10 ans plus tard, je découvre enfin ce grand classique, en zappant la version pimpée de Eagle Gryphon Games. Dans les vieux pots, les bonnes confiotes ; avec les vieilles étoffes, les tenues d'apparat, élégantes sans être clinquantes. Pour moi, ce jeu taille patron et n'a pas pris trop de rides. Comme ses autres Masterpieces que sont Helvetia et Glenn More, Mathias Crammer signe une très belle composition. Les mécaniques sont classiques mais le côté deckbuilding léger et ramassé
est très agréable et sûrement assez novateur à sa sortie (je n'ai pas vérifié). On se bat pour à peu près tout, ressources, emplacements, cartes etc. Le décompte est un peu fastidieux au début et tranche un peu avec l'élégance d'ensemble de la proposition, mais on a connu pire.
Le nombre de cartes commis pas très élevé me fait craindre un possible manque de rejouabilité. À vérifier dans le temps et sûrement assez vite car m'étonnerait qu'il prenne la poussière dans mon armoire (les mites repasseront).
Le "handbuilding" a le vent en poupe, qu'on se le dise dans les palais en vogue.
Pas d'usine à points chez Louis XV : s'il y a quelques façons marginales de marquer en cours de jeu, on calculera l'essentiel de son score en fin de partie en fonction de majorités et placements dans différents lieux.
C'est un jeu où l'on confectionne des robes, sachez-le. Il semble difficile de s'en passer. On coudra donc souvent, pas moyen d'y couper. Et comme pour coudre une robe, il faut forcément du tissu, on visitera régulièrement le marché dont il est issu. Vous suivez ?
Il ne s'agit par conséquent pas d'un jeu "ouvert" où l'on peut partir sur des stratégies extrêmes, mais plus d'un jeu où tout le monde fait en gros la même chose, au timing et aux optimisations près. Soyez préparés.
La différence se fait aussi sur la bonne gestion de sa main via un choix cohérent des cartes toutes fraiches qu'on y injecte, associé à une épuration judicieuse des vieilles cartes devenues gênantes. Comme les nouvelles cartes disponibles sont remplacées d'une manche sur l'autre par des cartes plus puissantes, il est parfois opportun de faire des impasses.
On peut regretter à ce sujet qu'il n'y ait pas plus de cartes que nécessaire. Les mêmes cartes reviendront donc à chaque partie, quasiment dans le même ordre scripté. Ceci dit, j'ai apprécié la diversité des fameux bonus, se prêtant à des "stratégies" variées, même si on est plutôt sur de l'investissement court terme vu le faible nombre de fois où l'on jouera chaque carte.
Le typage des cartes, donnant accès à tel ou telle action, vient rajouter un peu de piquant à l'équation.
Rien n'est donc d'une originalité fantastique, mais tout se tient et il y a toujours quelque chose d'intéressant à faire.
Le mécanisme de majorité est essentiel pour les points finaux, cependant le jeu conserve un intérêt en configuration deux joueurs dans la mesure où le coeur de la réflexion réside plutôt dans le moteur de cartes.
Puisqu'on approche de la fin de cet avis et que c'est le moment de distribuer les mauvais points, sachez que le décompte de fin est par contre franchement long et pénible : en l'absence d'une piste de score, on s'escrime à récolter et faire de la monnaie sur des jetons PV en carton. Moyen moyen.
**Matthias Cramer co-signe ainsi à nouveau un jeu solide, complet et prenant, avec un thème plutôt rafraichissant (même s'il reste de façade).**
Suffisamment profond pour passer à côté de sa première partie, il donne envie de ressortir prestement le dé à coudre pour tenter des choses différentes.
Cela fait déjà plusieurs moi que j'ai ce jeu en ma possession et je ne le regrette toujours pas.
Là où certains voient un design pas top,moi j'ADORE! C'est mon côté girly qui ressort. Même ma moitié, pourtant bien virile, adore ce jeu!
Bref, trêve de plaisanterie. Ce jeu est une tuerie! Plusieurs mécanismes sont mêlées dans ce jeu où on est sans pitié avec son adversaire. J'aime le fait qu'il y ait un plateau réversible qui permette de jouer correctement à 2 ou 4 joueurs sans avoir à souffrir de la platitude du jeu.
Dans ce jeu, chacun a la possibilité de créer sa propre stratégie. Pour ma part, je suis toujours la première à me ruer sur les plus gros scores du feu d'artifice (bref.), tout comme à chaque fois je me rue sur la construction de la cathédrale à Caylus (rebref.)
Le matériel fourni est riche et hyper beau pour un prix carrément dans la moyenne.
Avec plusieurs parties à mon compteur, je ne me lasse toujours pas d'y jouer. Sûrement l'un de mes jeux dans le top 10, tant pour la beauté du jeu que pour les mécanismes proposés.
Dommage très bon jeu de gestion, de ressources, de mains de cartes et de positionnement. Il combine beaucoup des mécanismes que j'adore, dans une époque renaissance et royale. Dommage qu'il n'y ai pas eu d'extensions et que le succès n'ai pas été au rendez vous, peut être le mot couturier qui a fait fuir et pourtant c'est un excellent jeu que je recommande vivement
Beau matériel. Suffisamment complexe pour qu'on ait envie d'y rejouer mais assez simple pour que la première partie se passe bien. Thématique originale.
Au niveau matériel c’est sympa et bien imaginé entre les tenues bourgeoises et les salles de bal sans oublier la terrasse avec les feux d’artifice on a de quoi se promener sur son 31.
D’un autre côté, le mélange des couleurs offre aux yeux quelques difficultés qui pourraient en rebuter certains et qui n’aident pas forcément à y voir clair face aux nombreuses actions possibles.
En ce qui concerne le mécanisme, il est riche et tourne bien. Nous avons joué à trois ce qui d’après différents commentaires que j’ai pu lire, n’est pas la meilleure configuration sur ce jeu.
Néanmoins, j’ai bien aimé l’intégration du mécanisme avec le thème qui même s’il n’est pas forcément ma tasse de thé à la base, a le mérite d’être original.
Petit reproche que je pourrais faire, c’est qu’étant donné le nombre de possibilités, un tour de jeu peut être long dans la réflexion des joueurs, mais ceci n’est peut-être dû qu’à la courbe d’apprentissage.
Un jeu qui virevolte entre du deck-building léger, de la gestion de ressources et des majorités.
Bref, un jeu qui donne envie de se replonger dans la couture afin de tenter d’autres techniques pour en dé « coudre » avec les adversaires.
Maitres couturiers mélange deckbluiding et jeu de plateau, ce que j'apprécie beaucoup. Je n'aime pas le deckbuilding tout seul, alors que mécanique d'un jeu de plateau cela devient tout de suite plus intéressant (a few acres of snow, lewis and clark, concordia par ex. sont également fort réussis). Dans maitres couturiers on a 3 types de cartes soit 3 types de personnages et chacun peut effectuer certaines actions sur le plateau. le but du jeu va etre de récolter des tissus de couleurs différentes (4 en tout), de recruter des personnages + intéressant que ceux de base, d'acheter des tenues pour les louer (zt marquer des pv) ou les vendre (pour obtenir de l'argent) , investir dans les salles de musique, réserver un emplacement en terrasse pour voir le feu d'artifice etc. Un jeu de majorité avant tout mais pas que.... Il plait beaucoup à Ladysavoy. Unr belle réussite.
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, le 19/05/2014
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jasmin241 dit : J'ai lu les règles de l'extension et ce n'est pas si "petit" que ça comme ajouts.
En tout cas ça m'a l'air très intéressant d'autant plus qu'il y a de nouvelles cartes On est bien d'accord, j'ai dit ça parce qu'elle ne coûte que 13€ même en import
Il y avait Zarathoustra en Perse, puis la Pythie à Delphes, Nostradamus par chez nous... Se pourrait-il que nous ayons trouvé, dans notre domaine, notre oracle ludique ? Après tout, le foot a bien eu Paul le Poulpe .
Figurez-vous que, dans la pampa allemande, des joueurs frénétiques et passionnés se retrouvent et s'enferment dans un hôtel pendant quasiment une semaine au moment des fêtes de Pâques, et ils jouent... ils jouent, rejouent, à quasi-tous les jeux sorties à Essen de l'année précédente (à quelques mois de là donc) et à Nuremberg (à quelques mois mais moins de là donc) et ils font une liste compilant les votes de tous pour établir un classement.
Quoi, mon classement ? qu'est-ce qu'il a, mon classement ?
Vous me direz, jusque là, rien de nouveau, ne serait-ce que nos Trictrac d'Or . Mais là où le classement " Pfefferkuchels " font fort, c'est qu'ils font mouche très régulièrement en mettant dans leur top 10 des jeux ensuite régulièrement sélectionnés voir primés aux Deutcher Spielepreis , Spiel Des Jahres et autre Kennerspiel . Son nom est issu du club de Hambourg qui organise l'évènement : Pfeffersäcke, littéralement "Sac de poivre" en allemand, qui est un ancien nom pour les marchands à l'époque médiéval.
Par exemple, en 2013 , ils ont touché le Deutcher Spielepreis dans le désordre avec leur trio de tête : Tzolkin , Terra Mystica et Bruges (c'est finalement Terra Mystica qui eut le prix).
En 2014 , ils récidivent en mettant en tête Istanbul qui remportera le Kennerspiel , Russian Railroad en second remportera le Deutcher Spielepreis , Concordia et Rokoko , les deux autres finalistes du Kenner sont dans leur Top 10 , comme Splendor , Camel Up et Love Letter pour le Spiel . Forcément, ça titille !
Et comme vient d'arriver la liste 2015, comme nous le rapporte Guido, forcément, ceci donne envie de se pencher sur cette dernière.
Auf den Spuren von Marco Polo (151)
Orleans (136)
Cacao (90)
Evolution (55) und Aquasphere (55)
Elysium (49)
Vienna (45)
Da Luigi (42)
Five Tribes (34) und Die Alchemisten (34)
Le jeu est maintenant de voir qui a quoi : Filosofia récupère deux jeux de cette sélection avec Marco Polo et Cacao . Matagot nous propose Aquasphere en français et Iello , Alchimistes . Elysium des Spaces Cowboys semble avoir trouvé son chemin outre-Rhin, comme Five Tribes de Days of Wonder .
Orléans ( Dlp Games ) qui avait fait forte impression au classement Fairplay, ne semble pas encore devoir arriver en français et Evolution ( North Star Games ), sold out à Essen et un Kickstarter réussi n'a pas encore de VF implanté par chez nous.
Enfin, Vienna chez Schmidt et Da Luigi ( Kosmos ), de Rüdiger Dorn pourtant, n'ont pas eu de retours. Dans Vienna , avec des dés à placer à la Kingsburg , il faudra récupérer argent, gloire et nobles pour l'emporter, là où Da Luigi vous place dans la peau d'un restaurateur qui devra fournir les plats commandés.
Après, il est plus facile, bien sûr, de réussir à caser des jeux bien placés dans une liste de 10 que dans une liste de 3 mais après tout, des pronostiques aux prophéties, il n'y a peut-être qu'un pas ?
Crédit Photo Entête : PacoQT
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Chifoumi dit: Salutations,
alors la tuile inversée (tête en bas) signifie "normalement" que tu la garde pour ses balles de soie (comme ça la soie est en bas, et non pas la laine et/ou la dentelle)
ensuite ces tuiles Ressources sont gardées face cachée devant soi.
Cependant, puisque les ressources Laine et dentelle sont conservées sous forme de marqueurs, nous pourrions presque considérer qu'inverser la tuile est anecdotique… puisque si vous la gardez pour vous, c'est que vous n'en conserver que la soie. C'est donc clair !… enfin, je crois
bonnes coutures !!
merci bien mr guillaume, c'est très clair.