Samsara repose essentiellement sur deux mécaniques, le déplacement et le deckbuilding, et dans les deux cas, il y emprunte avec économie et fluidité. Au lieu d’un véritable plateau avec des dizaines de cases où se mouvoir librement, un octogone découpé en huit zones dont on fait le tour. Au lieu de dizaines de cartes uniques à acquérir pour personnaliser son deck, des Expériences dont on sait exactement à quoi elles correspondent, comment et où les obtenir sans rien débourser (la carte Yugal s’obtient sur la zone Yugal et donne droit au symbole Yugal), que l’on choisit en fonction du placement des autres et des amulettes situées à côté de soi plutôt que de se jeter dessus aussitôt que notre bourse le permet. C’est une des grandes surprises de ce Samsara, l’absence de hasard, sinon dans le placement des Amulettes, et l’absence de contrôle sur le mouvement des adversaires et avant cela, le choix de leur personnage.
Autrement dit, le jeu se pratique avec tactique tout en s’ouvrant à une certaine variété, et donc à la rejouabilité. C’est fin, étonnant, très joli (et pas très cher), assurément une sortie sur laquelle on gagnerait à se pencher, d’autant que le succès du KS et la place restante dans la boîte peuvent laisser espérer des extensions (notamment de nouveaux personnages, comme il en avait été proposé aux pledgers). Et cela inspire confiance dans le travail d’Oka Luda, dont la prochaine création, Kami (co-éditée avec Art&Bear), est toute aussi prometteuse, ne serait-ce que par son thème (japonisant) et ses visuels aguicheurs.
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