveau de défense le plus bas alors qu’on a tout le monde sur le dos).
Les personnages (design rigolo et très coloré)(on aime ou pas) sont volontairement et totalement asymétriques : ils se montrent surtout très déséquilibrés au final. Il aurait peut-être été plus judicieux de tasser un poil les caractéristiques et de trouver d’autres critères de différenciation comme des capacités spéciales supplémentaires par exemple. Du coup, aussi surprenant que ce soit, la négociation devient un élément essentiel du jeu, chacun (surtout les plus faibles) cherchant à convaincre les autres qu’il n’est pas la meilleure cible à abattre. Oui, parce quand ça se ligue contre un seul gladiateur, ce dernier mord quand même assez vite la poussière, et ce, quels que soient ses points de vie initiaux.
A noter quelques formats de jeu différents (en équipes, par exemple). Avec la variété des gladiateurs proposés, ça augmente un peu la rejouabilité.
A plusieurs, les premiers éliminés peuvent s’ennuyer un peu en attendant la fin de la partie. Pareil, ceux qui se savent condamnés à court terme et trop proches de l’élimination pour tenter de survivre à un autre joueur n’ont plus comme option que de venir appuyer leur préféré (qui a prononcé kingmaking ?)(d’où l’importance du gros effort de diplomatie préalable d’ailleurs : oui, je vais te porter le coup de grâce mais c’est sans rancune, hein. Regarde plutôt le nombre de points de vie que machin t’a enlevé).
Alors, oui aussi : l’aléa des dés, encore et toujours. Beaucoup ici, et très difficile à compenser à la marge : si l’on veut faire mal avec certitude, il faudra choisir l’adversaire qui baisse le plus sa garde.
Enfin, l’arène reste est abstraite. Ca complexifie la représentation des positionnements entre les joueurs, surtout pour les plus petits. Figurer l’arène même rapidement par exemple sur une feuille A3 rajoute un plus non négligeable, même pour les plus grands.
Je n’y ai pas joué, mais de ce que je comprends, le petit frère (Ultimate Warriorz) résout ce dernier problème en proposant, en sus des cartes, une arène et des représentations des personnages en 3D, ainsi que quelques petits plus appréciables.