Dans ma vie de tous les jours, je suis chargé de projet en maison d'édition (de livres, pas de jeux). Je suis tombé dans le jeu de société "moderne" en 2005 grâce à Days of Wonder et sa Crique des Pirates, mais cela fait plus longtemps encore que je m'amuse à créer des jeux de société, pour le plaisir, et en famille (avec mes cousins ou mon frère). L'idée de Creationa (premier nom du jeu Gaïa) m'est venue en janvier 2010. J'avais alors beaucoup joué aux Colons de Catane et je trouvais dommage que les tuiles soient fixes au début de la partie. Je suis donc parti de ce concept : un jeu où les paysages se construisent au fur et à mesure, mais surtout, qui peuvent évoluer. Pour justifier le fait de façonner le monde, il fallait incarner un dieu; le thème s'est imposé, puis tout s'est imbriqué : les pouvoirs, la vie, etc. Je suis par contre resté bloqué sur un détail : les cartes « cités » (ou peuples, jadis) étaient gardées devant les joueurs, ce qui devenait un casse-tête de lisibilité. Trois ans plus tard, tout s’est débloqué : les cités posées directement sur les tuiles, la participation au Plateau d'Or et le prix gagné, le contrat d'édition avec TIKI, et maintenant, Gaïa dans plusieurs pays....