Unmatched est un jeu de duel où chaque joueur incarnera un héros littéraire, mythique ou issu de la culture pop, voire historique, tentant de venir à bout de la santé de son adversaire. Son premier et principal attrait vient donc naturellement de l’idée formidable de combattre Bigfoot avec Dracula, Buffy avec Alice au Pays des merveilles, Bruce Lee avec le Roi Arthur, les raptors de Jurassic Park avec le Ghost Rider, Méduse avec Sherlock Holmes…
Pour cela, Unmatched a fait le choix de parties courtes (une vingtaine de minutes), à la mise en place presque instantanée et aux règles succinctes, visant l’accessibilité et la fluidité plutôt qu’une asymétrie trop complexe qui imiterait les spécificités de ces personnages de façon trop fastidieuse.
L’asymétrie est pourtant bien présente, et l’on s’apercevra vite que notre avatar n’est pas qu’une jolie figurine mécaniquement interchangeable, mais que son pouvoir, les acolytes le secondant sur le plateau et son set de cartes proposent une expérience unique, que maîtriser un héros ne signifie pas du tout que l’on maîtrisera les autres.
Unmatched propose ainsi une courbe d’apprentissage courte, mais pas inexistante, surtout avec quelques personnages dont il s’agit de saisir les synergies entre les cartes et le pouvoir si l’on veut les exploiter au mieux. Le jeu permet même de saisir assez bien les particularités du héros adverse, y compris sans l'avoir jamais joué, tout en offrant des parties très différentes à chaque variation dans le choix des combattants, et un plaisir propre à incarner chacun d’entre eux, sans même parler de la plus modeste variété apportée par les différents plateaux, deux par boîte tout de même.
La qualité que je n’attendais pas, et qui a achevé de me convaincre (comme s’il avait fallu autre chose que la promesse d’incarner bientôt Moon Knight et Shakespeare) réside dans la joliesse du jeu. Entre le dos des cartes, véritables blasons des héros à la Villainous, les figurines bien sûr, et surtout les illustrations du très talentueux Oliver Barrett, évoquant l’obscurité très picturale de certains symbolistes, on finit pratiquement par trouver autant de plaisir à admirer Unmatched qu’à y jouer.
Deux choses qui ne sont en fait pas si différentes, la dimension graphique apportant autant que la spécificité mécanique à la sensation délectable d’incarner des personnages aussi distincts et aussi importants.
Retrouvez l'intégralité de la critique d'Unmatched, avec la présentation des boîtes Combats de légende Volume 1 et Robin des Bois vs Bigfoot, sur VonGuru :