Terrace appartient à la grande famille des jeux de pions abstraits.
Sa parenté avec les échecs ou les dames est évidente et nous pouvons y voir une idée parfois mise en œuvre : un plateau en relief.
Plusieurs auteurs s’y sont essayés avec plus ou moins de succès. Le pari est ici bien réussit.
Les règles de déplacements sont assez simples. Mais il faut quelques parties pour bien visualiser les points de force. Contrairement aux échecs, les pièces bougent de la même manière mais le choix du mouvement dictera la règle à mettre en œuvre. Contrairement aux Dames, les pièces sont hiérarchisées.
Le double objectif de victoire renforce agréablement les possibilités de jeu en alternant à la fois les capacités d’attaque et celles de défense : Cela donne au jeu des ouvertures multiples qui sont très agréables.
Terrace n’a certainement pas connu le succès qu’il méritait malgré un matériel assez joli bien qu’en plastique.
Le jeu à 3 ou 4 est très agréable mais il manque de règles de régulation, ce qui conduit inévitablement à l ‘élimination de certains joueurs assez tôt (ce qui est toujours frustrant).
Le problème de ce type de produit est qu’il a du mal à rivaliser avec ses vieux ancêtres dont il partage la richesse et la complexité sans en avoir l’image historique et sociale. Victime de la résistance au changement ? Peut-être.
Sa présentation sous la forme d’un jeu de société et le matériel en plastique n’a pas su séduire le public et son aspect paraît beaucoup plus intellectuel que l’Abalone ou l’Othello bien qu’il n’en soit rien.
Espérons qu’il reverra le jour sous une autre forme car il mérite vraiment qu’on s’y attarde.