Couverture peu évocatrice, plateau qui a du mal à cacher sa grille excel, polyominos et points de victoire en forme d’étoiles disco, on a du mal à savoir où ce jeu veut nous emmener avec ses meeples et ses dirigeables en volume. Il faut poser des tuiles échafaudages (à l a Tetris) pour marquer des points en jouant sur l’adjacence et dans le but de construire des tuiles technologies/bâtiments qui rapportent (et servent pour la suite). L’intérêt est de bien se positionner pour récupérer les ressources de ces tuiles, afin d’acheter des cartes à effets, des polyominos, technologies et améliorations. Le plateau personnel est bien fait, accueillant les ressources et les dites améliorations en forme d’engrenage. Le gadget, qui fait son effet, est celui de ces plaquettes « niveau d’eau qui monte » recouvrant les tuiles déjà posées, les rendant inutiles et noyant par la même occasion les ouvriers.
Le jeu démarre tranquillement et arrive à être amusant. Bien se placer, construire et toucher quelques ressources est plaisant. Les cartes à effets sont importantes (autant que les cartes Intrigue dans Dune par ex), elles peuvent donner un côté aléatoire au jeu qui est agréable. Peu à peu le jeu se complexifie, les enchainements de pose se multiplient, combos, blocage… Le jeu ne s’arrête pas là, des plaquettes « eau » viennent, et cela peut être une stratégie, recouvrir et annuler les tuiles posées. Le jeu se complexifie un peu plus, devient répétitif, calculatoire, abstrait et beaucoup moins amusant. On ne lui reprochera pas d’avoir réussi à créer une courbe de tension dynamique où il faut veiller à ne perdre ses meeples tout en continuant à construire et bloquer les autres, je regrette juste cette bascule où l’amusement fait place à de l’expert pur jus pour comptable ludique.