La guerre du Péloponnèse entre Sparte et Athènes fait rage.
Jouez en solitaire ou à plusieurs
Peloponnesian War relate l'affrontement entre la ligue de Délos dirigée par Athènes et la ligue du Péloponnèse conduite par Sparte, de 431 à 404 av. J-C. Historiquement, Sparte a gagné, mais elle était épuisée et très vite Thèbes a pris le dessus avant de céder la place aux Macédoniens.
Le jeu comporte une grande carte en papier épais de format à peu près A1. On y trouve la Grèce, la Grèce d'Asie et, en encart, la Grande Grèce (sud de l'Italie). Seules les cités sont représentées par des carrés, des ronds ou de triangles blancs (neutres), rouges (pro-Sparte) ou vert (pro-Athènes). Un temple est dessiné dans les villes fortifiées. Il n'y a pas de grille d'hexagones : les déplacements se font de cité à cité, en passant par des lignes droites qui les relient (maritimes, terrestres, ou mixtes). Le jeu comporte aussi 200 pions : hoplites, trirèmes, pions leaders, pions siège, ravage ainsi que d'autres marqueurs (captifs, stratégie, trésor, état politique des puissances avoisinantes...). On trouve un livret de règles de 22 pages, facile à comprendre pour peu que l'on parle anglais, un livret historique, deux matrices stratégiques servant au jeu en solitaire (une pour Sparte, l'autre pour Athènes), une aide de jeu (résumé des règles), un bloc de feuilles servant à comptabiliser les points de victoire, deux dés à six faces. Le matériel est dans l'ensemble fonctionnel mais sobre (je dirais bien spartiate au risque d'être partial).
Le jeu est conçu comme un jeu en solitaire. Le principe est de tenter de faire la guerre la plus courte. On commence en dirigeant un des camps, mais on se retrouvera tôt ou tard à la tête de l'autre (en gros, quand il aura souffert...). Le résultat est que l'on se bat non seulement contre le système de jeu, mais aussi contre soi-même.
Le jeu se déroule en tours représentant 3 ans. Pour cette raison, n'importe quelle cité peut être atteinte par les armées : elles ont largement le temps d'aller là où elles veulent - si elles ne sont pas interceptées. Une partie de la tactique de ce jeu consiste à savoir donc où placer ses garnisons.
Dans chaque tour, il y a sept phases :
- phase politique (où l'on détermine notamment quel camp on va diriger) ;
- phase de planification de la stratégie ;
- phase d'opérations ;
- phase de combat ;
- phase de rébellion ;
- phase administrative ;
- phase d'armistice et de reddition.
On tient compte du trésor, de la volonté de la population de poursuivre la guerre, des lignes de communications d'Athènes, du comportement des différents chefs (plus ou moins habiles et bellicistes)... Il ne s'agit pas d'une guerre totale : le preimer qui en a assez arrête de se battre.
Plusieurs scénarios existent, ainsi que plusieurs configurations : on peut sans problème jouer à ce jeu à deux joueurs, et de règles existent pour y jouer jusqu'à sept ! Par exemple, à trois (configuration recommandée par l'auteur), on ajoute une troisième "coalition", l'Empire perse. À sept, voilà la division des forces : Athènes, Corcyre et Chios (trois joueurs de la ligue de Délos), Sparte, Corinthe et Thèbes (trois joueurs de la ligue du Péloponnèse), Empire perse.
Il ne s'agit donc pas d'un wargame classique, au vu de l'importance des aspects politiques, par exemple.