J'avais envie de l'aimer Médina monsieur le juge, comme tout un chacun, et puis... et puis ça a été une de mes pires expériences ludiques de tous les temps. La putain de douche froide et brûlante, qui vous laisse pétrifié avec un goût de cendre dans la bouche.
(même la brutalité de ma découverte de Kahuna online face à des joueurs chevronnés et sans pitié n'a pas été aussi violente, c'est vous dire !).
Vous savez que j'adore d'ordinaire les jeux topologiques où on se développe tactiquement sur un plateau commun, avec des choses à bâtir autrement qu'avec des cartes (grand-père architecte, que voulez-vous ?) et du blocage : Taluva, Metropolys, Assyria, Mexica, Tigre et Euphrate, Barony, Citrus, Yamataï... Vous voyez donc que l'opportunisme ne m'indispose pas tant, et que je ne rechigne guère à la confrontation agressive (Mexica et T&E surtout), mais là, monsieur le juge, ce jeu dépasse la mesure, jusqu'à en être passablement odieux (et je pèse mes mots) ! Figurez-vous qu'il inclut une espèce de "stop ou encore" !!!
Vous avez lu mon dossier psy ; je suis sans défense face à ça, comme s'il me manquait une boussole à l'intérieur de ma tête... Je continue, je continue toujours, ne sachant pas quand m'arrêter, jusqu'au drame. Et alors je me fais tondre, pigeonner, piétiner, retirer agressivement le pain de la bouche, avec ce sentiment de destruction et d'humiliation qui donneraient des envies de meurtre au plus doux des hommes.
Mais rassurez-vous, monsieur le juge, je ne franchirai pas les limites de la bienséance car je prends l'engagement ici de ne plus jamais toucher à cette saloperie. A compter de ce jour, Médina entre dans la NO GO ZONE pour moi. Mektoub.