"Noé" est un jeu de défausse dans lequel les coups fourrés sont de mise !
"Noé" se présente dans une boîte métal, format « TimeLine ». Il a un look familial, presque enfantin, mais derrière ces apparences se cache un petit jeu de cartes retors. Le matériel est simple, 1 plateau, 1 pion Noé, 5 pions scores et 55 cartes. Simple.
Dans "Noé", vous allez devoir vous débarrasser de vos cartes « animal » en les faisant monter dans les cartes « embarcation ». Simple. Quand un joueur n’a plus de cartes en main, la manche s’achève, on compte les points et c’est reparti. Seulement voilà, c’est faire fi de la finesse d’esprit de nos deux compères. Parce que vous imaginez bien qu’ils ont mis en place une mécanique redoutable de simplicité, mais pleine de fourberie. J’explique.
Les animaux ont une masse (pas l'arme à deux mains, non, un poids en somme), un sexe (oui, enfin pas un sexe, un genre on va dire, mâle / femelle) et un pouvoir (enfin, pas un truc à base de boule de feu ou d'invisibilité, non.). Les embarcations ont une masse totale à ne pas dépasser. En début de partie, on place 5 embarcations autour du plateau et chaque joueur reçoit 8 cartes. À son tour, le joueur actif va devoir poser une carte « animal » sur l’embarcation devant laquelle se trouve Noé. Seulement voilà, il faut respecter 2 ou 3 choses. Déjà, et pour commencer, dans une embarcation, il ne peut y avoir que des animaux du même sexe OU que des couples, posés en alternance, un gars, une fille, un gars, une fille. Donc déjà, ça limite vos poses. Mais ce n’est pas tout, vous ne pouvez pas poser un animal dont la masse ferait dépasser la limite de l’embarcation qui est de 21… Aïe !
Mais que ce passe-t-il donc si je ne peux poser ?
Facile, vous ramassez toutes les cartes de l’embarcation où vous deviez poser. Et tout ça dans votre main. Oui. Alors que le but est justement de la vider. Hoooo. Mince alors. Bon, vous aurez le droit de poser maintenant une carte «animal» puisque c’est vide.
Une fois que l’on a posé sa carte « animal », on déplace Noé. Si on a posé une femelle, on déplace Noé à droite ou à gauche. Si c’est un mâle, on déplace en face… Puis c’est au joueur suivant.
Mais ce n’est pas tout. Non. Si vous embarquez un animal de même race que le dernier posé, vous rejouez ! Et on peut enchainer du « rejouage », plein…
Mais ce n’est pas tout. Parce que les animaux ont des manies. Par exemple, l’escargot n’a pas vraiment de sexe, c’est à vous de choisir au moment où vous le jouez. Le lion vous permet de piocher dans la main d’un adversaire et de lui donner la carte que vous voulez de votre main… Etc.
Et bien sûr, si vous atteignez la limite pile-poil de 21 de masse d’embarcation, c’est la fête, vous allez pouvoir donner des cartes de votre main à vos adversaires…
On procède ainsi jusqu’à ce qu’un joueur n’ait plus de cartes en main, ou qu’un certain nombre d’embarcations est eu droit à leur masse optimale de 21. Là, c’est la fin de la manche et on compte les points. Chaque carte « animal » possède des points de pénalité, plus il est petit en masse, plus il a rapporté de points de pénalité s’il n’est pas joué avant la fin. On note les points de chaque joueur, et on recommence. Durant 3 manches. Là, celui qui a le moins de points au total sera considéré comme « Grand Vainqueur ». Oui. Une variante propose d’enchainer les manches jusqu’à ce qu’un joueur est atteint 26 points…