Même si Babel est parfait, vous aurez besoin de Roma de temps en temps pour vous reposer les méninges. Autre jeu de combat sur ligne d'emplacements avec cartes à pouvoirs, il se joue dans un esprit complètement différent, beaucoup plus léger et enfantin. C'est surtout fun et rapide là où Babel était très cérébral et un peu long.
Comme Babel, il y a une grande liberté lors de la phase d'action, mais les combotages restent très basiques. Les caractéristiques des personnages et des bâtiments sont vraiment sympas, il me font un peu penser à Castel, un jeu que j'avais trouvé complètement raté de Faidutti, mais ici ça fonctionne hyper bien.
Attention, il faut trouver la version internationale qui a une iconographies très claire sur les cartes, à la place du texte en allemand. On apprendra assez rapidement les pouvoirs des cartes et les shémas nous les rappelleront (c'est quand même plus joli et agréable de ne pas lire à chaque fois). Comme je l'ai déjà dit, ces pouvoirs sont très bien trouvés, sans aucun déchet tels le saltimbanque et l'amiral de Port Royal, cartes que j'enlève du deck car je trouve leur effet bof (j'aimerais faire pareil avec ces bêtes monuments à PV de San Juan mais ça n'est pas aussi simple de les enlever car ils combottent).
Attention, la notice est un cas d'école de traduction imbuvable, grande spécialité de Queen Games, qui réalise ici une performance, car bien qu'il n'y ait aucune erreur, tout y est expliqué d'une façon tellement factuelle et robotique qu'en la lisant on pense immanquablement "MAIS... ça ne veut RIEN dire ça!". Pourtant, ce jeu super simple, j'y joue avec mon fils de 8 ans sans aucun souci, c'est un peu la bonne version du jeu de cartes Pokémon -oui, je sais, on parle juste de l'influence commune de Magic...
Bien qu'il y ait des lancers de dés orientant les actions (limitant efficacement les choix sans trop ajouter de chance), je ne vois guère d'autre rapport avec les autres jeux de Stefan Feld: les complétistes de cet auteur n'auront à priori pas grand chose à y trouver. Et pour conclure sur la chance, eh bien le tirage des cartes en induit énormément: il faudra faire de très nombreuses parties pour savoir qui est vraiment le meilleur, ce qui ne pose pas de problème car le jeu est très court et très addictif: on a sans cesse envie d'y retourner pour tester d'autres combinaisons dans ses rangs de cartes.
Une suite existe sous le nom de ARENA:ROMA2, mais hélas sans aucune version à icônes au lieu du texte en anglais. Cette suite est sensée être plus équilibrée, et comme ASSANTE avec JAMBO elle peut se mélanger au jeu précédent, mais ces textes sur les cartes sont vraiment rédhibitoires pour les enfants.