Autant vous l'annoncer d'emblée: si ce jeu fait irrémédiablement penser à la famille Ingalls, il n'emprunte à la série que son cadre: la survie d'une petite ferme de colons dans l'Ouest américain.Point de couettes, de tâches de rousseur, de jument qui met bas, ou de roulades echevélées dans les prés, à la limite entrevoit-on un Charles en sueur s'escrimant à couper du bois.Et si ce thème un peu fleur bleue me renvoie à mes tendres souvenirs, il peut déplaire, j'en conviens.Quoi qu'il en soit, Walnut Grove consiste en un jeu de placement d'ouvriers, de puzzle et de production, à la croisée d'un carcassonne et d'un agricola light.De bonne facture et facile à expliquer, ce jeu rythmé par les saisons des huit années que durent les parties (- de 45 mn), donne satisfaction dans son registre familial, même s'il est aisé de lui reprocher un manque d'interaction.A chaque saison, son action: choix et placement d'une tuile parmi 2/3 au printemps, production des ressources en été, choix d'une action parmi cinq à l'automne dans la ville de Walnut Grove, et contraintes d'alimentation et de chauffage en hiver qu'il faut bien anticiper.L'hiver est peut-être la saison qui scelle le thème aux mécanismes, tandis que l'automne celle qui contraint les joueurs à regarder de plus près chez leurs voisins et à éventuellement les embêter.Quelques bonnes idées comme la gestion des finances cachée et les déplacements non restreints dans la ville apportent un peu de piment.Ne vous trompez-pas: Welcome to Walnut Grove n'est pas une resucée d'Agricola, ou un pur jeu d'hardcoregamers.mon ressenti:- matériel: 5/5- config idéale: 4 joueurs- règles: 5/5 - ambiance: paisible- intérêt: 4/5- envie d'y revenir: de temps en temps, en famille
On peut dire "J'ai joué à 'la Petite Maison Dans La Prairie'" et voir la tête de ses interlocuteurs.
On peut y jouer en solo, les parties sont rapides, ne demandent pas de mise en place trop longue et restent variées.
Par contre le tirage aléatoire des pièces quand on vends des marchandises, ça craint vraiment (à gommer avec 1 pièce/une marchandise, et un banque qui fait la monnaie ??)
Bref un jeu sympa mais pas vraiment inoubliable
WALNUT GROVE est un jeu présenté à Essen en 2011. Il est édité par LOUKOUT, l’éditeur d’AGRICOLA. Son auteur est le finlandais au nom imprononçable par ailleurs auteur d’ECLIPSE, le jeu-monstre édité par YSTARI.
Il s’agit d’un jeu de gestion au thème très original puisqu’il porte le nom de l’endroit dans lequel se déroule la série culte « La petite maison dans la prairie ».
Au niveau mécanique, le jeu se déroule en 8 tours de 4 phases (saisons).
La première phase consiste à piocher plusieurs tuiles « terrain » pour en choisir 1 ou 2 que l’on connecte à son tableau individuel. Comme dans LA GUERRE DES MOUTONS, il s’agit de clôturer un maximum d’enclos, chacun donnant 1PV à la fin du jeu.
La deuxième phase est une pose d’ouvrier classique façon AGRICOLA sur ses propres terrains pour générer des ressources. On dispose de 2 ouvriers au départ. On prend autant de ressources que de tuiles constituant le terrain, ce qui va à l’encontre de la cloture des enclos. On stocke ensuite les ressources où on peut (sur les terrains ou dans son entrepôt).
La troisième phase est la plus intéressante. Chaque joueur dispose d’un pion personnage qu’il déplace une fois en cercle dans la ville avant d’effectuer l’action/acquisition correspondante : 2 ressources, entrepôt, chaumière, tuile PV selon condition, ouvrier (2PV à la fin), pièces de monnaie prise au hasard (0, 1 ou 2 PV)…
Les pièces de monnaie, comme les cubes de ressources sont stockées dans les entrepôts.
Enfin, lors de la phase 4, les ouvriers rentrent au bercail et on paye le coût correspondant en bois et en ressources en fonction de la couleur des ouvriers (sauf pour ceux qui ont une chaumière).
De prime abord, le jeu donne envie d’y jouer par son look, sa mécanique et son thème originaux.
Au final, dans WALNUT GROVE, la programmation est de mise avant la phase 3, et si on se trompe, on prend une tuile malus -2PV, comme les cartes emprunts dans LE HAVRE. Et lorsque c’est le deuxième, on ne pourra plus rembourser le premier, la tuile est retournée.
On se retrouve ainsi à prendre en priorité les ressources pour nourrir/chauffer ses ouvriers sans pouvoir faire grand-chose de plus. Un ouvrier supplémentaire pris en début de partie est un véritable « boulet » que l’on trainera jusqu’à la fin.
Le jeu est fluide, original et agréable, mais pour un jeu de gestion, je le trouve beaucoup trop court. On n’a pas vraiment le temps de développer une stratégie au fil des 8 actions ( !) que l’on pourra effectuer durant la partie.
Autre constat : le thème est totalement absent.
A essayer pour son originalité et à réessayer pour moi même si je préfère quand même les créations d’Uwe ROSENBERG.
Cet énième jeu d'ouvrier avec obligation de nourrir et chauffer sa main-d'oeuvre ne m'a pas transporté.
Pas mauvais en soi mais venant après un tas d'autres, il est très loin d'être essentiel. D'autant plus qu'on peut très vite se sentir bloqué dans ses choix et du coup ne pas vraiment ressentir d'amusement.
Sans doute qu'avec l'expérience, il y aura moyen d'anticiper mais il y a tellement d'autres jeux mieux ficelés et plus originaux.