World of Warcraft fait typiquement partie des jeux qui réveillent mes fantasmes d'adolescent : boîte démesurée, des figurines en veux-tu en voilà, un plateau de la taille d'un terrain de foot, des dés à profusion et du médiéval fantastique. Et il a fallu que mon regard s'aventure sur ce monstre dans une boutique à Paris, au grand malheur de mon porte-monnaie.
Puis j'ai joué à ce jeu. Eh bien j'ai adoré ! J'avais environ 14 ans et le jeu correspondait parfaitement à mes attentes, à savoir poutrer du monstre et faire évoluer son personnage jusqu'à en faire un redoutable tueur de dragons.
Les années ont passé, j'ai continué à jouer à ce jeu avec les mêmes copains et le même plaisir, malgré sa mise en place fastidieuse.
Et puis est survenu l'âge où l'on commence à se poser des questions... et à devenir un peu faignant. On se demande alors si cela vaut vraiment la peine de passer un après-midi entier à mettre en place ce jeu et à y jouer même si ce n'est, tout compte fait, pas si profond que ça et victime d'un manque cruel d'interaction. La réponse, je l'ai : oui, cela en vaut la peine ! Mais une fois par année maximum, malheureusement.
World of Warcraft est un jeu thématique au matériel somptueux mais à la mécanique peu recherchée et dans lequel les joueurs jouent dans leur coin (jusqu'au combat final, s'il a lieu). Ce n'est pas un problème pour moi qui ai toujours apprécié d'aller chasser mes monstres tranquillement, mais dans ce cas, il aurait peut-être fallu faire de ce jeu un coopératif où tous les personnages seraient de la même faction. Et puis, c'est bien beau ce jeu, mais qu'est-ce qu'il est long ! Des parties en mode campagne dans lesquelles on n'utiliserait qu'une partie du matériel aurait été peut-être plus judicieux.
Malgré tout, j'apprécie ce jeu et les sensations qu'il procure. Il est clair que d'un point de vue moderne, il a été éclipsé par une infinité de jeux. Mais je suis un nostalgique, que voulez-vous... Quoi qu'il en soit, cela ne l'empêche pas de prendre la poussière dans mon armoire où il occupe une place considérable. Pour cette raison, je vais devoir me résoudre à le vendre, bien que je n'oublierai pas la joie qu'il m'a procuré.