Seul le marché de l'occasion peut nous réserver cette très agréable surprise, venue tout droit des années 70 !
Après montage du plateau, certes, pas si esthétique mais plutôt pratique, on pose sur les emplacements prédéterminés ces jolis pions crantés qui ont tous leur fonction propre et leur pouvoir de déplacement (c'est simple, c'est écrit dessus !).
Chaque armada se fait face, commandeur bien au centre, soldats tout autour... Mais j'arrête là le parallèle guerrier car, justement, ce qui m'attire dans Ploy, c'est l'aspect abstrait des pions, sans parler des couleurs (j'adore le bleu et le vert). Il s'agirait plutôt de vaisseaux, oui, ou d'ovni, peut-être... En tout cas, cela les rend moins agressifs, plus aériens. Faisant fi de ces noms barbares (sondes, lances et autres boucliers), on s'aventure en espace inconnu, on tente de capturer le commandant ou tous les autres (la règle est simplissime). Du coup, étudier le plateau relève moins d'une analyse d'état-major que d'une tentative de lire la situation actuelle et d'y répondre au mieux, en anticipant si possible les coups de son adversaire et en le coinçant. Un peu comme aux échecs, je suppose. Mais voilà le panel des réponses est large et la partie s'intensifie très vite !
Le suspense va croissant jusqu'au bout du bout. Chaque geste est important. Le placement de départ et subtil. Curieusement, chaque pion prend vie sous nos doigts. Ils ont un rôle crucial à jouer. De leur orientation dépend l'issue d'un affrontement. Plus ça va, plus rien n'est laissé au hasard. Ca rajoute au plaisir !!