Similo est un jeu d’une simplicité confondante. 35 cartes en tout, 12 exposées dont une à faire deviner aux autres joueurs en se contentant de poser des cartes « similaires » ou « dissimilaires », jusqu’à ce qu’ils se trompent ou trouvent la bonne. C’est tellement élémentaire… que cela fonctionne parfaitement, puisqu’on peut l’expliquer et le mettre en place en une minute, et faire une partie complète en cinq, un temps que l’on doublera ou triplera volontiers pour que tout le monde devine et fasse deviner.
Si Similo fonctionne aussi bien, c’est évidemment aussi en grande partie grâce à la sélection des personnages appartenant à chacune des trois boîtes, juste assez variée pour compliquer les choix en permettant quelques évidences, et à leur représentation, pour laquelle Naïade s’est vraiment surpassé, leur insufflant des caractéristiques essentielles par le seul dessin.
Même si l’on peut s’étonner que trois auteurs aussi compétents se soient associés pour un petit jeu de cartes comme Similo, la formidable possibilité de mélanger les trois boîtes pour faire deviner des personnages issus de l’une avec les personnages issus de l’autre, des mythes grecs avec des figures historiques par exemple, ou des héros et méchants de contes de fée avec des divinités antiques, demandait assurément un solide travail d’équilibrage pour compliquer les parties sans nuire à leur plaisir réel, et même gagner en amusement à ces associations incongrues.
On y ajoutera enfin la présence d’une ligne de description sur chaque carte pour détailler synthétiquement qui elle représente, et donc une vocation pédagogique à laquelle bien des parents, éducateurs et même passionnés seront assurément sensibles.
Derrière sa modestie matérielle et mécanique, Similo cache ainsi une oeuvre que l’on sortira beaucoup plus et avec beaucoup plus de plaisir qu’on aurait pu le croire !
La présentation complète de Similo est lisible sur le blog VonGuru :