La nuit va être longue…..
Si je dois jouer tous les scénarios les uns derrière les autres….
Bon, on ne va pas se mentir : A quoi bon une autre boîte de Zombicide ?
J’ai cédé à mes pulsions inavouées, vieilles perversions nécrophiles que je partage avec de nombreux joueurs.
C’est vrai, j’aime les choses mortes, enfin , les « living dead » de Romero. Alors, quand un de mes jeux favoris (de l’améritrash, des dés, une AI, un jeu coopératif) prend comme base le film des films de zombies…. c’était trop pour un seul homme (vivant je précise).
Néanmoins, il ne s’agit pas là d’une vague couche cosmétique de peinture romeresque sur du zombicide.
Ce jeu s’en distingue par plusieurs aspects qui m’ont séduit.
- une surface de jeu réduite : 4 tuiles de base. Format pour toutes les tables qui permet de poser bières cacahuètes, verre de beaujolais ou lait de soja et bol de quinoa au choix. Sans oublier les cartes, figurines, règles…
-De nombreux scénarios courts et accessibles : 45 minutes ! Le format que je préfère. Un scénario d’une soirée d’initiation, un format qui permet de poursuivre avec le scénario suivant en mode campagne. Un format qui permet de ne pas quitter la table avant la fin (frustrant).
-Des scénarios qui suivent le déroulé du film ! A s’y projeter avec plaisir ! Tout en essayant de s’en sortir en jouant énergiquement Barbara….
-Le mode roméro (noir et blanc) , c’est à dire en mode dégradé de compétences.
-Le passage en mode zombicide qui permet de booster les capacités des joueurs en fonction du capital confiance que vous inspirez.
-Le côté Fort Alamo ou Camerone : défendre une maison sur tous les fronts fait monter la tension autour de la table. On se sent seul, tout à coup, dans une pièce.
-Les barricades et portes que l’on ouvre et construit à volonté (ou presque) : immersif à souhait. C’était une bonne idée pur les portes du Zombicide invaders qui a été perfectionnée.
-Les paquets de cartes. Une innovation acceptable : séparation des armes blanches et armes à feu. C’est cohérent.
-Les proches qui surgissent et qui nous ramènent en mode dégradé… Et qu’il faut dézinguer rapidement (ou câliner, pour les plus fragiles).
-Pas de monstruosité dans ce jeu mais ils s’amoncellent devant les portes.
-Nouveauté : Pas de runner mais des casseurs qui ouvrent les portes et fenêtres aux morts-vivants. De toute façon je déteste ces runners qui s’activent toujours trop et trop vite.
-Un travail de qualité pour coller au film (figurines, pièces de la maison, scénario, illustrations) qui vraiment mérite d’être souligné.
Une règle que je n’appliquerai pas systématiquement :
La fin du jeu dès qu’un survivant décède…. J’aime le côté survie et voir qui résiste.
Les joueurs de zombicide rentrent très rapidement dans les règles en assimilant les nouveautés : les 2 modes, les barricades, les casseurs, les paquets de cartes distincts.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore zombicide, le jeu et les règles sont très claires et bien expliquées dans le livret (il ont une certaines habitude maintenant).
Les éléments de jeu sont de très bonne qualité comme d’habitude et le rangement bien pensé… comme d’habitude.....
Là encore, le joueur dispose de pupitres : c’est désormais régulier pour zombicide et tant mieux.
Je m‘arrête là pour le ressenti, plutôt positif.
Le jeu vaut-il les 80 euros ? Plus les années passent, moins il y a de figurines de zombies, d’accord. Ce jeu ne révolutionne pas Zombicide, bien sûr. Il est difficile de concurrencer directement les autres zombicide d’ailleurs, en dehors des thèmes mais certains accrochent plus que d'autres.
Mais pour ma part, amateur des jeux zombicide et amateur de films de Roméro, son côté immersif m’a séduit et après test, je confirme.
Je me débarrasserais plus de Prison outbreak par exemple, sans état d’âme.
Enfin, mes enfants de 10 et 12 ans, grands habitués des zombicide de toutes sortes ont adoré, donc ita missa est comme ne le dit pas Van Helsing.
Je vous laisse, j’entends quelqu’un à la porte qui appelle Barbara… Barbara… Ils sont venus pour toi Barbara…