Cet avis concerne de multiples parties à deux joueurs/ses voire même jusqu’à quatre dans une ambiance sonore à la limite de la musique électronique. Metropolys, un jeu de territorialisation.
Mais t’es trop poli/e, t’es trop gentil/le toi... un jeu de guerre.
Metropolys, c’est un jeu qui ressort souvent, qui est souvent réclamé et joué, rapidement mais intensément. La mauvaise lisibilité du plateau permet des discussions qui à la fin n’ont plus lieu d’être, les règles, simples mais riches dignes d’un Skull avec plus de matériel (face cachée ou non, tout est possible dans ce jeu) en font un parangon des jeux modernes un peu comme un kingdom builder et ses extensions d’ailleurs (sauf que tout tient dans une boîte). Parfois, moderne, c’est y a dix ans. La fin de la partie permet de dire que c’est bien je me suis développé, ici, c’est mon quartier, en quelques tours on devient un maire d’une ville fictive... les immeubles construits au fil de la partie permettent une réelle immersion. Certains quartiers inutiles deviennent l’enjeu d’une lutte incroyable. Tendu. Un Skull sérieux comme Skull. C’est aussi très court, à deux joueurs, trente minutes maximum, limite filler, à quatre, une heure maximum (sachant qu’une partie de Skull peut durer plusieurs heures dans un certain état d’esprit libéré).
Les enchères telles qu’elles sont conçues, géographiquement également, peuvent être d’une méchanceté ou d’une sournoiserie incroyable. Connaître la carte des lieux (lisible au bout de quelques parties) est un atout. Le bluff est possible et jouissif. Même à deux joueurs. Le jeu contient des variantes également intéressantes, un des magazines Ystari et une extension parmi d’autres (Ystari box) proposaient même des cartes supplémentaires carrément dispensables/indispensables. Évidemment, il faut accepter une certaine abstraction. Oui, ça peut être abstrait malgré l’emballage inégal du style le plateau mais en fait il devient lisible avec le temps et puis c’est pas dur de dire « Attends, je t’explique... c’est clairement indiqué, l’iconographie est claire... et tu as de la chance tu n’es pas daltonien/ne ou distrait/e ou réfractaire au style graphique steampunko-ystario du style à la fin de la partie, « J’ignorais que les fontaines c’était ça »... Oui c’est abstrait, le thème, à nos yeux, graphiquement aussi, reste présent. La mécanique d’enchères est géniale et fun. Oui, fun comme un jeu abstrait. Comme un vrai filler.
En bref, plus on pose ses bâtiments plus le jeu se tend, et moult parties révèlent la richesse du jeu. Nous sommes unanimes, ce jeu développe une sensation de préservation géographique et à notre sens, un jeu Ystari qui mérite. On pourrait même imaginer des plateaux différents, la preuve, ça n’a jamais été fait. Quel jeu, merci.
Oui, c’est fini.
Ce jeu pouvant parfois se trouver vraiment pas cher, il serait dommage de s’en passer.