Monsieur (Mister) JACK est un jeu petit par le format et par le prix. Vous le trouverez dans toutes les bonnes boutiques.
Je n'ai pas testé les autres versions de l'univers-jeu créé par ses auteurs.
Avant de donner mon avis, j'ai attendu de gagner avec les deux versants de ce jeu d'affrontements à deux, d'un coté l'enquêteur (composé du trio de Holmes, Watson et de leur chien), qui m'a semblé d'abord plus facile (mais j'y reviendrais), et l'odieux, l'épouvantable, l'atroce, l'horrible cauchemardesque et sanglant, mais malin et discret, chirurgien amateur, ... Mr Jack.
Le joueur qui joue le policier doit identifier le coupable (pas le coupé !) parmi une bande de suspects (très louches).
Le joueur qui joue le coupable (celui qui sera pendu s'il est attrapé, nous sommes en Angleterre), le "pendable" donc, doit rester non identifié pour pouvoir (on le suppose mais cela ne fait pas partie de la mécanique) continuer à découper les braves habitants de la citée Londonienne, laquelle sert de contexte fuligineux à cette sombre chasse au tueur.
Le jeu est relativement austère dans son esthétique, presque aussi noir que le thème. Je ne sais pas si cela à influencé mon jugement, mais si j'osais je dirais que la mécanique est également relativement "austère". Une mécanique de jeu peut-elle engager un jugement esthétique ? (penser à créer un topic sur le forum (lol). Je ne vois pas cela comme un défaut, entendons nous bien, mais comme une difficulté un rien rugueuse qui ferait pencher le jeu du coté de l'abstraction, de la difficulté qu'il propose, de l'exigence, plutôt que du coté de la rigolade et du bavardage à plusieurs.
C'est relativement tendu et l'impression (fausse) que jouer Sherlock et ses amis serait plus facile, vient sans doute du fait que si chacun joue "à la cool", à coup sur le coupable se fera plus facilement coincer. D'ailleurs, moi qui suis plutôt porté à jouer "pour le fun", je suis passé à coté de mes premières parties. En fait, il faut jouer "sérieusement" pour ressentir toute la tension du jeu. En cachant ses regards pour ne pas dévoiler ses cogitations, on peut alors, si on le souhaite, engager une sorte de duel de cerveau tout à fait épatant.
Un duel feutré mais intense. Une bien jolie petite chose ludique.