Présenté, comme les autres titres de cette gamme, dans un livre, ce titre bénéficie d’un plateau en néoprène représentant deux fiers navires pirates, un galion et l’île de Tortuga où l’on peut être exilé. Jeu de rôle caché, êtes vous anglais, hollandais (un peu comme le renégat dans Bang, il gagne si les autres sont à égalités) ou français. Surtout, qui est votre compatriote ? Plusieurs actions seront possibles suivant votre rang sur le navire : capitaine, second ou mousse. Vous pourrez piller le galion (le camp avec le plus de trésors, gagne la partie), changer de place les trésors (PV), mais ce sont surtout les évènements cachés (que l’on peut regarder par une action) qui vont faire le sel du jeu. On pourra désigner un joueur pour appliquer l’effet, pas toujours bénéfique. Voilà un jeu qui ne s’appréhende pas en une partie, il faut creuser, être nombreux (certaines actions tombent à l’eau ( !) si on est trop peu) et connaître les cartes pour pouvoir agir et ruser. Si vous voulez un jeu rapide, qui se joue bien immédiatement, prenez l’avion et ne montez pas à bord de bateaux. Si c’est le contraire, tentez la navigation.
Façade Games, le concepteur et éditeur US de Tortuga 1667, s'est spécialisé dans les jeux à rôles cachés, emballés dans de superbes écrins.
Tous les jeux se présentent sous forme de vieil ouvrage, avec aucune indication extérieure trahissant la nature ludique de l'objet. C'est une vraie réussite. Ca l'est toujours lorsqu'on ouvre l'objet, que l'on découvre l'optimisation du rangement, et le "plateau" de jeu en néoprène, qu'on déroule comme une carte au trésor, ce qui rajoute particulièrement au thème.
Le jeu en lui-même est également une belle trouvaille, rapide, dynamique, entraînant : on ne perd pas de longues minutes à jouer son coup, on attend éventuellement un peu que son tour revienne, mais comme dans tout bon jeu à rôles cachés, on scrute les actions des autres joueurs pour deviner qui est qui.
A mi-partie, on y voit globalement clair (à l'exception du fameux hollandais), et la stratégie évolue vers une optimisation des coups avant la fin de partie.
Bien sûr, le concept reste un peu tiré par les cheveux : chaque bateau contient une cale "anglaise" et une cale "française"... le hollandais gagne s'il neutralise les efforts des deux autres camps...
Mais on passe rapidement sur ces arrangements avec la chose ludique, pour se focaliser sur l'ivresse de la partie.
Certaines actions sont un peu plates (passer de l'île au bateau ou inversement), d'autres sont de véritables jeux dans le jeux : mention spéciale à l'attaque du galion espagnol, qui peut être déclenchée par chaque capitaine, et qui requiert - pour être couronnée de succès - que soit joués au moins un canon, et plus de torches que de seaux d'eau. Dans la déclaration d'intention qui précède le moment où chacun joue sa carte, on touche le coeur du jeu, de son bluff et du roleplay auquel il se prête admirablement.
Si vous avez une bande de pirates égrillards autour de la table, le plaisir et la rigolade sont assurés.
Le jeu est paru récemment en français, il est donc grand temps de le (re)découvrir.
Avec un conseil : introduire systématiquement la possibilité d'un personnage hollandais, même en cas de nombre de joueurs pair. Au hollandais, s'il est en jeu, d'identifier rapidement le camp en sous-nombre, et de se faire passer pour l'un d'eux. Le bluff n'en sera que plus savoureux. Et si le rôle n'est pas distribué, le doute qui habitera chaque camp renforcera les soupçons et la crainte de trahison jusqu'au terme de la partie !
Au chapitre des petits bémols : la carte est un peu petite, surtout pour un nombre élevé de joueurs, les pions sont un peu branlants (du moins dans ma version US, cela a peut-être été corrigé en VF) et les couleurs sont un peu difficiles à distinguer, même pour des non colour-blinds..
Mais on pardonne tous ces menus défauts, tant le jeu compense par ses qualités.
Alors, à l'abordage, moussaillons !!!
On avait mis bcp d'envies dans ce jeu qui promettait ambiance et interaction. Notre enthousiasme a vite été douché, le fonctionnement du jeu s'avérant finalement peu fluide (attendre son tour pour monter dans une barque, puis le suivant pour monter dans un navire, puis le suivant pour déplacer un coffre avant d'être de nouveau débarqué sur Tortuga...etc). Profond ennui autour de la table (6 joueurs) et abandon des armes au bout de trois fastidieux quarts d'heure.
On va plutôt ressortir ce bon vieux Crique des pirates
Tortuga 1667 est un jeu de déduction, de rôle, de pourrissage saupoudré de stratégie, dont le but est de faire partie de la faction (Anglais ou Français), qui possédera le plus de trésor en fin de partie.
Au début du jeu, une carte loyauté (représentant une des deux factions) est distribuée à chaque joueur en fonction de leur nombre (de 4 à 9 joueurs). Il y a généralement un nombre de carte égale entre les factions pour un nombre pair de joueur, et s’il y a un nombre impair de joueur, alors la faction hollandaise viendra y mettre son grain de sel pour essayer de tirer parti de la situation et remporter le jeu seule dans le cas ou en fin de partie, le nombre de trésor est égale entre les factions.
Un paquet de cartes événements est créé (dont la dernière carte sera l’armada espagnole) et lorsque cette carte est révélée parmi les 5 dernière, la partie prend fin.
Le jeu sera donc de trouver les compagnons de votre faction autour de la table et de vous allier pour récupérer le plus de trésors tout en empêchant les autres d’en récupérer.
Un plateau en néoprène représente trois bateaux et l’île de Tortuga. Deux bateaux ont des emplacements identiques (le capitaine, le second, et trois emplacements pour les hommes de main plus une cache française et anglaise), et un galion espagnol où sont entreposé des trésors, que l’on pourra récupérer (grâce à une action du Capitaine mais j’y reviendrai). Enfin, l’île de Tortuga qui possède deux caches (une pour chaque faction) où un trésor est entreposé dans chaque cache en début de partie, ainsi que des emplacements linéaire pour y mettre les pions et dont la première place représentera le Gouverneur de Tortuga.
Les joueurs reçoivent trois cartes Vote en début de partie et permettra de déterminer qui remportera le vote pour certaines actions (là encore j’y reviendrai).
Enfin, cinq cartes événements sont placées face cachée en bas du plateau. Il faut juste savoir que ces cartes événements peuvent être plus ou moins néfastes à celui qui révélera la carte… (Déjà, là, ça sent bon ^^)
A leur tour, tous les joueurs peuvent faire une des 4 actions suivantes :
- Regarder deux carte en secret et les replacer à leurs emplacements respectifs
- Révéler une carte sans la regarder et en subir les conséquences
- Choisir un joueur, lui indiquer deux cartes et le forcer à révéler l’une de ces deux cartes
- Se déplacer (d’un canot vers le bateau le plus proche où vers Tortuga)
Mais ce n’est pas tout ! En fonction de l’emplacement de votre pion, d’autres actions supplémentaires peuvent vous être proposées.
Le capitaine peut en plus des 4 actions ci-dessus, soit déclarer une attaque (comprenez piller le galion espagnol où l’autre bateau si le galion n’a plus de trésors à son bord), soit répudier un joueur (comprenez le déplacer directement à Tortuga), dans ce cas, un vote à lieu.
Le second, lui, en plus des 4 actions pourra effectuer une mutinerie contre le capitaine avec les hommes de main sur le même bateau, dans ce cas, un vote à lieu.
Les hommes de main, en plus des 4 actions, peuvent déplacer un coffre de la cache d’un bateau vers l’autre cache.
Enfin, le Gouverneur pourra lancer une bagarre et la faction vainqueur pourra déplacer un trésor d’une cache à l’autre de l’île, dans cas, un vote à lieu.
Chaque fois qu’une action demandera un vote, tous les joueurs concernés par ce vote jouerons une carte vote, et une carte vote de la pioche viendra en plus pour brouiller les pistes. Chaque carte vote représente les trois actions ou le vote est nécessaire (l’attaque en haut de carte, la bagarre en milieu de carte, et la mutinerie en bas de carte). En fonction de l’action, on regarde ainsi qui remporte le vote.
Le jeu se poursuit ainsi jusqu’à ce que la carte Armada Espagnole soit piochée.
Pour ma part, j’ai adoré ce jeu ! Etant un grand fan des Naufragés du Titanic, cela n’a rien de surprenant ! On cherche ses camarades et on analyse chaque action des autres pour savoir de quelle faction ils sont afin de retrouver (sans en être certains) ses compagnons de factions et ainsi avoir du poids lors des votes.
Tout est ouvert à discussion, trahison, et fourberie et c’est ça qu’est bon ! Les rôles se révèlent peu à peu et la stratégie augmente au fur et à mesure que la partie avance !
Il s’avère cependant que le jeu ne commence à être vraiment intéressant qu’à partir de 6 joueurs car à moins de joueur, certaines actions (telle celle des hommes de main) ne peuvent pas ou peu se faire. Le plaisir ludique reste malgré tout au rendez-vous, si vous aimez les jeux de ce type. La qualité du matériel est correcte et il n’est qu’en anglais, même si les règles FR se trouvent aisément sur le net.
Une très bonne découverte faite grâce à kickstarter…une fois de plus! :)
Tout d'abord le packaging qui est super original !
Le jeu enfermé dans un livre, à l'aspect vieillot, cela rend super bien dans une ludothèque.
La qualité du matos est top (surtout le tapis, magnifique !)
Ensuite le jeu en lui-même est très sympa, on ne sais pas avec qui on joue au départ, on le découvre au fur et à mesure de la partie (ou pas ! lol).
On s'allie, on se trahit, on vole, bref on ne s'ennuie pas.