Dans ce jeu, les joueurs prennent le rôle d'importantes familles de Messine qui quittent la ville pour se mettre à l’abri à la campagne par crainte d'être infectées par la peste. En même temps, ils s’efforcent de sauver les autres habitants et d’aider à combattre le fléau en ville. Ils doivent également réussir à prospérer depuis leur résidence à la campagne, où ils accueillent temporairement les personnes secourues. Ils y attendent que l'épidémie régresse, pour retourner à Messine et en reprendre le contrôle en dominant certains quartiers de la ville.Messina 1347 se déroule au moment de l’apparition de l'épidémie de peste (alias la « peste noire ») et sa propagation dans la ville. À cette époque, les navires marchands livrant des produits de luxe en Europe apportèrent dans ces pays une épidémie sans précédent - et l'une des premières villes touchées fut Messine, en Italie.
"Il est frais mon poison" clamait encore l'auteur, mais la peste soit de ce jeu !
Non, ne prenez pas cette accroche, ni le titre de l'avis au premier degré (parce que pour Underwater Cities ou encore 20° Siècle, j'aurais pu mettre "j'adore le Suchy") : c'est juste du jeu de mots de mauvaise qualité pour souligner que je n'ai pas été transcendé par ce Messina 1347.
Ce jeu est rempli de contradictions.
Tout d'abord, alors que le livret de règles est bien épais, ces dernières sont digestes pour un "gros jeu".
Mais bien que c'est règles soient digestes, on ressent une impression de fourre-tout, de "tout çà pour çà" qui d'habitude ne m'apparait que sur des titres aux règles bourratives.
Digestes, donc, mais malgré tout avec cette autre impression de petits jeux dans le jeu n'apportant pas grand chose et prenant bien de la place pour au final ... mais bon, n'insistons pas.
Mécaniquement parlant, mêmes sensations contradictoires, car c'est la lecture des règles qui m'avait poussé à l'achat, pensant trouver des petites idées sympathiques.
Mais dans la pratique, les choix ne font pas vibrer, le jeu ne parvient pas à nous enflammer (paradoxe là aussi aux vues de la thématique) et on a même l'impression d'avoir joué 1 000 fois à pareil titre, mais en plus "prenant", plus efficace, plus stressant, moins hasardeux.
Ce n'est pas pour moi un mauvais jeu, et les jeux Gamers ont toujours l'indulgence dans les notes et avis sur le net (bon, ce sont surtt les plus férus qui prennent le temps de poser des avis, et donc svnt des personnes préférant ce genre de jeu) mais me concernant, dans cette immensité de choix de jeux velus, Messina ne m'est apparu que comme un "ok game".
Ca ne m'empêchera pas de découvrir Shipyard, rare titre du même auteur à encore me railler dans ma ludo.
Mais non, tu vas y passer mon cher ...
Vin d'jeu: Messina 1347 c’est que du bonus (et que du bonheur aussi 😉 )! Le jeu est dans la grande mouvance des jeux experts actuels de qualité avec de la gestion, de la planification, des échelles et de multiples bonus qui se grapillent par-ci par-là avec la possibilité d’enchainements dévastateurs. Je regrette un peu le manque de configurations de départ différentes. Chaque joueur va en effet débuter avec une sorte de piste d’objectifs qu’ils seront libres de suivre complètement, partiellement ou peu… Ces objectifs personnels peuvent soit être identiques pour tous soit asymétriques. Et il n’y en a que 4 différents. J’ai trouvé ça un peu dommage qu’il y en ait si peu et que ça nuisait à la rejouabilité. Evidemment, les pistes stratégiques sont nombreuses et les joueurs sont toujours libres de suivre ou pas leurs objectifs mais quand même, un peu plus d’asymétries différentes m’aurait séduit. Pour le reste, Messina 1347 est assez classique dans ses mécaniques de placement d’ouvriers, de gains multiples de bonus et d’ascension d’échelles. Outre une mécanique de gestion de plateau personnel assez savoureuse, l’épice qui vient relever le tout est la peste 🙂 Et plus précisément la mécanique qui consiste à la combattre, à sauver les habitants en les plaçant en quarantaine, et en récoltant la reconnaissance éternelle et multiples de ces habitants sauvés. Ca sent le vécu 😀
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J'aime beaucoup le jeu . le nombre de tours arrêté d'avance ne laisse aucun temps pour l'hésitation. une intense partie pour un jeu au mécanisme simple et aux multiples possibilités.
[[Messina 1347](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/messina-1347)]
Messina 1347 est le prochain jeu à paraître chez Delicious Game . Jeune maison d'édition lancée par Vladimír Suchý qui a sorti 2 jeux en tant que auteur et éditeur : Underwater cities et Praga Caput Regni . Ici il est en simple "coauteur" puisque Messina 1347 a été créé avec Raúl Fernández Aparicio (qui a seulement fait un autre jeu pas connu, en tout cas par moi)
Messina 1347 se place dans la ville de Messine et la manière dont elle a vu la peste l'envahir et comment la vie a pu reprendre son cours.
Comme les précédents jeux de l'éditeur on est sur du gros jeu de gestion (ou expert selon la terminologie). A ce jour , c'est d'après boardgamegeek le jeu plus attendu d'Essen 2021.
Beau pedigree, beau buzz , jeu de gestion euro avec un thème assez original. Il ne m'en fallait pas plus pour titiller ma curiosité , décortiquer la règle dispo en ligne et du coup vous en faire part
Les règles sont en lignes , je vais vous en faire un petit résumé avec quelques réflexions perso ( Attention : c'est juste à lecture des règles, sans le matériel sous les yeux, ni y avoir joué )
Matériel
Au centre de l'image (désolé , je n'en ai pas d'autres, faudra plisser des yeux) on a le plateau central constitué d'hexagones de quartiers formant la ville. Dans les coins des ports qui accueilleront des bâteaux.
sur les 4 côtés les plateaux perso avec le cercle représentant le domaine d'hébergement (divisé en 3 parties, chacune accueillant l'un des types d'habitants : aristocrate , artisan, none. Visiblement ils avaient que ça , donc pas de médecin, ceci explique peut-être cela ) , ainsi que des quartiers de quarantaines
Un grand plateau central avec une piste de score autour, et 3 pistes qui vont en progressant donner des bonus et des PV. Classique quoi
Le petit truc rond à gauche, c'est un disque de population à faire tourner.
Tour de jeu
La partie se déroule en 6 manches et fonctionne sur un principe en gros de pose d'ouvrier.
Au début de chaque manche, on fera tourner la roue de population qui indiquera des personnages (parmi les 3 types) qui apparaissent dans certains quartiers, mais aussi des cubes de peste (oui , je rappelle c'est pas la joie au moment où on arrive)
A la première manche, on fera une pose d'ouvrier classique sur les villes avec nos 3 pions assistants. Lors des manches suivantes, on déplacera les assistants façon Yokohama sur les tuiles voisines (on pourra aller plus loin en payant).
La premier option (celle qui sera systématiquement faite en début de partie) c'est d'activer le quartier :
- s'il n'y a pas de peste , on récupère la (les ?) tuiles Habitant éventuellement présente pour la mettre dans notre domaine (dans son quartier selon son type)
- s'il y a la peste, le personnage est récupéré mais placé en zone de quarantaine. Il sera disponible dans 2 tours. On peut alors nettoyer le quartier de la peste (par le feu, ça rigole pas par contre c'est bien vu ). S'il reste un cube peste on se prend 1 rat . Et en fin de partie, un peu comme les pauvres à London ou les bandit à Madeira (tiens ça fait 2 fois que je compare un nouveau jeu à Madeira), plus on aura de rat en fin de partie et plus on aura de malus (et je n'ai pas l'impression qu'il y ai de pouvoir pour les virer. Bref les rats c'est mal )
Les personnages pourront servir :
- pour leur pouvoir. On distingue des chemins sur le domaine. On peut en effet déplacer un jeton qui pourra activer les personnages qu'ils côtoient
- en les envoyant dans un atelier (à construire)
- dans leur zone de quarantaine en aménageant le quartier (histoire de passer le temps).
La seconde option consiste à repeupler la ville : sur chaque quartier est indiqué le nombre et le type d'habitants nécessaires (ils ne doivent pas venir de quarantaine). Et il faudra aussi avoir fabriqué un chariot pour conduire ces gens. L'avantage c'est du PV en fin de partie, l'impossibilité pour les autres de repeupler ce quartier et un gain de 2 PV si quelqu'un ( y compris la bonne âme qui a ramener ces brebis égarées) utilise le quartier. La mauvaise, c'est que si la peste y survient, on se prend 1 rat ( et c'est pas bien !! )
Il y a tout un tas de petits autres trucs :
- la possibilité d'améliorer les habitants (??)
- le port qui permet de collecter des marchandises
- de la production de fin de tour
- des conditions spécifiques à chaque manche (comme dans Kohle & Kolonie )
- un mode avancé
- des nouvelles tuiles qui s'ajoutent à chaque ville
- un mode solo
- un système de rouleau qui permet de moduler la puissance de certains scoring (un peu comme à Nippon de ce que je comprends)
- et plein d'autres et surtout des PV partout .
Impression (à lecture de règle)
Quelque chose d'assez classique, avec ce twist quand même séduisant. J'avais souvent lorgné sur des jeux de gestion de mouvements de personnes ( Pompei, Gold west et d'autres dont j'ai oublié le nom ou confondu ) mais il ne me semble pas qu'il y en ait eu de notable. Sauf celui là ? Je vois bien a priori le timing pour revenir repeupler, le dilemme entre les garder "chez soi" pour les bonus qu'ils apportent ou les ramener chez eux. Je suis intrigué par la roue qui est quelque chose de prédictible quelque part. Sur BGG , d'autres s'étaient posé cette question et l'auteur indiquait qu'il y avait trop de contraintes/opportunité pour que cet aspect soit prédominant.
Des petits twists amusants : le mouvement sur le plateau, le mouvement autour des persos à activer (comme ils vont passer entre 2 types d'habitant j'imagine des stratégies none-artisan ou aristocrate-none), l'histoire de la quarantaine.
Moins fan des fameuses pistes, le truc un peu facile, mais bon ça fait toujours son effet.
Et de la soupe de PV, clairement.
Par contre je trouve le gameplay cohérent, fluide ça tourne vraiment autour de cette récupération/replacement d'habitants. Je retrouve moins le côté bordélique de Praga par exemple.
Par contre pas de cartes , mais sans soute des petites possibilités de combo entre les 20 tuiles quartiers possibles et les 33 ateliers
Pour le moment on va dire pas impressionné, mais quand même très séduit