À votre tour de jeu, vous pouvez: Soit cueillir des orchidées pour alimenter votre réserve. Pour cela vous pouvez prendre 1, 2 ou 3 orchidées, en respectant certaines règles.Placez immédiatement les orchidées choisies dans votre réserve, puis déplacez le jardinier d’autant de pas que vous avez pris d’orchidées, dans le sens horaire. Ou remplir un champ avec des orchidées ou des ruches de votre réserve. Choisissez l’un des champs disponibles au milieu de la table. Prenez des orchidées de votre réserve et 1, 2 ou 3 de vos ruches pour compléter toutes les cases du champ, sans laisser de case libre. Dès que vous remplissez complètement votre piste (avec 5 couleurs de miel différentes), prenez le jeton « Production multicolore » du sommet de la pile qui vous offrira des points supplémentaires à la fin de la partie. Les orchidées avec une seule abeille sont spéciales. Cette abeille est une reine ! Lorsque vous récupérez une orchidée avec une reine, vous la placez dans votre réserve comme d’habitude. Cependant, vous pouvez immédiatement échanger sa position avec une orchidée déjà placée dans un de vos champs fleuris. Lorsqu’un joueur remplit son cinquième champ, chaque autre joueur joue un dernier tour puis chaque joueur fait la somme de tous ses points de victoire (ceux récupérés lors de la oraison des champs, plus ceux des ruches) et y ajoute son bonus de production multicolore, le cas échéant. Le joueur qui a le score le plus élevé l’emporte !Des Orchidées aux couleurs chatoyantes, des Abeilles attirées par leur pollen et bourdonnant autour des ruches. Voici l’univers de QUEENZ dans lequel chaque joueur va tenter de produire le miel de le plus renommé de la région. To Bee or not To Bee. La est la question...
La boîte et le matériel sont beaux et de bel qualité.
Le jeu est plutôt agréable mais je le trouve moins intéressant et maîtrisable que beaucoup d'autres jeux de polymino ou pose de tuiles.
Je lui préfère barenpark et patchwork si on parle de polymino.
Grand fan de Tetris (sur PC Intel 386 Sx 25 Mhz, 80 Mo de DD et 2 M de ram, ça vous parle ?) il y a 35 ans, redécouvert grâce à Uwe Rosenberg (Patchwork, 2nd chance et sa trilogie du jardin), je suis content de voir un autre auteur de grand talent en la personne de Mr Cathala (qui n'est pas tout seul pour le cas) s'intéresser à ce mécanisme de jeu.
C'est pour moi une grande réussite. Il est simple, efficace, assez joli (malgré le choix du plastique pour les pots de miel), mais surtout il fait remuer les méninges. Effectivement il faut de temps en temps faire le poids entre répondre à sa stratégie sans trop faire profiter ses adversaires.
Quelle stratégie adopter entre optimiser le décompte sur 2 ou 3 couleurs pour scorer sans bonus au max, choisir les bonus liés aux nombre d'abeilles autour des ruches, ou être le premier, à réaliser les 5 miels ?. Il faudra sans doutes mixer un peu tout ça en fonction des opportunités qui nous seront offertes.
Il me fait penser à une alternative à Azul, ce qui n'est pas peu dire.
Une petite option qui fait intervenir un peu de chance est incluse. Que du Bonheur
Encore un très bon jeu de Bruno Cathala /Johannes Goupy.
Plaisir ludique immédiat, règles simples, choix permanent et parties courtes qui permettent de les enchaîner.
Un jeu simple mais dont la tactique se révèle au fur et à mesure des parties.
Du matériel tout à fait correct, même si les tuiles de pose sont un peu fines, de très belles illustrations, un univers sympa à un prix contenu !
Chez nous on adore !
Merci aux auteurs !
Jeu avec des fleurs et des abeilles et des ruches...un thème complètement accessoire pour un jeu abstrait où il faut tourner en rond autour d'un plateau et prendre selon certaines conditions des fleurs avec ou sans abeilles et les poser dans des champs aux formes biscornues. Le jeu fonctionne bien (le coup des objectifs pots de miel fait un peu rajout de dernière minute mais pourquoi pas) et le résultat est là. C'est un mélange bien fait où l'on retrouve du Scarabya du même auteur croisé de Rosenberg : placements/placement avec ruche/tetris... On passe un moment agréable, c'est dansant, calibré, mais sans âme, un peu comme les chansons de Justin Bieber : le lundi en duo avec Rihana, le mardi avec DJ Khaled, le mercredi avec Ed Sheran... c'est parfait pour se chauffer ou en conduisant mais on à dû mal à citer le nom du morceau à la fin. Un chouette jeu sur lequel on n'a pas grand chose à redire (sinon le côté cheap du matériel) mais qui ne vous prend pas non plus par la main.
Jeu de pose de tuile original et abouti en termes de règles. La maîtrise est appréciable, dans un temps de partie qui fait qu’on y joue fréquemment. Les illustrations sont très belles et la thématique originale.
Le seul défaut est la qualité du matériel. Les tuiles terrain et les plateaux sont vraiment trop fins. La couche imprimée des fleurs s’use rapidement. La feuille imprimée de la boite se décolle. C’est étrange d’avoir peaufiné les règles, les illustrations et certains aspects de matériel (les ruches, pots de miel et apiculteurs en bois sont chouettes) et bâclé les éléments en carton.
Les + :
Règles simples
Parties relativement rapides
Le nombre de fleurs récupérées détermine le déplacement de l’apiculteur et donc, la ligne ou colonne pour le joueur suivant. Quel dilemme, parfois !
Choisir une fleur avec abeille(s) ou plusieurs fleurs. Quel dilemme, parfois !
Les - :
Champs un peu trop fins
Les parties se ressemblent
Donc :
De la réflexion sans prise de tête. Un petit jeu sympa
Queenz a le grand avantage d'être un jeu aux pistes/stratégies multiples sans que les règles et/ou le matériel soient intimidants. L'explication et la mise en place sont rapides, voire instinctives, et permettent d'être tout de suite dans le vif du sujet.
Si l'on peut penser à d'autres jeux puzzles ou d'alignement (Azul ou Cottage Garden entre autres), celui ci apporte une fraicheur et une liberté inhabituelles pour un jeu abstrait joliment camouflé.
Les dilemmes sont nombreux, et commencent dès avant le premier tour lorsque le "dernier" joueur va placer l'apiculteur autour du champ multicolore et anticiper les choix qu'il offre au premier. Et là c'est parti ! Que privilégier? Les couleurs, les abeilles, quelle place va-t-on laisser au suivant ? Et plus tard, quelle forme de plantation, quel emplacement pour chaque fleur ?
Avec un terrain qui évolue en permanence, un plateau personnel qui n'est jamais le même, Queenz est étonnamment peu mécanique, et permet à des joueurs réticents à l'abstraction de trouver leur bonheur avec l'aspect tactique.
On pourra calculer chaque coup et sa rentabilité (l'emplacement des ruches peut être crucial) ou compter sur l'aspect bonus des abeilles en fin de partie, sans oublier la course aux différentes sortes de miel.
Le traitement graphique de Queenz, beau et attractif, n'oublie pas d'être une véritable aide à la décision des joueurs. On sent le souci de cohérence entre les 3 créateurs, au service du moment de jeu qu'ils nous offrent
Le matériel aussi renforce l'expérience vécue. Les matériaux utilisés sont bien choisis, et si l'on entend un peu parler de certaines épaisseurs de carton cela semble bien exagéré : les plateaux peu manipulés sont suffisamment rigides et résistants, les fleurs facilement accessibles grâce à leur épaisseur supérieure. Et puis à l'heure du développement (un peu plus) durable, il est bon de prendre en compte le rapport ressource/usage, surtout avec un thème comme l'abeille.
Queenz est une vraie réussite : ce jeu nous permet dans un temps court, qui appelle à la revanche, de répondre à des défis que nous trouvons habituellement dans des boites plus grosses; mais également de le proposer à des joueurs moins habitués qui vont aussi s'y faire plaisir.
Loser est un petit jeu de bluff aux règles simples , avec une interaction constante entre les joueurs et des retournements de situation jusqu'au dernier instant. Pour la création de ce jeu, Bruno Cathala s’est associé à Vincent Dutrait , jusque là plus connu pour son travail d’illustrateur qu’en tant qu’auteur. Rencontre avec un duo gagnant !
D’où est venue l’idée originale du jeu ?
BC : Je suis fasciné par l’approche visant à créer une expérience de jeu intense avec un matériel succinct. Je pense à des jeux comme Love Letter , ou encore Braverats , par exemple. Du coup, forcément, ça crée des envies. Je ne me suis jamais assis à mon bureau en me disant « Tiens, qu’est-ce qu’on pourrait faire avec très peu de cartes ? ». Mais c’est le genre d’envie qui reste toujours en « tâche de fond » dans un coin de ma tête.
Et c’est ainsi qu’un jour est venue l’idée de cartes avec chacune un numéro différent. Avec très peu de cartes en main, mais que l’on défausserait petit à petit jusqu’à n’en garder qu’une. L’idée étant qu’au fur et à mesure de cette défausse, on ait un mix d’informations connues et d’informations supposées, le tout menant à un pari final sur celui possédant la carte plus élevée en main.
Le concept paraissait intellectuellement d’autant plus intéressant qu’il permettait de « renverser » les systèmes de victoires usuels. Ici, l’objectif ne serait pas de l’emporter, mais de ne surtout pas perdre.
Comment votre duo d’auteurs s’est-il formé ?
VD : Avec Bruno, nous nous connaissons depuis une dizaine d’années et nous avons déjà travaillé ensemble à de nombreuses reprises : Nagaraja , Queenz , Longhorn , Mundus Novus , Madame Ching et bien d’autres. Que ce fut en trio avec l’éditeur comme illustrateur et auteur, aussi comme illustrateur et chef de projet (sur Augustus par exemple), ou encore en duo illustrateur et auteur sur certains projets… sans que l’éditeur ne se doute que nous collaborions directement entre nous !
Au fil de mes projets d’illustration de jeux, les mains dans le cambouis, j’ai été amené à m’intéresser de plus près à la chaîne complète de fabrication d’un jeu. Que ce soit pour entrer dans le détail de la production des jeux au contact des fabricants ou encore pour enrichir et apporter encore plus de pertinence, cohérence et cohésion à mes mises en images en m’impliquant dans les premières étapes du développement graphique de ces jeux. De fil en aiguille, je me suis penché sur la création en elle-même, sur les concepts et idées source.
Je discute régulièrement avec Bruno sur Skype, nous échangeons sur le métier, sur nos projets et je lui avais fait part de mes envies de mieux cerner la genèse et le développement d’un jeu. C’est au détour d’une de ces conversations que Bruno m’a proposé de participer à un projet qu’il avait en tête et qui allait devenir Loser .
BC : Comme je savais effectivement que Vincent avait très envie de « mettre les mains dans le cambouis » un jour ou l’autre, j’ai eu envie de lui proposer ce projet pour lui permettre de faire ses premières armes en tant qu’auteur. C’est ça qui est bien dans le monde du jeu : on est encore avant tout sur des histoires d’amitié.
Avec Vincent en Corée et Bruno en France, vous avez dû travailler à distance ; comment cela s’est-il passé ?
VD : Nous n’avons pas établi de cahier des charges, ça s’est fait naturellement, sur des pans différents. J’ai un certain bagage ludique mais, très clairement et humblement, je n’ai pas la tête à élaborer des mécaniques et à les développer pleinement. Je serais plus sur du ressenti et de la réaction, avec peut-être, certainement, une sensibilité différente liée à mon travail de l’image et au rapport entre le texte et l’image, entre le gameplay et l’illustration. Au fil des tests avec le groupe de joueurs que je pratique, j’ai apporté des idées, retours et suggestions. Bruno a bien plus travaillé le jeu dans son essence et dans sa structure, son équilibre. Tout du long, nous avons beaucoup échangé et fait du ping-pong à distance via Skype pour modifier des cartes, gérer les effets, tester de nouvelles manières de jouer.
Heureusement, Bruno est lève-tôt (voire même le seul lève-tôt de la profession !) et le décalage entre la France et la Corée n’a donc pas eu d’impact sur la collaboration, car nos horaires coïncidaient plutôt bien.
BC : J’ai le sentiment qu’on a travaillé en parallèle. Les idées et envies étaient discutées sur Skype, puis par facilité, je montais un fichier prototype, que l’on découpait chacun de notre côté, et testait avec des groupes différents, à la fois de par l’expérience ludique des participants, mais aussi de part leurs cultures différentes. Ça s’est fait de façon très simple et naturelle.
Dites-nous en un peu plus sur Loser : en quoi ce jeu se démarque-t-il ?
VD : J’aime son côté « vachard » et surtout le fait que l’on joue « à l’envers ». Nous sommes plutôt formatés pour tenter de gagner, mais rarement prêts à jouer pour « ne pas perdre ». On parle toujours du vainqueur, voire du deuxième, mais le dernier fait généralement profil bas. Dans Loser , on pointe du doigt le plus mauvais joueur autour de la table, et ça pique. Je trouve cette approche plutôt fraîche et acide, car ça force à penser autrement, à remettre en question nos habitudes de jeu. D’ailleurs, nous avions aussi à l’esprit que cette forme d’ultime camouflet ne passerait pas auprès de certains joueurs sensibles, chatouilleux voire susceptibles. Et, satisfaits, nous en rions toujours en douce !
BC : Loser est clairement un « party game » où il ne faut pas se prendre au sérieux, où il est de bon ton de se chambrer franchement. D’ailleurs dans mon proto qui a beaucoup tourné sur Annecy, j’avais une sorte de bonnet de poulet ridicule que le loser de la manche devait porter sur la tête. Effet garanti !
Puis le bonnet est devenu un badge « LOSER », et j’ai une copine qui a un souvenir encore assez tenace d’une soirée où, après une partie de Loser qu’elle avait perdue, nous lui avons obligé à porter le badge de la honte sur sa jolie robe tout au long de la soirée dans un restau classe. Les serveurs étaient morts de rire…
Vincent, tu as illustré de nombreux jeux, mais Loser est le premier que tu signes en tant qu’auteur : comment as-tu vécu cette première expérience ?
VD : De fort belle manière ! On entend parfois que « ce n’est pas bien difficile de faire un jeu ». Je nuancerais fortement par « ce n’est pas bien difficile d’avoir une idée ou un concept de jeu », ou encore de participer et suivre un développement, même si ce n’est pas des plus évidents. Mais, au bout du compte, en dépassant le stade du touriste, mener le jeu au bout de son raisonnement et de sa mécanique, c’est une autre paire de manches. C’est un métier, de la même manière que n’importe qui peut dessiner un arbre avec un tronc cylindrique et un feuillage en forme de nuage chelou, mais c’est une autre histoire quand il s’agit de le peindre ou de le caractériser, de l’inclure dans une scène, lui apporter une lumière, des couleurs, etc. Ce n’est pas donné à tout le monde. Comme tout métier créatif, et ici de l’esprit. Avec, en plus, une tournure très « algébrique » de la chose, une forme d’abstraction et de technicité.
J’ai beaucoup appris tout du long comme observateur et comme participant, j’ai réalisé pleinement la complexité de la tâche et l’implication requise, autant sur la forme que sur le fond. Et j’ai été très très heureux de pouvoir profiter de l’expérience et du soutien d’un co-auteur sacrément bon et culotté !
Loser est illustré par Alexandra Petruk : pourquoi ne pas avoir illustré le jeu toi-même ?
VD : Quand nous avons commencé à échanger sur Loser , j’étais en pleine période d’introspections artistiques. Je cherchais volontairement à découvrir de nouveaux horizons et à expérimenter, à me remettre en question. J’avais d’ailleurs pensé illustrer Loser de manière très très différente de ce que je propose disons habituellement et qui a marqué, en partant sur une piste de vrai « faux vieux jeu » rétro-vintage. Limite comme une parodie un canular, à partir du premier prototype confectionné par Bruno avec… des poulets s’arrachant les plumes dans une basse-cour !
Le prototype avec des illustrations provisoires.
Premier bricolage et test unique d’une carte.
Mais c’était encore trop « du Dutrait »… Puis, pour tout renverser, nous avons dérivé vers des poulets… mayas, vindicatifs et avides de sacrifices ! Avec une approche graphique complètement différente, imitant gravure sur bois et couleurs à la presse…
Enfin, après réflexion et pour aller au bout du bout du raisonnement, j’ai préféré ne pas tout mélanger et laisser le soin aux éditeurs potentiels de se charger de la direction artistique et des illustrations.
Il arrive un moment où il faut savoir lâcher, et ça ne m’a posé aucun souci de voir quelqu'un d'autre illustrer le jeu, bien au contraire car je n’étais plus dans cette optique-là. Quand Lifestyle a pris le projet en main, nous avons été intégrés dans la boucle et nous avons transmis quelques suggestions et commentaires, en toute simplicité, en réaction aux premières images.
Je trouve les illustrations bien ficelées, fonctionnelles et dans la tendance actuelle. Et le thème de la magie est juste et sensé, permettant au passage d’éluder quelques questionnements sur certains effets qui étaient plutôt délicats à imager avec des poulets à cran !
Bruno, à l’inverse de Vincent, tu es l’auteur de nombreux jeux : Loser tient-il une place particulière dans ta ludographie ?
Il rejoint Paparazzi et C’est pas faux dans une catégorie à laquelle je me suis assez peu frotté : celle des jeux d’ambiance.
Il rejoint aussi une autre catégorie, celle des jeux signés en premier lieu avec un éditeur étranger. C’est arrivé assez peu souvent dans mon parcours.
Signer avec un éditeur russe, c’était aussi une façon de vivre une aventure différente.
Tu as été amené à travailler avec de nombreux éditeurs : comment s’est passé cette collaboration avec Lifestyle ?
Là aussi elle s’est passée de façon très simple, amicale, et cordiale. La barrière de la langue n’a pas été un souci. Lifestyle nous a demandé de tout faire pour fluidifier et simplifier les règles au maximum. Nous avons travaillé dans cette optique, jusqu’à obtenir un résultat qui convenait aussi bien à l’éditeur qu’à nous même.
Concernant la réalisation, je me suis beaucoup moins impliqué qu’à l’ordinaire. En général, j’aime bien être considéré comme un vrai partenaire en ce qui concerne les choix graphiques. Ici, c’était plus compliqué, entre autres parce que le jeu était destiné avant tout au marché russe. Chaque pays ayant sa propre culture graphique, il m’était difficile d’avoir un avis pertinent sur les choix vis-à-vis de ce marché spécifique. J’ai donc suivi le projet avec le même soin, mais en me limitant à des remarques concernant la lisibilité et l’accès aux informations nécessaires pour jouer efficacement, sans commenter le style graphique.
C’est ainsi que Lifestyle a fait le choix de transformer nos poulets mayas, un peu barrés mais pour lesquels je garde une vraie tendresse, en combat de magiciens se transformant en batraciens au gré de leurs faux-pas. Un choix compréhensible, car sans doute moins risqué, et moins segmentant.
Coa ? Coa ??? T’as encore pas joué à Loser ?!?!
Pour en savoir plus sur le jeu, découvrez les règles de Loser en vidéo avec le distributeur Atalia !
Interview réalisée par Matthieu Bonin
[[C'est pas faux !](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/c-est-pas-faux-0)][[Longhorn](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/longhorn)][[Loser](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/loser)][[Madame Ching](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/madame-ching-0)][[Mundus Novus](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/mundus-novus)][[Nagaraja](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/nagaraja-1)][[Paparazzi](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/paparazzi)][[Queenz](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/queenz)][[R](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/r)]
Voici l'heure du bilan jeux 2019.
Alors comme je n'arrive jamais à tenir des statistiques tout le long de l'année, voici un top 9, détaillé et argumenté, des jeux que j'ai le plus joué et apprécié de l'année passée.
Combo Color (Charles Acétylène, Laurent Escoffier / Asmodee France / 2 à 4 / 8+ / 20mn)
La transposition en jeu de société des célèbres planches Cap Color . Un jeu de coloriage malin, accessible, dynamique, calculatoire et souvent vache !
On colorie, on calcule, on saisit les opportunités, on oublie des cases, on se venge, on crane, bref il se passe toujours quelque chose autour de ce jeu, et au vu du nombre de planches et de niveaux, il y a vraiment de quoi faire !
On adore à la maison, on y joue toutes les semaines à 2, 3 ou 4. Le matériel est de bonne facture et le gameplay inépuisable !
Mais au rythme où l’on joue, j’espère que des extensions sont au programme !?
Bref, si vous aimez les jeux « plug and play », jouable dans les transports (train, avion, voiture), super accessible en terme de règles ( comme pour Loony Quest , les règles sont reprises sur les planches de jeu), et destiné à un public très large, que ce soit en terme d’âge mais aussi d’habitudes ludiques, alors ce jeu est fait pour vous !
It's A Wonderful World (Frédéric Guérard / illustré par Anthony Wolffe / La Boite de jeu / Blackrock Games / 1 à 5 / 14+ / 30 à 60 mn)
Un jeu de combo de cartes, rapide, et qui nécessite une réflexion efficace et optimisée. Des possibilités multiples, un mode solo très solide, et un mode Héritage (version KS pour l'instant) exemplaire de variations, de rejouabilité, et d'intérêt ludique intense.
J'ai eu la chance d'être ambassadeur pendant la campagne KS (merci Benwa !), et c'est le jeu que j'ai fait le plus joué à ce moment-là !
Facile à expliquer, les parties s’enchaînent, et ici a la maison entre le mode normal, le mode solo et le mode Héritage (campagne 1 en cours), on n’arrête pas et je ne m'en lasse pas !
Pour ceux qui n’ont pas eu l’opportunité d’acquérir la version Kickstarter, l’extension Campagne Héritage arrivera tout bientôt à l’horizon 2020, et je ne peux que vous conseiller de l’acheter pour vivre des émotions plus intenses et une expérience plus complète du jeu.
Paladins du Royaume de L'Ouest (Shem Phillips, S J Macdonald / illustré par Mihajlo Dimitrievski / Garphill Games / Pixie Games / 1 à 4 / 12+ / 120 mn)
Mon jeu "brain" de la sélection !
Un jeu de développement et de pose d'ouvriers, avec des choix à tous les niveaux. Une interaction minime mais présente, des enchaînements réfléchis, de l'opportunisme, un poil de chaos, vraiment, pour moi, un modèle de jeu expert.
La thématique est bien présente, et les objectifs assez nombreux et différents pour avoir une rejouabilité très très correcte.
Je vous le conseille néanmoins à 2 ou 3 joueurs, car il devient un peu long, surtout entre les tours, à 4 joueurs.
Il est toujours dans les sélections quand on veut un jeu costaud et calculatoire.
Prévoyez une grande table, c'est la seule ombre au tableau.
Paranormal Detectives (@Szymon Maliński, @Adrian Orzechowski, Marcin Łączyński / illustré par @JocArt, Mateusz Komada, @Katarzyna Kosobucka / Lucky Duck Games / 2 à 6 / 12+ / 30 à 50 mn)
Là où pour moi Mysterium a atteint ses limites, Paranormal Detectives devient le jeu d'enquête collaboratif d'ambiance !
Fun, très accessible, et doté aussi d'un mode compétitif, ce jeu permet de faire jouer novices et experts à la même table.
Superbement édité, il m'a réconcilié avec les jeux d'enquête funs et rythmés.
Un mélange subtil et moderne de Cluedo, Mysterium, et même un peu de Dixit , ce jeu fait plus que le job, vraiment il est très efficace, rapide à prendre en main, et le tout avec un matériel bien pensé et très agréable.
A la maison, il a remplacé, l’un peu plus lourd, Mysterium (lourd dans l'explication des règles et l'installation), et fait mouche à chaque fois !
Une valeur sûre si vous aimez enquêter dans la bonne humeur, le rire et une ambiance détendue.
Pharaon (Henri Molliné, Sylas Auteur/ Illustré par Christine Alcouffe / Catch Up Games / Blackrock Games / 1 à 5 / 12+ / 45 à 75 mn)
Pharaon est un jeu que je suis et auquel je joue depuis plus de 2 ans, grâce au fait que je côtoie un des auteurs, et que je récupère lors d'un off de Cannes, un des premiers protos avancés du jeu.
Pharaon est un jeu de placement de ressource, de gestion d'actions et de timing. Avec un niveau d'interaction limité dans un premier temps au blocage de placement, mais plus on y joue plus on se rend compte que les actions des uns influent plus que l'on pourrait imaginer sur les actions des autres.
Encore une édition aux petits oignons, et un enrobage tellement magnifique par des graphismes immersifs, ce qui rajoute pour moi une dimension particulière à ce jeu.
Il ne se passe pas un mois ou je ne joue pas à Pharaon, à la maison, ou à la ludo. Et quand je n'y joue pas je le propose et il fait la plupart du temps un tabac, ou plutôt un papyrus.
Fans de jeux de combos, d'opportunisme, de calcul, de programmation et d'optimisation, Pharaon est le jeu pour vos soirées jeux, entre amis ou en famille, mais plutôt entre joueurs avertis.
Wingspan (@Elizabeth Hargrave / illustré par @Ana Maria Martinez Jaramillo, @Natalia Rojas, @Beth Sobel / Stonemaier Games / Matagot / 1 à 5 / 10+ / 45 à 90 mn)
Même si à la base je n'étais pas trop attiré par la thématique, les oiseaux, ce jeu m'avait fait de l'œil en début d'année, et était dans mon viseur lors du Festival International des Jeux de Cannes 2019, et nous avions pu en faire une partie le dernier jour !
Une première expérience un peu gâchée par le fait de l'avoir joué à 5 joueurs, non pas que l'inconnu s'incrustant pendant l'explication des règles était désagréable, mais plutôt que sur ce jeu, il vaut mieux, surtout pour vos premières parties, privilégier 3 ou 4 joueurs maximum, car cela peut être long entre les tours.
Sinon, ce jeu renferme tout ce que j'aime : un design épuré et soigné, un matériel élégant et qualitatif, des règles simples et un gameplay fluide et tendu.
Un choix à chaque tour, avec un rythme évolutif, plus d'actions mais moins d'interaction entre vos cartes dans les premiers tours et inversement à la fin de la partie.
Le jeu étant tellement prisé à la ludothèque, surement du fait de son accessibilité surprenante envers un public moins joueur que je n'aurai imaginé, je ne l'ai pas encore proposé à ma compagne, mais je suis sur que cela ne vas pas tarder, j'en profiterai dès que l'extension des oiseaux européens arrivera !
Yokai (Julien Griffon / illustré par Christine Alcouffle / Bankiiiz Editions / Blackrock Games / 2 à 4 / 10+ / 15 à 30 mn)
Encore un coup de cœur de Cannes 2019 !
Yokai parait simpliste dans ma mécanique, qui consiste a essayer de reconstituer des suites de cartes de même couleur dans un ensemble, en regardant et déplaçant des cartes, mais son côté coopératif sans parole est vraiment extra et bien retord.
Ce jeu m'apporte de la zénitude, un sentiment de calme, de quiétude, surement accentué par le magnifique travail d'illustrations de Christine (vous savez celle aussi qui a œuvré sur Pharaon !). Cela fait partie des jeux où du fait de ne pas avoir le droit de parler avec les autres joueurs, on essaye de se connecter à eux autrement, et croyez-moi cela marche plutôt bien !
De plus, le jeu comporte plusieurs façons de jouer, et est évolutif dans la difficulté pour vous accompagner dans votre progression, et ça c'est vraiment bien pensé, surtout dans une petite boite, avec un matériel minimaliste mais suffisant.
Même si le coopératif n'est pas dans votre esprit votre style de jeu préféré, je vous conseille quand même d'en faire une partie, ce jeu mérite d'être découvert !
Yum Yum Island (Laurent Escoffier / illustré par @Julien Loïs / Space Cow / Asmodée / 2 à 5 / 6+ / 20 à 30 mn)
Tout premier jeu de l'éditeur Space Cow, Yum Yum Island a été ma découverte côté jeu pour enfant du FIJ de Cannes 2019 !
On a dû être dans les premiers le jeudi à sauter sur la table, à enfiler les masques autour de notre tête pour aller sauver les animaux trop choux de l'île de Yum Yum !
Un jeu de dextérité, rempli de fun, de rire, et de challenge, coopératif, pour éviter la victoire du méchant Géant. Vous allez devoir larguer de la nourriture dans la bouche des animaux avec des contraintes liées à un jet de dé, et surtout à l'aveugle avec l'aide (ou non ^^) de vos coéquipiers.
Chaque animal repu déclenchera un pouvoir qui selon l'avancée de la partie sera plus ou moins intéressant, et certains animaux ne sont pas si facile a nourrir, et chaque nourriture mal envoyée, finira dans le ventre du Géant !
A la maison, comme à la ludo, c'est un succès du tonnerre ! Les parties s’enchaînent, en aidant un peu plus le petit dernier de 5 ans.
Et même si le matériel est d'une très bonne qualité, il m'a fallu remplacer rapidement les masques en carton par des masques en tissu (façon When I Dream ), tant le jeu est utilisé, c'est pour dire.
C'est aussi le second jeu de Laurent de ma sélection (avec Combo Color), donc bravo pour l'originalité de ses créations !
Kosmoploli:t (de Florent Toscano et Julien Prothière / illustré par Stephane Escapa / Jeux Opla / 4 à 8 / 10+ / 6 mn)
Plus qu'un jeu, c'est un lien entre le ludique et la culture !
Un jeu de communication ambiance restaurant cosmopolite, où il vous faudra en un temps (très) limité, retrouver les commandes des clients, prononcées par des locuteurs (et non des acteurs) dans leurs langues.
Magnifiquement édité, l'application est un modèle du genre, intuitive, accessible, et le jeu est d'une fluidité géniale et pourvu d'un gameplay terrible. De plus votre restaurant est évolutif, donc si vous aimez les jeux d'ambiance à plusieurs, avec application et rôles différents, jetez-vous dessus dès le 11/01 !
(Je sais j'ai triché il n’est pas sorti en 2019 mais je ne peux pas ne pas le mettre dans cette sélection !)
Voilà mon top 9 est terminé, mais avec le métier que je fais, il m'est extrêmement difficile d'extraire uniquement 9 jeux cette année.
Avec pas loin de 300 jeux nouveaux joués cette année, dont certains beaucoup beaucoup de fois, les choix sont difficiles.
C'est pourquoi les jeux suivants sont aussi dans ma liste pour diverses raisons, je les ai un peu moins joués, mais quand même beaucoup appréciés cette année (par ordre alphabétique) :
Chronicles of Crime , Conspiracy , Dragon Market , Dreamscape , Flash 8 , Goblivion , Grandbois , Greenville 1989 , Insider , Kingdomino Duel , La Cour des Miracles , Le Grand Jeu , Les Couleurs de Paris , Les Tavernes de la Vallée Profonde , Les Trésors de Cibola , Little Town , Mr Wolf , Museum , Neta Tanka (Deluxe Edition) , Nova Luna , Pirates under Fire , Punto , Queenz , Root , Sakura les Jardins de l'Empereur , Save The Meeples , Small Island , Second Chance , Tanuki Market , Twisty , Undo ...
[[CAP10 n°0.1](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/cap10-ndeg0-1)][[Chronicles of Crime](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/chronicles-of-crime)][[Combo Color](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/combo-color)][[Conspiracy (Abyss Universe)](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/conspiracy-abyss-universe)][[Couleurs de Paris](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/couleurs-de-paris)][[Dixit](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/dixit-8)][[Dragon Market](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/dragon-market)][[Dreamscape](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/dreamscape)][[Flash 8](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/flash-8)][[Goblivion](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/goblivion)][[GrandBois](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/grandbois)][[Greenville 1989](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/greenville-1989)][[High Society](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/high-society)][[Insider インサイダー・ゲーム](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/insider-insaidagemu)][[It's a Wonderful World](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/its-a-wonderful-world)][[Kingdomino Duel](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/kingdomino-duel)][[[kosmopoli:t]](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/kosmopoli-t)][[La Cour des Miracles](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/la-cour-des-miracles-1)][[Les Tavernes de la Vallée Profonde](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/les-tavernes-de-la-vallee-profonde)][[Les Trésors de Cibola](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/les-tresors-de-cibola)][[Little Town](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/little-town)][[Loony Quest](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/loony-quest)][[Mr. Wolf](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/mr-wolf)][[Museum](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/museum)][[Mysterium](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/mysterium-0)][[Nētā-Tanka](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/neta-tanka)][[Nova Luna](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/nova-luna)][[Paladins du Royaume de l'Ouest](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/paladins-du-royaume-de-louest)][[Paranormal Detectives](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/paranormal-detectives)][[Pharaon](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/pharaon)][[Pirates under Fire](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/pirates-under-fire)][[Punto](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/punto)][[Queenz](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/queenz)][[Root - édition originale VO](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/root-edition-originale-vo)][[Sakura, les jardins de l'empereur](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/sakura-les-jardins-de-lempereur)][[Save the Meeples](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/save-the-meeples)][[Second Chance](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/second-chance)][[Small Islands](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/small-islands)][[Tanuki Market](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/tanuki-market)][[Twisty](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/twisty)][[Undo : Prisonnier Du Passé](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/undo-prisonnier-du-passe)][[When I Dream](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/when-i-dream)][[Wingspan](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/wingspan)][[Yōkai](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/yokai)][[Yum Yum Island](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/yum-yum-island)]