Vous êtes une sirène et êtes tombée amoureuse d’un beau prince… Haha, vraiment, ce thème et sa petite histoire, tirée d’un manga, me font mourir de rire. J’adore expliquer ce jeu à des joueurs virils avec des poils dedans !
Passé la petite histoire et l’apprentissage (rapide) des règles, on se retrouve face à un très bon jeu, mêlant programmation, annonce, gestion de main, majorité, décompte de points de victoire… en fait, plein d’éléments qui font la richesse des jeux à l’allemande.
Et le tout est agencé à merveille : la première phase provoque une réelle réflexion sur les différents choix à effectuer. Soit on enchérie sur une combinaison de carte permettant de choper la tuile de son choix et de gagner un bonus, soit on se couche rapidement pour économiser sa main permettant un plus grand déplacement lors de la phase suivante. La tension est donc toujours présente et il n’est pas rare de se faire ruiner ses plans par un joueur ayant mieux calculé son coup…
On pourrait comparer ce jeu à Elfenland, particulièrement pour la phase de déplacement. Mais, le principal reproche que je peux faire à Elfenland, à savoir un manque d’interaction entre les joueurs, ainsi qu’une difficulté à présager les actions adverses, est ici complètement gommé. En effet, lors des déplacements, on peut réellement supposer les mouvements adverses, suivant le nombre de carte lui restant en main, sa position sur le plateau, la tuile qu’il possède,…. De plus, le tirage aléatoire d’une main est gérable. On n’a jamais l’impression de subir mais plutôt d’avoir fait le mauvais choix ou d’avoir mal joué…
L’aspect « calculatoire » est donc présent mais le dynamisme du jeu et l’agencement des phases permettent de ne pas s’attarder durant trois plombes sur un coup à jouer…
Mermaid Rain est vraiment un jeu fin, subtile, facile d’accès, et aux possibilités tactiques nombreuses… mais malheureusement introuvable en France ! En tout cas, si vous passez par Tokyo (ou par Boulogne ;-)), vous savez ce qu'il vous reste à faire...