Chaque joueur dispose d’un plateau personnel représentant son zoo sur lequel il va devoir placer des enclos et attractions afin de le remplir. L’originalité de New York zoo réside dans le placement stratégique des animaux dans les enclos. En effet, lorsqu’on place un animal dans un enclos, on peut en placer un deuxième provenant d’une habitation. Et quand un enclos est plein, on défausse tous les animaux qu’il contient sauf un, qui rejoint une habitation vide, et on prend une tuile attraction disponible que l’on place immédiatement dans son zoo. Si je vous dis que l’objectif est d’être le premier joueur à avoir complètement rempli son zoo, vous comprenez à quel point l’optimisation du remplissage des enclos et son timing est important ! Surtout que l'on résout les naissances les unes après les autres, et que vous pouvez donc vous retrouver à placer dans votre second enclos l'animal que vous aviez récupéré après la complétion de votre premier enclos, vous suivez ? Si plusieurs directeurs de zoo terminent lors du même tour, le joueur à qui il reste le plus d’animaux l’emporte.
Côté matériel, j’ai adoré les meeples aux formes et couleurs des animaux, ils sont vraiment trop mignons ! Petit regret sur les plateaux individuels qui sont recto-verso en fonction du nombre de joueurs mais très fins, ce qui fait qu’ils se plient et s’abîment rapidement dans la boîte. Et les quatre couleurs des enclos, allant du « vert très clair » au « vert très foncé », pas toujours facile à discerner et même impossible lorsqu’on est daltonien (à voir en fonction des types de daltonisme) ! Alors oui, la couleur correspond au nombre de cases que l’on peut compter pour faire la mise en place, mais des couleurs plus tranchées ou une petite icône dans un coin pour les différencier auraient été bienvenues.
Donc, si vous êtes familier des dernières créations à base de polyominos de notre ami Uwe Rosenberg, vous serez en terrain connu. Et si vous ne les connaissez pas, New York zoo semble une excellente porte d’entrée, très accessible, dans son univers. On y retrouve également l’une de ses mécaniques favorites, à savoir la gestion de l’avancement sur la piste d’actions. Le côté tetris combiné à la pose des animaux et à la complétion des enclos afin de récupérer les plus grosses tuiles attractions intensifie la sensation de participer à une course. Le jeu ne renouvelle pas le genre mais il propose d’explorer de nouveaux aspects des mécaniques chères à l’auteur.